Ce samedi soir à Gien, Lauryne Brankaer (6 v) est devenue championne de France des poids coqs en battant Audrey Chibani (3 d, 1 n) par décision majoritaire (78-74, 78-74, 76-76).
En mars 2023, Lauryne Brankaer avait battu avant la limite Audrey Chibani qui débutait en boxe professionnelle, d’autres pugilistes auraient pu en tirer une confiance démesurée, pas la toute nouvelle championne de France qui indique avoir abordé ce championnat avec rigueur. « J’ai bien travaillé en faisant beaucoup de sparring et de leçons pour préparer le combat, on s’attendait à ce qu’elle ait bossé durement mais pas à ce point-là. Elle avait bien peaufiné sa défense et ce fut plus compliqué pour moi de trouver des failles. Il m’a fallu plus de réflexion, prendre le temps d’observer mon adversaire, écouter les conseils de mon entraineur pour adapter ma boxe. Je pensais boxer une fille avec un style défini et je me suis retrouvée face à quelqu’un qui était différente. Je suis une boxeuse qui mise sur la technique, j’aime avancer, mener le combat et placer des coups puissants. Audrey avait une garde assez hermétique, malgré tout, j’ai fait de belles choses, je ne peux pas être déçue de ma prestation. Ce titre de championne de France était l’objectif que je m’étais fixée depuis mes débuts, je suis heureuse de l’avoir gagné ».
A 22 ans, la jeune championne a le temps de penser à son avenir sur les ring, tout juste si elle évoque la possibilité d’aller voir au-dessus. Il faut dire que Lauryne Brankaer a d’autres échéances que la boxe puisqu’elle est étudiante en médecine, en 5e année, et qu’elle est actuellement en période d’examens. « Avec de l’organisation, j’arrive à concilier la boxe et les études, ce n’est pas toujours facile, comme en ce moment avec les examens, j’ai dû me replonger vite dedans après le combat ».
De son côté, Audrey Chibani a du mal à cacher sa déception, « je ne cache pas que je suis déçue par le résultat », annonce-t-elle en préambule. « Je pense qu’elle gagne les deux premiers rounds, que l’on doit être à égalité au 3e, je finis fort les cinq derniers et je place des bons coups. Je la tenais à distance grâce à mon allonge supérieure ». Ces retrouvailles constituaient un défi pour Audrey Chibani qui avait à cœur d’effacer sa défaite face à Lauryne Brankaer, « je venais de débuter en Anglaise car je suis issue de la boxe pieds poings où j’ai été championne d’Europe professionnelle. Elle m’avait contrée et j’avais posé un genou au sol, mon entraineur José Patrac avait alors jeté l’éponge. J’avais mal vécu cette défaite car c’était la première fois que j’avais été arrêtée dans un combat. J’ai énormément travaillé après ce premier revers et je n’avais pas d’appréhension de la retrouver, bien au contraire. On a fait un beau combat, disputé qui a plu au public et J’espère avoir un rematch contre elle ».
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce troisième week-end de novembre 2024.
En poids mi-lourds, Raphael Monny (4 v) a battu aux points (60-54, 60-54, 59-55) Christopher Brugiroux (5 v, 2 d, 1 n).
En poids moyens, Frédéric Cousy (9 v, 4 d, 2 n) et Damien Lacoudray (3 v, 2 d, 3 n) n’ont pu être départagés, le combat a été sanctionné par un match nul partagé (57-57, 58-56, 55-59).
En poids super-welters, Elyasse Azap (2 v) s’est imposé aux points (39-36, 39-36, 40-35) devant l’Ukrainien Ihor Morhun (1 v, 2 d).
En poids super-plumes, Salomon Kitoko Diamana (2 v, 1 d, 1 n) a mis ko au 2e round l’Ukrainien Rafail Melnyk (3 v, 11 d).
En poids moyens, Soren Defauconpret (3 v) a battu aux points Flavio Marca (3 v, 2 d, 1 n).
Le poids moyen Walid Lecuyer (2 v) a battu aux points (40-36) le Géorgien Giorgi Nanava (1 v, 8 d).
En poids moyens, le combat entre Noel Lafargue (10 v, 2 d, 2 n) et l’expérimenté Bulgare Angel Petkov Emilov (11 v, 57 d, 5 n) s’est terminé sur un match nul partagé (57-54, 56-58, 58-56).
En poids lourds, l’ex champion de France David Spilmont (16 v, 8 d, 1 n) a battu le Bielorusse Artsiom Charniakevich (4 v, 36 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 4e round.
En poids super-coqs, Julien Roeder (7 v, 1 d, 1 n) s’est imposé aux points (59-54,59-54,59-54) face au Serbe Lazar Pantic (3 v, 7 d, 2 n).
En poids moyens, Jessy Legrand (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en battant le Serbe Nebojsa Glisic (5 d) par arrêt de l’arbitre à la seconde reprise.
Ce samedi soir à Bruay-la-Buissière, Thomas Masson (23 v, 6 d, 1 n) s'est emparé du titre de champion de France des poids super-coqs en battant Kaddour Hmiani (4 v, 4 d, 2 n) par KO au 5e round.
Douze ans après avoir conquis un premier titre national dans la catégorie des poids mouches, Thomas Masson a réussi le tour de force de s’approprier avec la manière, une seconde couronne Française en super-coqs.
Grand champion sur le ring, homme humble et lucide après le combat, Thomas Masson indique que tout ne fut pas facile, « Il a délivré ses meilleurs coups dés le premier round et il m’a surpris avec un crochet large au menton. J’ai accusé le coup mais j’avais mes jambes et j’ai réussi à rester dans le combat. Je savais qu’il ne pourrait pas appuyer ses frappes et tenir un pareil rythme pendant dix reprises. J’ai pu mettre ma boxe en place au fil des rounds, j’avais noté qu’il aimait bien faire le spectacle et qu’il baissait les mains, j’ai continué à marquer mes points avec mon bras avant, mon jab fonctionnait bien et j’ai senti au quatrième que mon adversaire commençait à ralentir alors que j’ai l’habitude d’accélérer en seconde partie de combat. Je l’ai touché avec un crochet et une droite au menton au début du cinquième round, il a mis un genou au tapis. Il a été compté et en fin de reprise, je l'ai à nouveau piqué avec le même enchainement et il est allé au sol. L’arbitre l’a stoppé quand il s’est relevé ».
La performance du Bruaysien est d’autantplussignificative qu’elle survient après une période moins faste et deux échecs en Italie puis au Pays de Galles qui l’avaient conduit à être moins assidu, au point de devoir perdre plus de quinze kg pour retrouver une condition physique digne de son niveau pugilistique. « A trente-quatre ans, je suis plus près de la fin, quand j’ai reçu la proposition pour aller en Belgique pour disputer le titre WBC Francophone, je me suis dis que je ferais les efforts nécessaires, j’ai attaqué à fond l’entrainement dés le 1er juillet, j’ai tout annulé, même les vacances pour être prêt. Je suis content car ce travail a porté ses fruits ».
L’ex double champion d’Europe, ex challenger mondial et maintenant double champion de France ne se projette pas sur l’avenir, pas encore. Tout juste confesse-t-il vouloir savourer, se reposer même s’il reste ouvert aux opportunités sans pour autant en faire une obsession.
La sportivité est également de mise dans le camp du vaincu, Abderaman Hamouri alias « Beber », l’entraineur de Kaddour Hmiani ne cherche pas d’excuses, « nous savions que c’était un grand boxeur mais nous étions venus pour gagner, pas pour faire de la figuration » indique-t-il. « C’était un combat serré et engagé avec de beaux échanges, Kaddour a pris le premier round, Thomas le second, le troisième fut équilibré puis mon boxeur a un peu baissé de rythme et il s’est fait contrer au cinquième. L’arbitre a stoppé mais j’étais prêt à jeter la serviette. Kaddour a touché durement à la première reprise mais il n’a pas pu enchainer. Je ne me fais pas de soucis, Kaddour reviendra plus fort et mieux préparé car il a connu quelques petits soucis mais cela n’enlève rien à la victoire de Thomas Masson », précise le sympathique « Beber ».
Ce samedi soir à Cernay, le Normand (15 v, 1 d, 1 n) est demeuré champion de France des poids super-moyens en infligeant une première défaite par décision partagée (96-94, 96-94, 93-97) à Sinohai Winterstein (12 v, 1 d).
C'était la première défense de titre de Lancelot Proton de la Chapelle qui avait détrôné Baptiste Castagnero au mois de juin dernier. Ce championnat de France, prometteur sur le papier, a tenu toutes ses promesses, avec d’un côté, un boxeur gaucher misant sur une boxe en mouvement et de l’autre un droitier posé sur ses appuis dans un style plus classique.
Le champion de France prenait le centre du ring dès le premier round pour se placer en patron, il dictait le tempo pendant que Sinohai Winterstein hésitait encore à s’engager. Le challenger bénéficiant d’un léger avantage d’allonge parvenait toutefois à placer sa droite au second round. Lancelot Proton de la Chapelle prenait l’initiative à la 3e reprise où il touchait avec un enchainement de trois coups ponctué d’un crochet droit. Le Normand était à son avantage, il mettait à profit le relatif manque d’activité de son adversaire au cours de ce début de combat. Sinohai Winterstein passait à l’attaque au 4e round, il touchait avec des directs des deux poings, le tenant du titre répliquait, la confrontation était lancée et elle allait être équilibrée avec des moments forts pour chacun des deux boxeurs.
Lancelot Proton de la Chapelle ne restait pas dans l’axe d’un Sinohai Winterstein qui utilisait à merveille son bras avant comme base de lancement pour sa droite en ligne, le Normand répliquait en crochets des deux mains mais se faisait également surprendre par le bras arrière de son challenger. Ce dernier livrait sa meilleure reprise à la 8e, il avançait vers son rival pour placer ses frappes. Lancelot Proton de la Chapelle se reprenait lors de l’avant dernier round, il mettait un crochet gauche à la face et bougeait latéralement. Le champion dominait légèrement les trois dernières minutes en délivrant de courtes frappes, peu dangereuses, mais qui freinaient son adversaire. Le champion avait été actif et varié, le challenger avait fait valoir sa précision et sa puissance, finalement la décision était en faveur du champion en titre qui s’imposait deux juges à un.
Le prochain challenger de Lancelot Proton de la Chapelle sera de nouveau un invaincu en la personne de Mustapha Zaouche (15 v), le grand espoir du CSL Boxe d’Aulnay-Sous-Bois.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce second week-end de novembre 2024.
En poids mi-lourds, Ibrahim Traore (11 v, 10 d, 1 n) a battu aux points (98-92, 97-93, 96-94) le Tchèque Martin Sedlak (6 v, 5 d).
En poids super-welters, l’Espagnol Jorge Pinilla (8 v, 4 d) a battu Mickael Lacombe (13 v 9 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 6e round.
En demi-finale du challenge Jean-Claude Bouttier, catégorie mi-lourds, Gorik Khanguieldyan (4 v) a battu Rachid Kada (2 v, 7 d, 1 n) par arrêt sur blessure au 4e round. En finale, Gorik Khanguieldyan rencontrera Rachid Bello.
En poids welters, Islem Merabet (5 v) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Mongol Bazargur Jugder (14 v, 35 d, 4 n).
En poids welters, Garik Mstoyan (5 v, 1 d, 3 n) et Pierre Armand (5 v, 2 d, 1 n) se sont séparés sur un match nul.
Pour son premier combat en huit rounds, le jeune poids moyens Ciril Johnson Suffo (7 v) a battu aux points (78-73, 78-73, 77-74) le Bulgare Nikola Stoyanov (7 v, 10 d).
En poids super-coqs, Rakyb Mohamed Radji (8 v) s'est imposé devant le Géorgien Bacho Jintcharadze (5 v, 15 d, 1 n).
En poids lourd-légers, Brian Omer (9 v, 2 d) s'est incliné aux points devant l’Argentin Camilo Castagno (4 v, 7 d).
L’Azuréenne s’est inclinée (4-1), en finale des Mondiaux juniors, devant la Russe Diana Sikstus, à Budva, au Monénégro. Ce qui ne retire rien à la remarquable performance que constitue sa médaille d’argent.
Face à une rivale qu’elle avait déjà dominée, la Tricolore savait ce qu’elle avait à faire : « S’adapter dès les premiers échanges au style de la Russe, laquelle est une contre-attaquante qui boxe sur les jambes, explique l’entraîneur national, Malik Nahim. Pour cela, il fallait la faire déclencher et rester tout le temps offensive en réduisant la distance et en travaillant de manière continue afin d’être à la fois la première et la dernière en action. Maloé y est, dans l’ensemble, parvenue mais les touches les plus nettes étaient plutôt à mettre à l’actif de la Russe. »
Si bien que la Française perdait le premier round. « Il fallait alors qu’elle mette la pression et ne pas reculer, décrypte Malik Nahim. Elle l’a fait par intermittence mais son adversaire a tiré parti de l’ascendant psychologique qu’elle avait pris pour maintenir son avantage, notamment en se déplaçant sans cesse. Même après avoir perdu les deux reprises initiales, Maloé ne s’est pas démobilisée et s’est montrée entreprenante en insistant sur le cadrage et en travaillant au corps, sur des séries de deux ou trois coups. En dépit de cette défaite, elle a réalisé un super parcours tout au long de ces Mondiaux dans la lignée de son titre continental, ce qui est tout à son honneur. »
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce premier week-end de novembre 2024.
Amin Benchia (5 v, 1 n) s’est qualifié pour la finale du challenge Jean-Claude Bouttier, catégorie welters, en battant aux points Naim Bellahcene (6 v, 5 d, 1 n). Amin Benchia rencontrera James Londinière à Troyes le 13 décembre.
En poids lourd-légers, John Franck Mendy (9 v, 4 d) s’est imposé aux points (60-54, 60-54, 59-55) face à Fabrice Lewis Menayame (4 v, 16 d, 4 n).
En poids super-moyens, Salim Ben Rejeb (10 v, 12 d, 2 n) et Damien Lacoudray (3 v, 2 d, 3 n) ont fait match nul.
En poids super-coqs, Victor Cougoulic (2 v) a mis KO au 1er round le Géorgien Vakhtang Begashvili (1 v, 5 d).
En demi-finale du challenge Jean-Claude Bouttier, catégorie super-welters, Theone Adenet-Louvet (5 v, 1 d, 1 n) et Olcay Kaya (4 v, 1 d, 1 n) ont fait match nul (59-55, 56-58, 57-57). A l’issue du vote préférentiel, c’est Olcay Kaya qui est désigné pour disputer la finale le 7 décembre à Plérin face à Tahar Belkhir.
En poids super-moyens, Keanu Klose (11 v, 3 d, 2 n) a battu l’Anglais John Brennan (15 v, 11 d, 2 n) par KO à la 4e reprise.
En poids super-légers, Jonathan Bamberg (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en battant aux points (40-36) Jordan Dzaba (2 d, 1 n).
Le poids moyens, Remi Scholer (4 v, 13 d) s’est incliné par arrêt de l’arbitre à la 2e reprise devant l’Irlandais Eoghan Lavin (3 v).
Ce samedi 26 octobre à Saint-Avold, Flora Pili (10 v) s’est emparée de la ceinture WBO International des super-légers en battant aux points (100-90, 100-90, 99-91) la Vénézuélienne Diana Rodriguez (18 v, 4 d, 1 n).
La Mosellane a fait forte impression en produisant une boxe limpide et efficace face à une Sud-Américaine précédée d’une réputation de frappeuse. La victoire écrasante de Flora Pili a été obtenue avec la manière, que ce soit techniquement ou tactiquement, elle a livré une prestation de haut niveau.
L’ex championne d’Europe s’est conduite en patronne dès l’entame du combat en prenant le centre du ring. Elle allongeait son bras avant puis plaçait une courte droite et un crochet gauche, peu d’action dans ce traditionnel round d’observation mais on notait déjà chez Flora Pili une intention d’aller de l’avant. Ce qu’elle confirmait au round suivant en délivrant une droite suivie d’un uppercut du même poing, elle doublait son bras avant, Diana Rodriguez tentait de répliquer mais elle se faisait contrer par les coups tranchants de la Française. Cette dernière utilisait à merveille son allonge supérieure pour maintenir à distance son adversaire. La Vénézuélienne se reprenait à la 5e reprise et elle parvenait à placer quelques frappes, Flora Pili maitrisait son sujet et c’est encore elle qui mettait les meilleurs coups. Elle changeait de tactique au 7e round en laissant l’initiative à son adversaire pour mieux la « sécher », la Française faisait mal avec des coups tranchants. Chaque offensive de Diana Rodriguez était sanctionnée par un uppercut ou un direct, un tir de barrage si efficace que la boxeuse Colombienne ne savait plus comment s’y prendre pour ne pas se faire punir par les frappes de sa rivale du soir. Flora Pili reprenait l’initiative lors des deux derniers rounds, elle délivrait une magnifique droite en ligne à la 9e reprise et accélérait lors des trois dernières minutes. La Colombienne était alors éprouvée, elle montait la garde et ne tentait plus rien.
Sans surprises, les juges plébiscitaient Flora Pili qui a démontré que sa progression était constante, elle aura assurément une carte à jouer sur l’échiquier mondial dans un proche avenir comme en atteste son classement dans toutes les fédérations mondiales. La championne Loraine est recensée à la 4e place WBC, n°6 pour l’IBF et la WBO, une fédération où sa position va encore évoluer avec la conquête de cette ceinture, et 5e pour la WBA. Ultime preuve de sa valeur mondiale naissante, le célèbre magazine Américain, The Ring, qui fait référence dans la boxe mondiale, classe Flora Pili 5e poids super-légères au monde.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce dernier week-end d'octobre 2024.
En demi-finale du challenge Jean-Claude Bouttier, catégorie lourd-légers, Alexis Cloarec (5 v, 1 d, 3 n) et Joachim Rouibah (1v, 1 d, 2 n) ont fait match nul (57-57, 59-55, 56-58). A l’issue du vote préférentiel, c’est Alexis Cloarec qui est qualifié pour la finale où il sera opposé à Sofiane Abdeljabbar.
En poids moyens, le Rouennais Attemane Zanoune (3 v, 8 d, 1 n) a créé la sensation en mettant KO au 5e round le local Loris Barberio (11 v, 7 d, 1 n).
En poids mi-lourds, Tony Amoaku (5 v, 1 n) a largement dominé aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Géorgien Nodar Robakidze (17 v, 51 d, 7 n).
En poids super-légers, Slim Ben Hadj Amor (4 v, 1 d) a battu le Géorgien Avtandil Tkemaladze (1 v, 3 d) par arrêt de l’arbitre au 3e round.
Jordan Rodriguez (10 v, 1 d) est devenu champion de France des super-plumes en battant Anthony Deloffre (8 v, 2 d) par arrêt de l'arbitre au 6e round. Le Nordiste a souffert d'une blessure à une côte qui l'a contraint à poser un genou au tapis en signe d'abondon dés le début de la 6e reprise. A lire ICI
En poids welters, Yanis Mehah (17 v, 1 d) a battu aux points (58-56, 58-56, 59-55) le récent challenger national de la catégorie supérieure, Christophe Mbori Endanga (6 v, 7 d, 1 n).
Moustapha Boulguid (1 v) s’est qualifié pour la finale du challenge Jean-Claude Bouttier, catégorie poids plumes, en battant par décision partagée (59-55, 58-56, 56-58) Nestor Anabitarte Correa (4 v). Moustapha Boulguid rencontrera Kévin Dissaux en finale.
En poids super-coqs, Hamza Laksiouar (3 v) s’est imposé aux points (40-36, 40-36, 40-36) face au Géorgien Giorgi Potskhverashvili (1 v, 4 d).
En poids moyens, Soren Defauconpret (2 v) a battu aux points (39-37, 39-37, 40-34) Peio Boulin (2 v, 5 d).
En poids welters, Benjamin Dubois (13 v, 3 d, 1 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 59-55) le vétéran Mongol Bazargur Jugder (14 v, 34 d, 4 n).
En poids plumes, Nicat Mammadov (8 v, 2 d, 2 n) a battu Kevin Dissaux (8 d) par KO au 3e round.
Flora Pili (10 v) s'est emparée de la ceinture WBO international des super-légers en battant aux points (100-90, 100-90, 99-91) Vénézuélienne Diana Rodriguez (18 v, 4 d, 1 n). A lire ICI
En poids mi-lourds, Raphael Monny (3 v) a battu aux points l’Argentin Camilo Castagno (3 v, 7 d). Le jeune Français a contraint son adversaire à poser un genou au sol au 5e round suite à un crochet gauche à la mâchoire.
Le poids léger Arménien, Hrayr Shahverdyan (5 v) a battu le Vénézuélien Otto Gamez (23 v, 12 d) par KO à la 2e reprise.
Ce samedi soir à Bourgouin-Jallieu, Jordan Rodriguez (10 v, 1 d) est devenu champion de France des poids super-plumes en battant Anthony Deloffre (8 v, 2 d) par arrêt de l'arbitre au 6e round. Avec cette victoire, l'Isérois qui a détenu la ceinture en poids plumes, obtient un second titre national dans une deuxième catégorie.
Après une défaite face à Samir Ziani, Jordan Rodriguez s’est relancé devant son public du Palais des Sports où prés de 1500 personnes avaient pris place. Le combat mettait aux prises deux boxeurs aux styles différents et il a tenu ses promesses malgré qu’il fût écourté. « Anthony Deloffre avait une boxe atypique », indique Papou Ouajif, l’emblématique entraineur de Jordan Rodriguez. « Le combat était serré, il était vaillant et sa façon de donner des coups en se baissant nous a un peu surpris. Pour esquiver, il fallait effectuer un retrait ou passer en rotative. Jordan a dû demeurer vigilant et travailler sur ses appuis Son adversaire rentrait avec la tête en avant, il s’est fait rappeler à l’ordre plusieurs fois. Suite à un échange de coups, il a été touché sur les côtes et le match s’est arrêté au début de la 6e reprise »
La question de l’avenir se pose évidemment pour Jordan Rodriguez, à vingt-huit ans et avec deux titres de champions de France dans l’escarcelle, l’entraineur Isérois pense qu’il a fait le tour de la question nationale. « Nous espérons avoir bientôt une chance Européenne », conclut Papou Ouajif qui a annoncé qu’il cessera prochainement ses activités dans la boxe après plus de quarante ans de bons et loyaux services.
Du côté du vaincu, la déception est de mise, même si le Nordiste est globalement satisfait de sa prestation, le dénouement de ce championnat de France pour lequel il s’était bien préparé lui laisse un gout amer. « Cela se passait bien pour moi, je connaissais la valeur de Jordan et je n’avais rien à perdre », confie Anthony Deloffre. « J’avais de bonnes sensations, nous avions prévu de lui mettre la pression au début puis d’accélérer en seconde partie de combat. Physiquement, j’étais présent, le combat était serré et tout restait jouable. Je n’ai pas senti s’il y a eu des coups sur les côtes, je me suis levé pour disputer le 6e round et j’ai été traversé par une douleur lancinante, je sentais que cela bougeait et j’ai posé un genou au tapis car il m’était impossible de continuer. J’avais peut-être déjà un début de blessure et cela s’est aggravé, je ne sais pas, on va poursuivre les examens médicaux ». Malgré tout, l’élève de Mohamed Nichane demeure fair play et se veut optimiste pour la suite de son parcours dans les rangs professionnels. « Je n’étais pas très connu, je n’ai pas à rougir et j’espère que ma prestation va faire résonnance. C’était ma première chance à ce niveau et contre un grand boxeur, c’est ce que je voulais mais je ne vais pas lâcher et j’espère avoir une autre opportunité pour le titre, je pense avoir montré que je peux devenir champion de France », déclare Anthony Deloffre.