Euro U23 : du bon et du moins bon

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En huitièmes de finale de la compétition, les Tricolores ont connu des fortunes diverses tant du côté des garçons que des filles.

Défaite (4-0) par la Serbe Dragana Jovanovic, Kaëlya Mopin (-52 kg) a de quoi être déçue. «Pourtant, elle avait bien débuté le match en réussissant à mettre la pression et à réduire la distance pour toucher son adversaire plus grande qu’elle et qui s’efforçait d’exploiter son allonge supérieure en vue de donner son bras arrière, résume Elias Friha, entraîneur national en charge du collectif féminin jeunes. En revanche, Kaëlya a été sanctionnée, dans le premier round, pour avoir asséné un coup derrière la tête. Ce qui, ajouté à la perte de cette reprise, a, évidemment, changé la physionomie de la rencontre. Ensuite, Kaëlya, consciente qu’il lui fallait en faire encore plus, a accéléré et mis la pression. Mais à force de tenter le tout pour le tout, elle s’est exposée. Et, avec la fatigue, elle est trop restée en face, a reculé en ligne au lieu de sortir latéralement et n’a pas toujours suffisamment monté les mains. Certes, c’est une déception et l’on attendait mieux mais, objectivement, elle a quand même fait un bon combat. »

De son côté, Maysoun Bourega (-50 kg) n’a pas fait dans la dentelle pour étriller (5-0) l’Espagnole Laura Balcero Calderon. Et ce, alors que la Rhônalpine participe à son premier Euro. « Elle est d’emblée parvenue à imposer son rythme en occupant le centre du ring et en avançant, analyse Elias Friha. Le tout en délivrant des coups avec beaucoup d’impact afin de garder à distance l’Ibère. Comme Maysoun a du punch, elle a fait mal quand elle boxait en séries sans pour autant omettre de bien se déplacer. Forte de son avance, nous lui avons demandé, dans le dernier round, d’en découdre en contre-attaques et de sortir sur les côtés, ce qu’elle a fait avec beaucoup d’application. Elle a été très concentrée, si bien que sa prestation a été aboutie. »

Chez ces Messieurs, le petit nouveau, Ryan Bieou (-57 kg), qui dispute, lui aussi, son premier grand championnat international, a parfaitement géré son entrée dans la compétition en dominant aisément (5-0) l’Azéri Kamil Babayev. « Il a su s’adapter et écouter les consignes, ce qui lui a permis d’entrer dans ce tournoi de la meilleure des manières. C’est de bon augure pour la suite, se félicite l’entraîneur national, Mamadou Bakary Diabira. L’objectif était de travailler en ligne et en deux temps et de, surtout, terminer les échanges. Un game plan qu’il a parfaitement appliqué. L’Azéri n’a, d’ailleurs, pas trouvé la solution. Il a même fini par reculer alors qu’il est plus petit que Ryan. »

En revanche, Chadi Baraia (-75 kg) a raté le coche devant un autre Azéri, en l’occurrence, Farhad Sheydayev, vainqueur 4-1. « Je n’ai pas reconnu le Chadi que j’ai l’habitude de voir, regrette Mamadou Bakary Diabira. Il lui a manqué des préparations d’attaque et de la prise d’initiative. Il a trop été dans l’attente au lieu de déployer une boxe avec davantage de volume. Pourtant, en gagnant la troisième reprise, il a démontré que gagner le match était à sa portée. La stratégie consistait, là encore, à boxer en deux temps, d’abord avec son bras avant en ligne pour, ensuite, revenir derrière avec un enchaînement de deux coups. Non seulement, il a eu du mal à le faire mais il avait souvent les mains basses et il ne s’est pas suffisamment remobilisé en sortie d’action. » A la clef une défaite et bien des regrets.

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