En quart de finale, Cyndelle Bachelet et Sthélyne Grosy se sont assurées une place sur le podium tandis que Maysoun Bourega s’est inclinée sans démériter.
« Cyndelle Bachelet a su forcer sa nature »
Cyndelle Bachelet (-54 kg) s’est employée pour dominer (3-2) la Galloise Zoé Andrews et se parer de sa première médaille continentale, en seniors. « Devant une boxeuse qui avançait mais qui essayait également de la faire déclencher pour, ensuite, la contrer, Cyndelle l’a prise de vitesse tant en attaque qu’en contre-attaque tout en veillant à bien se déplacer, a apprécié Stéphane Cottalorda, entraîneur national en charge de la filière féminine. Elle a délivré des séries plus longues et a conservé ce même schéma dans le deuxième round qu’elle a… perdu de manière un peu surprenante alors qu’elle s’était adjugée le premier. Enfin, dans le troisième, elle a veillé à être la première en action et a davantage enchaîner afin d’imprimer de la continuité dans sa boxe. Elle a, par ailleurs, marqué de nombreuses touches avec son bras arrière. En somme, elle a su forcer sa nature pour aller chercher la victoire en se montrant à la fois offensive et agressive. » A la clef, résume Stéphane Cottalorda, « une belle prestation aussi bien termes d’engagement que de maîtrise technico-tactique ».
« Sthélyne Grosy a fait montre d’intelligence »
De son côté, Sthélyne Grosy (-57 kg), facile vainqueur (4-1) de l’Irlandaise Chloé Fay Niamh, a été à la fois « technique et fluide dans sa boxe face à une adversaire qui a cherché à lui rentrer dedans pour en découdre à mi-distance et à s’accrocher. Heureusement, Sthélyne a été suffisamment intelligente pour la mettre dans le vent en travaillant de loin. Pour cela, elle a souvent désaxé et exploité sa vitesse de bras. Elle a joué au chat et à la souris et c’est la souris qui a gagné, sourit Elias Friha, entraîneur national en charge du collectif féminin jeunes. En outre, elle sait gérer ses émotions. C’est pourquoi elle a les moyens d’aller au bout même s’il lui faudra prendre chaque match l’un après l’autre. »
« Maysoun Bourega a manqué de lucidité »
Quant à Maysoun Bourega (-50 kg), elle avait affaire à une rivale au style comparable en la personne de la Turque Aleyna Demirkir, de surcroît plus aguerrie et qui l’a emporté (5-0). « Malheureusement, Maysoun n’a pas autant d’expérience que Sthélyne, si bien qu’elle s’est laissée déborder et bloquer au lieu de sortir latéralement tout en occupant en permanence le centre du ring, pointe Elias Friha. Or, elle a trop accepté la bagarre alors qu’elle aurait dû déclencher à distance. De plus, elle ne levait pas toujours les mains, si bien qu’elle s’est fait surprendre et a encaissé des coups évitables. Elle a manqué de lucidité. C’est le métier qui rentre, sachant que ce n’était que son sixième match international. C’est pour cela que sa défaite n’est pas une déception. Au contraire, il y a de quoi être satisfait de son parcours. »