Lauréats de leur quart de finale, Christopher Hyppocrate et Yojerlin Cesar sont assurés de repartir de Sofia avec une médaille autour du cou, au contraire de Ryan Bieou et de Nikee Cummings qui ont cédé à un match du bonheur.
« Yojerlin Cesar a réalisé une master class »
Vainqueur des trois reprises sur le score sans appel de 5-0, aux dépens de l’infortuné Moldave Valeriu Razmerita, Yojerlin Cesar (-80 kg) a, une nouvelle fois, « réalisé une master class, se félicite l’entraîneur national, Mamadou Bakary Diabira. Il ne s’est quasiment pas fait toucher de tout le match alors que l’adversaire était solide. Mais Yojerlin, qui était au-dessus sur tous les plans, y compris à mi-distance, l’a arrêté en délivrant des coups en ligne qui ont fait mal tout en restant actif sur les jambes. De son côté, le Moldave avait tendance à marcher, si bien qu’il avait systématiquement un temps de retard. »
« Christopher Hyppocrate monte en puissance »
Dans la lignée de son match précédent, Christopher Hyppocrate (-54 kg) a de nouveau été étincelant pour laminer (5-0) l’Arménien Davit Yegoryan. « Il monte en puissance au fur et à mesure de la compétition, se réjouit Mamadou Bakary Diabira. Il est à l’écoute et sait prendre acte des erreurs qu’il a commises pour rectifier le tir. La preuve, cette fois, il ne s’est pas relâché en fin de combat et est resté concentré. En outre, il a su appliquer la tactique que nous avions mise en place, à savoir prendre l’initiative avec son bras avant pour forcer l’Arménien à déclencher et à avancer car il ne se jetait pas beaucoup et, ensuite, exploiter sa vitesse de bras sur deux coups avant de sortir latéralement. Christopher arrive à s’adapter car il sait boxer en avançant et en reculant. » Ce qui est de bon augure pour la suite.
« Ryan Bieou n’a pas été suffisamment impactant »
En dépit d’une bonne entame, Ryan Bieou a, lui, été battu sans discussion (5-0) par l’Arménien Ruslan Aslikyan. Notamment à cause d’une certaine perméabilité défensive. A la clef, un scénario classique : la perte, sur le fil, du premier round, une tentative vaine de revenir dans le second et une propension à se désunir dans le troisième en tentant le tout pour le tout. « L’Arménien était plus puissant que Ryan mais il avait un volume de coups et une technique inférieurs, estime l’entraîneur national. Néanmoins, c’est lui marquait les touches. La stratégie consistait à travailler sur un ou deux coups en ligne avant de désaxer pour mieux se remobiliser dans la foulée et terminer les actions. Malheureusement, Ryan n’a pas été suffisamment impactant pour convaincre les juges. C’est dommage car la victoire était à sa portée », regrette Mamadou Bakary Diabira.
« Nikee Cummings a tout donné »
Enfin, Nikee Cummings (-51 kg) a été dominé (5-0) par meilleur que lui, en l’occurrence, l’Arménien Rudolf Garboyan. « Ce n’est pas une déception dans le sens où il a tout donné, nuance Mamadou Bakary Diabira. Simplement, la marche était vraiment trop haute d’autant que c’était sa première expérience internationale à ce niveau, en seniors. La consigne était de travailler tout en étant mobile. Il y parvenait en début de reprise mais plus ensuite, notamment à cause de la fatigue comme s’il s’éteignait progressivement. Il avait donc tendance à rester figé, ce qui faisait le jeu de l’Arménien, lequel était, de surcroît, beaucoup plus puissant et durcissait les débats en raccourcissant la distance. »