La loi n°2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel énonce une obligation de certification, par un organisme tiers, des organismes réalisant des actions concourant au développement des compétences. Et ce, sur la base d’un référentiel national unique, s’ils veulent bénéficier de fonds publics ou mutualisés (financement par un opérateur de compétences – Opco, Pôle emploi, l’Agefiph etc.). En clair, toute personnes qui souhaite voir son cursus pris en charge en tout ou partie doit le suivre exclusivement au sein d’une organisme de formation Qualiopi.
Dans ces conditions, on comprend l’intérêt qu’il y avait, pour la Fédération, à s’approprier ce protocole. Qualiopi vise, en effet, à attester de la qualité du processus d’actions mises en œuvre par le prestataire et concourant au développement des compétences. Ce qui, par là même, génère une plus grande lisibilité de l’offre auprès des entreprises et des usagers sur un marché fortement concurrentiel, lequel souffre, hélas, de la compétence assez disparate de ses multiples acteurs.
SUR QUELS CRITÈRES ?
Pour cela, Qualiopi est délivrée par des organismes certificateurs accrédités ou autorisés par le Comité français d’accréditation (Cofrac). Et ce, sur la base d’un référentiel national. Ce dernier comprend sept critères principaux qui ont respectivement trait :
aux conditions d’information du public sur les prestations proposées, les délais pour y accéder et les résultats obtenus ;
à l’identification précise des objectifs des prestations proposées et l’adaptation de ces prestations aux publics bénéficiaires, lors de la conception des prestations.
à l’adaptation aux publics bénéficiaires des prestations et des modalités d’accueil, d’accompagnement, de suivi et d’évaluation mises en œuvre.
à l’adéquation des moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement aux prestations mises en œuvre.
à la qualification et au développement des connaissances et compétences des personnels chargés de mettre en œuvre les prestations ;
à l’inscription et à l’investissement du prestataire dans son environnement professionnel.
au recueil et à la prise en compte des appréciations et des réclamations formulées par les parties prenantes aux prestations délivrées.
Pour chacun de ces items, le référentiel précise les indicateurs à mettre en œuvre en fonction du type d’action concernée (action de formation, bilan de compétences, VAE, formation par apprentissage etc.)
LA PROCÉDURE
Pour obtenir la certification Qualiopi, laquelle labellise l’organisme et non pas tel ou tel enseignement qu’il dispense, ce dernier doit :
formuler une demande de certification auprès d’un organisme certificateur habilité ;
signer un contrat avec ce dernier ;
surtout, se soumettre à un audit initial, puis à un audit de surveillance à plus ou moins dix-huit mois et enfin, à un audit de renouvellement au bout de trois ans, sachant que le certification Qualiopi est valable trois ans. Leurs détenteurs peuvent s’en prévaloir notamment à des fins d’identification selon des modalités expressément prévues par la charte d’usage.
La FF Boxe a donc suivi scrupuleusement ce modus operandi, ce qui a nécessité une mobilisation conséquente du service des formations. « L’essentiel de la tâche a surtout consisté à apporter des éléments de preuve (contrats de formateur, livrets pédagogiques etc.) pour attester que nous satisfaisons bien les diverses exigences, explique Samah Barki, assistante administrative en charge du dossier. De même, avons-nous mis en place certains outils qui sont demandés, par exemple ceux relatifs au suivi général des stagiaires et, en particulier, à celui des personnes en situation de handicap. En revanche, il n’a pas été nécessaire de revoir les contenus pédagogiques des formations, lesquels répondaient déjà aux prérequis. En somme, cela a été un travail sur la forme plutôt que sur le fond. Il a porté sur l’intégralité des formations dispensées sous l’égide de la FF Boxe, qu’elles ouvrent droit à un financement ou pas. »
« Ce label est, bien sûr, un gage de qualité qui reconnaît le niveau de notre offre de formations, se réjouit Pierre Cougoulic, cadre de la DTN. Il crédibilise davantage la FF Boxe en tant qu’organisme de formation dûment répertorié et qualifié. » En effet, précise Élisabeth Alonso, également membre de la DTN et impliquée dans la démarche, « la FF Boxe ayant pour objectif la professionnalisation de ses organes déconcentrés, elle met un point d’honneur à élargir son offre de formations concernant les diplômes d’État. A ce titre, le label Qualiopi était nécessaire afin de permettre à nos futurs stagiaires d’obtenir des aides financières pour ces diplômes, en plus de certifier d’un certain niveau d’exigence du secteur des formations. »