Un Euro pour confirmer

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Les championnats d’Europe seniors féminins s’ouvrent le 14 octobre, à Budva, au Monténégro, et se tiendront jusqu’au 22. Cinq Françaises y défendront les couleurs de la Patrie avec des ambitions réelles dans un contexte favorable.

« Nous avons une équipe remaniée par rapport à celle qui avait été alignée aux Mondiaux avec le retour de boxeuses professionnelles et expérimentées, rappelle d’entrée Stéphane Cottalorda, entraîneur national responsable de la filière féminine. Nous y allons avec de la sérénité même si nous savons pertinemment qu’il y a toujours des impondérables que l’on ne maîtrise pas forcément. Cependant, la préparation a été bonne. J’attends des filles qu’elles exploitent le potentiel qu’elle nous ont montré à l’entraînement. Nous allons nous attacher au contenu de leurs prestations. S’il est bon, cela devrait se traduire par des résultats positifs et des médailles. Nous en espérons une à deux. »

Une visée d’autant plus réaliste que les feux sont au vert et que l’état d’esprit attendu est au rendez-vous : « Nous travaillons dans le sérieux sans nous prendre au sérieux, dans une ambiance positive et dans la bonne humeur. Je sens un groupe concerné par l’objectif », se félicite Stéphane Cottalorda. Sur le ring, le cahier des charges est connu de toutes : « de la continuité dans les actions d’attaque, de la systématisation dans les contre-attaques, des séries longues, de la prise d’initiative, de la maîtrise, de l’engagement, une propension à boxer avec envie et détermination chacune individuellement avec ses caractéristiques », énumère Stéphane Cottalorda.

Reste que gouverner, c’est aussi trancher, en l’occurrence au moment d’arrêter la sélection, sachant que le la ligne détectrice est intangible : ne pas engager dans un grand championnat des athlètes qui n’ont pas le niveau pour bien y figurer. « Nous avons été amené à faire des choix », confirme l’entraîneur national. Des choix parfois par défaut comme en -75 kg où la titulaire, Davina Michel, se remet d’une opération à l’épaule. Idem en -54 kg où Caroline Cruveillier n’est pas non plus du voyage, elle aussi pour cause de blessure. En -66 kg, Émilie Sonvico est toujours en phase de reprise et la palme est allée à Fatiha Benmessahel qui est dans une dynamique faste au lendemain de sa probante médaille d’or à la Coupe du monde universitaire. « A elle de saisir sa chance après avoir montré des choses intéressantes, suggère Stéphane Cottalorda. On lui donne l’opportunité de faire étalage de ses progrès. »

« Une occasion de marquer des points par rapport à la concurrence externe et interne »

Wassila Lkhadiri, qui a réussi à faire la limite des -52 kg et visera une qualification aux Jeux de Paris en -50 kg, ainsi qu’Amina Zidani (-57 kg), jugée plus performante que Sthélyne Grosy, voudront conforter leur retour au bercail de la boxe olympique. Ce qui, pour Stéphane Cottalorda, ne devrait pas être problématique : « Amina et Wassila ne comptent, à elles deux, que quatre combats pros à leurs actif. On ne peut donc pas affirmer qu’elles étaient complètement passées dans les rangs professionnels. Elles ont quand même un plus gros background en amateurs et ne s’étaient que très peu éloignées des attendus et des exigences de cette pratique. » Enfin, en -50 kg, Rim Bennama a, quant à elle, été préférée à Romane Moulais tandis qu’en -60 kg, l’entrain le sérieux et le vécu de Maïva Hamadouche ont convaincu le staff.

« Cet Euro est une occasion de marquer des points par rapport à la concurrence externe et interne mais également d’acquérir de l’expérience et d’emmagasiner de la confiance, assure le responsable de la filière. Même si rien n’est encore joué pour la suite, c’est un bon moyen d’entrer sans pression dans un cercle vertueux. » Et gagnant. 

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