Vent de fraîcheur sur les CFA masculins

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La valeur n’attend pas le nombre des années. L’adage s’applique à merveille à l’édition 2023 des CFA hommes qui a vu l’émergence d’espoirs très prometteurs.

Prime à la jeunesse et au talent à Deuil-la-Barre où se tenait, le 16 décembre, l’ultime tour des CFA. Finaliste en 2022, Ryan Bieou (-57 kg) a connu la consécration en étant un brillant porte-drapeau de l’école réunionnaise qui promeut une (belle) boxe, fluide et déliée. Son compère tahitien, Nikee Cummings (-51 kg), très élégant dans le carré magique et façonné à Blagnac par la famille Bennama, a également fait étalage de toutes ses prédispositions. Christopher Hyppocrate, vainqueur sur le fil du tout aussi brillant Bilal Benali en -54 kg, n’a pas été en reste à l’issue d’une confrontation qui aurait pu aussi bien pencher du côté de son opposant. Bien que blessé, Chadi Baraia (-75 kg) a répondu aux attentes placées en lui en alliant vista et efficacité.

Photo ©Denis BOULANGER

Qu’on se le dise, tous ces espoirs de la Patrie ont mis la forme pour conquérir leur premier titre national chez les grands. Par la variété de ce qu’ils ont proposé tout en respectant la stratégie convenue, leurs performances ont comblé les puristes et prouvé que la relève est là et a mis un pied dans la porte. En clair, la nouvelle génération a commencé à prendre le pouvoir.

Elle est tout aussi bien incarnée par Benny Nizard (-71 kg) qui a su allier mobilité, débit de coups et justesse dans leur exécution pour décrocher la timbale sous les yeux très émus de son paternel, Stéphane, ancien pro au grand cœur. La réputée école du BC Olympique Pontois, sous la férule de son mentor, Giovanni Boggia, a, elle, été très dignement représentée par Berdan Dolisair (-60 kg) et Clément Saumon (-63,5 kg), l’un et l’autre se montrant très actifs et impactants pour remporter le bras de fer qu’ils avaient initié.

Même s’il donne l‘impression d’être - déjà - un ancien puisque c’est un familier du dernier carré des CFA, Raphael Monny (-80 kg) est enfin allé au bout. Auteur d’une prestation complète et aboutie qui l’a vu maîtriser de bout en bout son combat, il a honoré son statut de favori et n’a pas fait une croix sur la course à la qualification aux JO de Paris.

Photo ©Denis BOULANGER

Pas plus que Sami Digherher sacré en -86 kg comme l’année dernière et heureux d’avoir montré que sa victoire, il y a douze mois « n’était pas due au hasard ». Le Breton songe, au demeurant, à monter en -92 kg afin d’y tenter sa chance et obtenir son ticket pour Paris 2024. Nul doute que Soheb Bouafia (-92 kg) ne l’entend pas de cette oreille. Revanchard, le Roubaisien s’est réjoui d’avoir remis les pendules à l’heure, lui aussi en se succédant à lui-même au palmarès. Il espère bien être celui des deux qui sera aligné au prochain TQO.

Venu du pieds-poings et du MMA, l’Essonnien Georcy Taty Bouanga (+92 kg), au gabarit très affûté, a, quant à lui, laissé entrevoir de belles choses gestuellement. En cela, il a été à l’unisson de ses compères qui, fait notable, entendent, dans leur très grande majorité, rester amateurs avec les Jeux olympiques de 2028 dans le collimateur.

Les résultats des CFA 2023 ICI

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