TQO : arbitrage, mode d’emploi

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Le Tournoi de qualification olympique (TQO) européen, qui se déroulera à Villebon-sur-Yvette, du 4 au 8 juin, est l’occasion de revenir sur l’arbitrage qui, par le passé, a souvent alimenté la controverse. Cette fois, tout a été fait pour garantir l’impartialité des verdicts tant lors des TQO qu’aux Jeux. Explications.

Des juges-arbitres triés sur le volet

La désignation des arbitres pour le TQO a été effectuée par le Comité international olympique (CIO) dans la mesure où c’est lui qui chapeaute l’organisation des différents TQO mais également du tournoi olympique proprement dit. Les heureux élus ont fait l’objet d’une sélection en se soumettant à des tests. Par ailleurs, tous sont des arbitres trois étoiles AIBA, en somme titulaires du grade le plus élevé en la matière qu’ils ont obtenu en passant à chaque fois des examens et en participant à des stages internationaux pour parfaire leur connaissances. Sans compter des années d’expérience au pied du ring et dans le carré magique.

A noter qu’une fois l’ensemble des TQO achevés, le CIO procédera à un nouvel écrémage pour choisir les officiels qui dirigeront et jugeront les combats aux Jeux de Tokyo.

Enfin, précision loin d’être anodine, pour éviter tout mélange des genres et autres suspicions, aucun juge-arbitre en lice au TQO de Villebon-sur-Yvette n’est européen.

Photo arbitrage ffb federation francaise de boxe

Le barème des points

Chaque round doit se voir désigner un vainqueur. A cette fin, il fait l’objet d’une notation sur une base de dix points (sans fraction possible) octroyés à celui des deux protagonistes que l’on estime vainqueur de la reprise. C’est le Ten points must-system avec, comme support, soit un boîtier électronique, soit des bulletins papier.

On applique les barèmes suivants pour évaluer un round :

  • 10-9 en cas de domination légère de l’un des duellistes au cours du round, lesquels se tiennent tout au long des échanges même si l’un d’eux a été compté.
  • 10-8 en cas de domination claire de l’un des duellistes au cours du round, lequel a pris l’ascendant de manière évidente en raison de la grande différence, en sa faveur, du nombre de coups de qualité délivrés, qu’importe qu’il y ait eu un compte dans la reprise.
  • 10-7 en cas de domination totale et sur tous les plans de l’un des duellistes au cours du round, notamment en s’appuyant sur la grande différence du nombre de coups de qualité donnés, qu’importe qu’il y ait eu un compte dans la reprise.

Aucun point n’est retiré à celui ou à celle qui est compté et/ou envoyé au tapis. Ce qui incite les arbitres à intervenir sans se soucier de l’impact sur le score mais en étant mus par l’unique souci de préserver l’intégrité physique des athlètes.

Photo arbitrage ffb federation francaise de boxe

Les critères de jugement

Les critères de jugement des combats sont dûment recensés, que ce soit dans le Code sportif de la boxe amateur ou dans celui de l'AIBA. Il s’agit de jauger indépendamment les mérites de chacun des deux boxeurs. C’est là le rôle des cinq juges qui officieront dans cette configuration lors de ce TQO ainsi, bien sûr, qu’aux JO. La décision est rendue à la majorité ou à l’unanimité d’entre eux.

Et ce, au regard des éléments d’appréciation suivants :

  • Le nombre de coups de qualité sur la cible, sachant qu’ils doivent être portés de manière réglementaire, par exemple, sans avoir la main ouverte. Leur quantité et leur qualité sont donc prises en compte. Lorsque la quantité de coups est égale de part et d’autre, c’est leur qualité (en particulier, leur puissance) qui peut décider du gagnant du round. Ainsi, dix jabs et dix coups assénés avec du punch valent davantage que vingt jabs sans réel impact. Idem quand la quantité de coups n'est pas égale entre les deux adversaires, leur qualité peut, là encore, permettre d’attribuer le round à l’un des duellistes. Par exemple, sept jabs et sept coups avec du punch valent davantage que seize jabs non appuyés.
  • La domination grâce à une supériorité technico-tactique. C’est le cas quand un boxeur contrôle le combat en réussissant à combiner phases d'attaque et de défense pour ensuite contre-attaquer. Autres éléments qui pèsent de tout leur poids, la propension à effectuer un pressing efficace et/où à imposer le tempo et le rythme des débats tout en initiant un maximum d’actions. Ce qui, a contrario, signifie qu’un pugiliste qui attaque constamment en avançant n'est pas nécessairement le plus tranchant ni le plus efficient.
  • La compétitivité, autrement dit, le fait d’être actif et de s’engager pleinement dans les échanges durant toute la durée du combat. En effet, il convient aussi, pour se voir octroyer un round, de faire montre d’envie de triompher mais également de prendre plus souvent qu’à son tour l’initiative afin de forcer la décision en sa faveur.
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