Des Jeux pour marquer l’Histoire

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La boxe tricolore aux JO, c’est vingt-cinq médailles dont six d’or. Un total que Bleus et Bleues entendent bien augmenter dans moins de trois mois, à Paris. Tel a été le fil rouge de la conférence de presse organisée par la FF Boxe, le 7 mai, à Roland-Garros.

A grands desseins, lieu prestigieux. C’est à Roland-Garros, dans cet antre qui a vu, autrefois, se produire Marcel Cerdan et Jean-Claude Bouttier et qui sera le théâtre des finales pugilistiques des JO de Paris, que la Fédération s’est livrée à un point d’étape à moins de trois semaines du prochain TQO et a présenté aux médias ses ambitions lors de ces Jeux domiciliaires.

En l’occurrence, deux médailles chez les hommes et autant chez les femmes, a précisé Dominique Nato, même si rien n’est figé. En tout cas, la chose n’est nullement utopique. « Nous avons une équipe compétitive qui a fait ses preuves sur les rings planétaires. J’ai entière confiance dans le staff. Tous les feux sont au vert afin que les Jeux soient une grande fête pour la boxe tricolore. On va vivre quelque chose d’extraordinaire car tout s’y prête », a prophétisé le Président de la FF Boxe.

Il faut dire que tout a été fait en amont pour que la troupe s’élance sur de bonnes bases. D’abord en « mettant en place un système de sélection tout autre » comparé à ce qui avait été fait auparavant, a insisté le DTN, Mehdi Nichane. L’idée a été d’objectiver au maximum le choix des athlètes désignés pour défendre les couleurs de la Patrie en instaurant des critères clairement établis et explicités. Tout a commencé avec le Tournoi de présélection à Saint-Quentin, en février 2023. Le chemin de sélection a été complexe à élaborer dans la mesure où, a rappelé Mehdi Nichane, il s’est agi de permettre aux amateurs comme aux pros de concourir et de tenter leur chance. « Nous n’avons négligé aucun détail. Nous avons modernisé notre approche avec la cellule d’optimisation de la performance pour analyser aussi bien la concurrence que nos prestations. Techniquement et tactiquement, nous sommes armés, physiquement également », a pointé le DTN.

Avec dix à onze qualifiés, l’objectif serait atteint. Sachant qu’à la veille du deuxième TQO qui débutera fin mai, en Thaïlande, ils sont déjà huit, quatre garçons (Billal Bennama, Sofiane Oumiha, Makan Traoré et Djamili Moindze Aboudou) et quatre filles (Wassila Lkhadiri, Amina Zizani, Estelle Mossely et Davina Michel) à avoir décroché le précieux sésame. En Extrême-Orient, ils seront cinq (Samuel Kistohurry, Yojerlin Cesar, Soheb Bouafia, Romane Moulai et Émilie Sonvico) à tenter leur dernière chance. Avec, pour tous, le potentiel nécessaire et donc le droit de rêver. « Au vu de ce que l’on a vu, on peut être confiant », confirme d’ailleurs Mehdi Nichane qui a invoqué une statistique aux allures d’augure : quand on se hisse sur un podium mondial avant les Jeux, ce qui a été le cas de six Tricolores, on a 50 % de chances de monter sur la boîte aux JO.

D’ici les Jeux, où il y aura une tirage au sort intégral et donc pas de tête de série car le classement IBA ne sera pas pris en compte, les collectifs, autobaptisés de concert la Team bande organisée, enchaîneront les stages, à l’image de celui prévu, du 17 au 30 juin, en Turquie. D’ici la cérémonie d’ouverture, les coachs s’évertueront à personnaliser au maximum le travail. « Le programme sera individualisé en fonction des besoins de chacune des filles, que ce soit de l’opposition, l’aspect physique etc. », assure Stéphane Cottalorda, entraîneur national en charge de la filière féminine. « On travaille sur les besoins mais aussi et surtout sur les points forts, sachant que le groupe vit bien », se félicite, en écho, son homologue Malik Bouziane, à la tête de la filière masculine.

Dans ces conditions, les discours d’Amina Zidani, qui a affirmé « viser l’or » parce qu’elle « s’en donne les moyens » et qu’elle a « un staff qui croit en elle » et de Sofiane Oumiha, candidat pour être porte-drapeau et pour qui « toute autre médaille que l’or serait un échec », ne sont pas usurpés.

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