Le 27 mai, le Marseillais (-60 kg) a débuté de la meilleure des manières les championnats d’Europe cadets qui se déroulent à Pescara. A la clef, un succès net et sans bavure (5-0) en seizième de finale.
Une entrée en matière dans un grand championnat n’est jamais chose aisée, surtout dans les catégories jeunes. Certes, le Français a eu affaire à un rival, le Finlandais Vihtori Oscar Lindstrom, qui ne possède pas, loin s’en faut, autant des qualités pugilistiques que lui. Cela n’a pas empêché le clan tricolore de ne pas verser dans un complexe de supériorité de mauvais aloi : « Même si Sandro a rapidement pris la mesure de la confrontation en rentrant directement dans le vif du sujet, nous n’avons pas sous-estimé l’adversaire », insiste l’entraîneur national, Mohamed Taleb.
Grand et longiligne, le Scandinave ambitionnait de travailler à distance mais le Phocéen, plus actif et nettement plus précis, l’en a systématiquement empêché, soit en imposant un pressing constant pour littéralement étouffer le Nordique, soit en laissant délibérément venir ce dernier pour mieux l’aspirer et remiser dans la foulée.
« Sandro s’est mis la pression et s’est dit qu’il avait des choses à prouver »
A force d’être malmené et de subir quelle que soit la configuration de débats, Vihtori Oscar Lindstrom a fini par craquer mentalement. Pour autant, la prestation de l’Azuréen n’a pas toujours toujours été parfaite. En écoutant davantage son cœur, il a n’as pas toujours respecté les consignes. « Comme il s’est mis la pression et s’est dit qu’il avait des choses à prouver, il a voulu en terminer plus vite que la musique, déplore Mohamed Taleb. Quitte à, parfois, être brouillon. Pourtant, nous lui avions demandé de ne pas chercher le coup dur… »
Reste que sa victoire est indiscutable. Elle ne relève pas de l’exploit mais du travail accompli. Sandro Spica devra toutefois se montrer plus exigeant tactiquement, au tour suivant, devant le frappeur grec Vasilieos Topalos. Le plan de bataille est d’ailleurs déjà acté : il consistera à subtilement balader aux quatre coins du ring son opposant tout en évitant systématiquement le bras de fer et de s’exposer aux crochets larges de l’Hellène.