Vainqueurs respectivement de leur trente-deuxième et de leur seizième de finale, Christopher Hippocrate et Soheb Bouafia ont lancé comme il fallait l’équipe de France lors des Mondiaux seniors qui se déroulent à Liverpool.
« Christopher Hippocrate a été très à l’écoute du coin »
Face au Jordanien Yousef Iashash, Christopher Hippocrate (-55 kg) n’avait pas forcément la tâche aisée.« C’est un adversaire qui était du genre rentre dedans, décrypte Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. C’était d’ailleurs un combat piège que Christopher a su éviter en étant mobile. Il a misé sur sa vitesse de bras et son coup d’œil. Dans la deuxième reprise, même si nous lui avions demandé de réduire la distance, il a parfois trop collé Yousef Iashash. Surcout, il s’est mis à un peu subir en restant trop dans les cordes et en baissant la tête au point d’écoper d’un avertissement certes sévère. Si bien qu’au troisième round, la consigne était de retravailler sur les jambes et, surtout, de contre-attaquer sans rester en face. Ce que Christopher a bien fait sans négliger les moyens de défense. D’ailleurs, il a été très à l’écoute du coin et a plutôt correctement maîtrisé son match. » Le Français n’a nullement été pris par l’enjeu, ce que son coach a apprécié : « Sa bonne entrée dans la compétition s’explique aussi par le fait qu’il n’a pas de complexe ni d’appréhension. Au contraire, il est posé et n’est pas en proie au stress. » Une qualité appréciable.

« Soheb Bouafia a réalisé le match qu’il fallait pour emmagasiner de la confiance »
Soheb Bouafia (-90 kg) n’a pas été en reste contre l’Ukrainien Bogdan Tolmachov. « Il a soigné ses approches et su alterner les phases à distance et mi-distance, ce qui lui a permis d’être dans la gestion au dernier round, a apprécié Malik Bouziane. En outre, il a effectué un bon pressing en durcissant les frappes au corps afin, ensuite, de mieux pouvoir remonter au visage. Cela s’est très bien passé. C’est le match qu’il lui fallait pour emmagasiner de la confiance. » Seul bémol de cette prestation aboutie, un coup de tête reçu à l’arcade sourcilière gauche mais qui a été parfaitement soigné par le cutman des Bleus, David Avenard.