Le rêve est passé pour Justine Lallemand

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Le 19 novembre, à Novare, la Française (8 v, 1 n, 2 d) a cédé de peu, aux points (96-95, 96-94 et 91-98), face à l’entrain de l’Italienne Martina Bernile (5 v, 1 n, 1 d) pour le titre européen vacant des mouches.

L’Ardennaise entrait immédiatement dans le vif du sujet avec son bras avant en piston qu’elle faisait parfois suivre de sa droite, tantôt au buste, tantôt à la face. Très mobile, tournant sans cesse, elle en décousait à sa distance, en exploitant son allonge nettement conséquente. Plus petite, la Transalpine avançait pour ne pas dire chargeait afin de s’approcher de l’ancienne championne de France amateur et, ensuite, de travailler en séries de crochets courts. Elle y parvenait mais de manière très sporadique d’autant que nombre de ses coups soit trouvaient le vide soit, au mieux, arrivaient en bout de course.

Cependant, au fil des minutes, son pressing se faisait plus incisif et elle réussissait à déclencher de près sa droite, laquelle trouvait ses cibles. Surtout, la locale marquait de précieuses touches grâce à sa vitesse de bras. Consciente qu’elle ne pouvait espérer l’emporter sans, elle aussi, muscler son jeu, la Tricolore acceptait le bas de fer en corps à corps dans la troisième reprise. Une configuration dans laquelle elle était à son avantage dans la mesure où elle se montrait alors plus active tout en veillant à rapidement désaxer en sortie d’action. Elle s’efforçait de piquer comme une abeille et de voler comme un papillon.

Une supériorité technique avérée

Néanmoins, en dépit d’un certain déchet et d’un manque de précision, Martina Bernile donnait progressivement l’impression d’être plus généreuse dans l’effort et plus impactante, ses cross, pour ne citer qu’eux, étant plus lourds que les remises de son opposante. Quant à la boxe plus léchée de la visiteuse, elle ne suffisait malheureusement pas à inverser la vapeur. La faute à un manque de puissance, à une certaine perméabilité défensive et, à partir de la quatrième, à une tendance avérée à en découdre plus en reculant que latéralement. Cependant, la protégée d’Hamid Zaïm était l’auteur de gestes de classe comme des uppercuts ou des frappes assénées tout en effectuant un pivot. Sa supériorité technique avaient beau être avérée, elle débouchait sur des initiatives un tantinet trop isolées pour véritablement refréner les ardeurs de sa contradictrice qui ne faiblissait pas au fil des minutes.

Visiblement éprouvée physiquement à force de devoir endiguer les assauts continus de l’Azzurra, la pugiliste du Grand Est, parfois touchées de plein fouet au visage, s’inclinait sur le fil sur les bulletins des juges en dépit d’un ultime round qu’elle venait de dominer. A trente ans , la question de son avenir entre seize cordes n’est pas superflue.

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