Le Lion d’or rugit de nouveau

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Le 13 décembre, sur le ring du Palais des Sports de Levallois, Yvan Mendy (44 v, 1 n, 5 d) a tenu sa promesse en se parant avant la limite (KO 6e) de la ceinture WBA Gold des légers. Le Vénézuélien Jaider Parra (33 v, 1 n, 3 d) a fait les frais de son entrain en partie retrouvé.

L’Isarien était passé aux choses sérieuses avant même d’en découdre dans le carré magique. Certes, lui qui est de nature si discrète et humble, n’avait pas fanfaronné ni versé dans le tash-talking à la mode ces derniers temps dans l’Hexagone. Simplement, il avait, ce qui est déjà beaucoup chez lui, fait entendre ses vérités. Dans les médias, il avait d’abord reconnu à demi-mots que ses précédentes sorties n’avaient peut-être pas été aussi tranchantes que ce que l’on eût été en droit d’attendre de sa part. Il avait ensuite clamé son envie d’être reconnu, de se faire un nom, d’avoir enfin une véritable opportunité planétaire, lui qui n’a pas eu l’heur de rentrer dans les plans des fédérations mondiales. Dès lors, comment arriver à ses fins ? En affrontant l’épouvantail ukrainien Vasyl Lomachenko (champion WBC, WBO et super champion WBA de la catégorie) ou, à défaut, le vainqueur du championnat du monde WBA régulier qui doit opposer, à la fin du mois, l’Américain Gervonta Davis au Cubain Yuriorkis Gamboa. Pour convaincre les plus hautes instances du noble art et ses stars de miser sur lui et de lui donner sa chance, il avait promis de triompher avec la manière de son contradicteur du soir, en clair, d’abréger le combat.

Lomachenko et Davis ou Gamboa dans le viseur

Un objectif avoué étayé par une remise en question maturée tout au long des mois précédents afin de se doter d’un supplément d’âme mais aussi d’étoffer davantage son bagage pugilistique pour en finir avec son image de boxeur avant tout défensif et hermétique. Le sculptural maxipontain voulait montrer qu’il pouvait être non pas un attaquant débridé mais, à tout le moins, offensif. On le crut volontiers lorsque son premier coup porté, en l’occurrence un direct au plexus, envoya sur son séant le Latino cueilli à froid. La suite fut un peu moins probante car parfois un tantinet trop monocorde. Non pas que l’hégémonie du Français, à la technique toujours aussi pure, fût mise à mal, bien au contraire, mais on espérait, par moment, qu’il emballasse davantage les débats, bref, qu’il lâche les chevaux pour de bon. Ce qu’il fit à la sixième reprise sur une combinaison tranchante gauche-droite qui étendit le Sud-Américain, le visiteur éprouvant des difficultés à regagner son coin à cause… d’une blessure à la jambe.

Mission accomplie, donc, pour Yvan Le Lion Mendy qui ne s’estime pas pour autant pleinement dans la peau d’un champion du monde à part entière. « Je suis content de repartir avec la ceinture. Il y a encore des choses à peaufiner. Je n’ai pas une boxe parfaite, analysait-il au micro de RMC Sport. Je vais vite rectifier ça à la salle. Jaider Parra était un très bon boxeur, assez solide, super dangereux avec sa droite large et vraiment puissant. Il m’a un peu touché dans la troisième reprise. Il a fallu rester lucide tout au long du combat et cela a marché. J’ai voulu faire le pressing pour le faire dériver et petit à petit, j’ai marqué mes points. L’objectif est le même depuis x longtemps maintenant : il y en a deux devant moi, Lomachenko et Davis ou Gamboa. J’espère les affronter d’ici la fin de la saison. » C’est tout le mal qu’on souhaite au Picard.

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