Le grand défi de Ségolène Lefebvre

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Ce samedi, à la Manchester Arena, la Française (18 v), détentrice de la ceinture WBO des super-coqs, tentera de ravir celle IBF qui est la propriété de l’Anglaise Ellie Scotney (8 v). La tâche s’annonce compliquée mais absolument pas irréaliste.

Comme l’explique justement la Nordiste, ce duel au sommet « est dans l’ordre logique des choses. Je suis championne du monde WBO depuis 2021 tandis qu’Ellie Scotney l’est en IBF depuis un certain temps aussi. Mon manager, l’Anglais Lee Eaton qui dirige la société Let’s Go Management, était en contact avec Eddie Hearn qui est le promoteur de l’Anglaise. Nous nous sommes mis d’accord pour unifier. » Il arrive que le boxing business soit simple et respectueux de la logique sportive…

La Britannique est plus petite que la Tricolore. « Surtout, elle est globalement assez complète, que ce soit techniquement, tactiquement ou physiquement. Certes, elle a plus tendance à avancer qu’à reculer mais elle le fait de façon organisée et structurée, décrypte la Douaisienne. De mon côté, je vais jouer sur ma technique et essayer de lui faire mal car j’en suis capable même si mon palmarès ne le reflète pas forcément. Il s’agira aussi de boxer à ma distance. Il ne faudra pas que je me batte avec elle car sinon, cela signifierai que je rentre dans son jeu. D’autant que mon adversaire sera chez elle. L’idée, c’est vraiment d’être autoritaire et de ne pas me laisser coincer dans les cordes. Il ne faudra pas donner l’impression que je me fais manger et, en quelque sorte, absorber. Pour le reste, la stratégie se mettra en place pendant le combat, en fonction de la manière dont Ellie Scotney réagira. »

Outre des mises de gants avec la Belge Delfine Persoon et divers boxeurs, à l’entraînement, la Douaisienne a mis l’accent sur l’impact des coups, en particulier sur des séries pas trop longues tout en veillant à bien lever les mains « afin de ne pas m’exposer à ses contres car cela part vite de son côté aussi ». Et la Française de prévenir : « A moi de faire des choses simples et efficaces et de ne pas chercher à en faire trop. »

Photo ©Facebook Robert Pantigny

A l’heure d’aborder son premier championnat du monde à l’extérieur, l’élève de Robert Pantigny se « sent bien et sereine ». L’idée que son duel au sommet soit le co-main event d’un gala qui  devrait se dérouler devant pas loin 15 000 spectateurs, dans l’une des plus grandes arènes du Vieux Continent, ne l’effraie nullement. « Cela ne m’impressionne pas, assure-t-elle. Je suis surtout contente d’accomplir ce que j’espérais un jour, à savoir d’être à l’affiche d’un réunion de Matcromm diffusée par DAZN. » Avec la victoire au bout, la fête serait alors complète.

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