Il n’y a plus de Françaises à l’Euro

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Le 17 octobre, Rim Bennama (-52 kg) et Fatia Benmessahel (-66 kg) ont été éliminées dès leur entrée en lice, en huitième de finale des championnats d’Europe à Budva, au Monténégro. Un échec dur à digérer.

Sur sa lancée d’une Coupe du monde universitaire qui l’avait vue se hisser sur la plus haute marche du podium, Fatia Benmessahel avait à cœur d’enfoncer le clou et de briller. Hélas, la Galloise Rosie Eccles a eu tôt fait d’éteindre ses espoirs en ne cessant d’avancer. « La Britannique n’a pas forcément une boxe très subtile mais elle est puissante, analyse Stéphane Cottalorda, entraîneur national en charge de la filière féminine. C’est pour cela que nous avions demandé à Fatia de travailler sur les jambes, de ne pas rester en face, de donner des séries de trois coups et de partir aussitôt. Le problème, c’est que son replacement des mains, en particulier de sa gauche qu’elle gardait trop basse, a été insuffisant, si bien qu’elle se faisait fréquemment contrer. Fatia a été courageuse et a fait avec ses armes. Elle a essayé autant qu’elle a pu et a parfois réussi à enchaîner mais en face, cela allait trop vite et trop fort. Elle aurait également dû déclencher en avançant sa jambe avant pour être plus équilibrée sur ses appuis. Sa perméabilité défensive est rédhibitoire à ce niveau-là. Le verdict est sans appel. » Pour preuve, la Francilienne a été comptée deux fois et déclarée perdante sans discussion (5-0).

« Rim Bennama n’a pas forcément effectué les bons choix tactiques »

Rim Bennama n’a pas vraiment fait mieux devant la Polonaise Natalia Rok, une rivale pourtant à sa portée, plus petite et dont la stratégie assez limpide consistait à passer en force en cassant la distance, quitte, parfois, à se jeter. « Rim devait soit rester au centre du ring, ce qu’elle ne fait pas spontanément, soit bouger mais contre-attaquer avec son bras arrière dès que la Polonaise se mettait à déclencher. Or, elle ne l’a pas fait ou pas dans le bon timing et, de surcroît, sans être suffisamment active, déplore Stéphane Cottalorda. Elle a, une nouvelle fois, été à l’économie en ce qui concerne son débit de coups. Après la perte de la première reprise, elle est davantage allée chercher son adversaire comme nous le lui avions suggéré initialement. Le problème, c’est qu’elle n’a alors pas forcément effectué les bons choix tactiques, notamment en défendant en reculant, ce qui laissait à la Polonaise plus d’espace pour faire ce qu’elle voulait. C’est d’autant plus frustrant que Rim possède un bagage pugilistique important et de l’expérience. On ne devrait pas en arriver là. »

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