Hamadouche sans trembler

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Le 18 juillet, au Cannet, la Française (21 v, 1 d) a conservé, par arrêt de l’arbitre (6e), son titre IBF des super-plumes aux dépens de la solide Mexicaine Janeth Perez (24 v, 2 n, 6 d) qui, en dépit de son expérience, n’a, elle non plus, pas résisté à la furia tricolore.
 
Ancienne championne du monde WBA puis IBF des coqs, la Sud-Américaine est montée en plumes en 2018 et donc en super-plumes cette année, catégorie dans laquelle elle avait perdu de peu, par décision partagée, un championnat WBO contre la Polonaise invaincue, Ewa Brodnicka (17 v), le 25 mai dernier. Un pedigree loin d’inquiéter Maïva Hamadouche qui, sur les réseaux sociaux, avait prévenu qu’elle ne lâcherait rien sur le ring. Soucieuse du détail et de paraître dans son plus bel habit de lumière entre seize cordes, elle avait, en outre, annoncé qu’une séance de bronzage et une autre chez le coiffeur l’attendaient avant d’en découdre.
 
 
 
Moyens de défense et diversité
 
Mais, dans le carré magique du Théâtre du Tivoli, l’heure n’était évidemment plus aux coquetteries. Un fois libérée par le premier coup de gong, la protégée de Brahim Asloum ne tardait pas à avancer. Néanmoins, le fait de devoir boxer en reculant ne gênait nullement la visiteuse, laquelle se montrait même plus précise dans le premier round. Heureusement, le deuxième opus augurait une inversion des débats car le pressing de la Francilienne commençait à produire ses effets et empêchait la challenger de s’organiser et de véritablement enchaîner.
Dans son coin, son nouvel entraîneur, Tanguy Farrugia, appréciait et demandait néanmoins à son élève de mettre davantage de rythme, de travailler à l’intérieur mais également de se protéger en bloquant la droite adverse et en tournant du bon côté. Il est vrai que les moyens de défense n’ont jamais été la priorité de la tenante. En revanche, elle avait le mérite de chercher à combiner plus qu’à l’accoutumée, en ne se limitant pas à donner des crochets des deux mains forcément plus prévisibles. Cependant, si la diversité faisait encore quelque peu défaut, comme le faisait remarquer Tanguy Farrugia en reprochant à sa protégée de trop chercher sa droite et de ne pas suffisamment varier les cibles, l’ensemble était assez cohérent.
 
« Les Jeux olympiques de Tokyo sont l’un de mes objectifs »
 
Il fallait ça face à Mexicaine dont la science pugilistique et les esquives rotatives la prémunissaient du pire… pour un temps. En effet, sapée de partout, Janeth Perez était comptée dans la sixième reprise. Consciente que la victoire avant la limite était à portée de gants, Maïva Hamadouche avait suffisamment d’essence dans le moteur pour accélérer. Cette fois, la Latina ne pouvait suivre la cadence et encaissait trop de coups de plein fouet pour que l’arbitre laissât les débats se poursuivre.
« J’éprouve un sentiment de satisfaction, se réjouissait la championne au miro de RMC Sport. Je n’étais pas remontée sur le ring depuis décembre. Il fallait donc que je reprenne mes marques. J’espère pouvoir réunifier les ceintures. J’aimerais commencer à avancer dans ma carrière pour avoir plus de challenges. Par ailleurs, les Jeux olympiques de Tokyo sont l’un de mes objectifs. Je suis en équipe de France amateur parallèlement à la boxe professionnelle. Il y a de la route à faire. Il faut rester humble, avancer et travailler. »
 
Alexandre Terrini

 

 

 

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