Les trois Tricolores ont débuté les championnats d’Europe, à Porec, en Croatie, au stade des huitièmes de finale. Mathilda Fragnieres et Maloé Teresi ont franchi l’obstacle contrairement à Aya Baadi qui a connu une désillusion.
« Mathilda Fragnieres sait se hisser au niveau de l’adversaire »
A tout seigneur, tout honneur, commençons par la benjamine du trio, Mathilda Fragnieres (-48 kg), vainqueur de l’Espagnole Claudia Alcaniz Aparici, médaillée de bronze mondiale en cadettes, en 2023. Rien que ça ! « Mathilda est bien entrée dans la compétition face à une adversaire plus expérimentée qu’elle, se réjouit Malik Nahim, entraîneur national en charge du collectif féminin jeunes. Sur le ring, elle a su parfaitement s’adapter au profil de l’Ibère en la contrôlant avec son bras avant qui est l’un de ses atouts majeurs et en prenant soin de préparer ses attaques. Si bien qu’elle a réussi à passer son bras arrière et faire mouche. » Résultat : Claudia Alcaniz Aparici n’a jamais vraiment pu s’organiser et s’est souvent jetée au risque de se faire contrer durement par la Tricolore. Surtout, elle a été arrêtée sur blessure à l’arcade sourcilière, par l’arbitre, à la deuxième reprise. « Je ne suis pas réellement surpris par la performance de Mathlida car je sais de quoi elle est capable et qu’elle sait se hisser au niveau de l’adversaire », assure Malik Nahim.
« Maloé Teresi a fait ce que l’on attendait d’elle »
Maloé Teresi (-54 kg) a également répondu présent en triomphant (5-0) de la longiligne Anglaise Caitlyn Wise qui s’était hissée sur le podium continental en cadettes, en 2023. La Britannique, qui en décousait essentiellement en ligne, n’a pu exploiter qu’un temps son avantage d’allonge avant que la Niçoise ne parvienne à avancer pour trouver la bonne distance et à prendre l’ascendant physiquement pour contrer à satiété avec son bras arrière. « Maloé a davantage pris l’initiative et été plus relâchée pour faire la différence. Elle a fait ce que l’on attendait d’elle », résume Malik Nahim.
« Aya Baadi crispée à cause de son envie de bien faire »
La déception est venue du côté d’Aya Baadi (-50 kg), défaite (5-0) par l’Italienne Martina Vassallo. « Elle a trop cogité durant le combat et n’a pas mis en place suffisamment rapidement les consignes que nous lui donnions, déplore Malik Nahim. Au lieu d’être offensive et de contre-attaquer systématiquement afin d’être la première et la derrière en action, elle a été dans l’attente, ce qui a permis à l’Italienne de déployer sa boxe. De surcroît, Aya avait tendance à remiser soit pas dans le bon timing, soit en même temps que Martina Vassallo et cela débouchait sur des accrochages. Elle a manqué de vista et était crispée, sans doute à cause de son envie de bien faire et de ne pas passer à côté comme cela avait été le cas l’année dernière. »