Dur dimanche pour les Bleus à l’Euro

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Lors des huitièmes de finale des championnats d’Europe, qui se tiennent à Belgrade, Makan Traoré et Hugo Grau sont passés à la trappe. En revanche, Samuel Kistohurry s’est rassuré.

Makan Traoré (-71 kg) s’est incliné (5-0) contre le Turc Tugrulhan Erdenir après avoir remporté le premier round sans discussion. A l’inverse, la perte du second laisse un goût amer au camp tricolore, d’autant qu’il a conditionné la suite des débats. « Lors de la première reprise, Makan, qui a plutôt un profil de contreur, a délibérément boxé contre-nature en monopolisant le centre du ring. Le tout tantôt en provoquant, tantôt en s’engageant mais, à chaque fois, en créant de l’incertitude pour surprendre son adversaire, décrypte Malik Bouziane, entraîneur national, responsable de la filière masculine. Dans la seconde, il a davantage été dans la contre-attaque mais c’est lui qui a inscrit les touches les plus nettes... Toujours est-il que dans le troisième, il a été obligé d’avancer pour faire la différence et s’est donc exposé d’autant qu’il s’est précipité. Il a, en outre, été compté sans que cela ne soit forcément justifié. » Dès lors, le sort en était jeté : « Tout cela l’a atteint psychologiquement et il a quelque peu perdu espoir. Ceci étant, il ne faut pas oublier que Makan est jeune (22 ans) et qu’il y a un an, quand il s’est qualifié pour les Jeux, pas grand-monde n’avait misé sur lui, rappelle Malik Bouziane. Il faut, à présent, qu’il gagne en maturité et qu’il prenne de l’expérience. »

Hugo Grau (-67 kg) a également été éliminé (4-1) d’entrée, par l’Azéri Nabi Isgandarov, celui-là-même qui lui avait infligé un KO lors de leur précédente confrontation, il y a deux ans. Après une entame au cours de laquelle les débats ont été équilibrés, le Vendéen a eu le tort « d’être un peu passif et de ne pas suffisamment finir les actions alors qu’il boxait bien en ligne, résume Malik Bouziane. En revanche, il a bien géré ses émotions alors que d’habitude, il éprouve des difficultés à se canaliser. Si bien qu’il a souvent réussi à maintenir l’Azéri à distance et à le perturber. De surcroît, il n’a pas trop subi ni effectué de déplacements inutiles. Cependant, il lui a manqué de l’engagement car il était trop dans l’attente et a eu tendance à délivrer des coups isolés sans enchaîner derrière. » Ce qui, précisément, a coûté la victoire au Tricolore

De son côté, Samuel Kistohurry (-57 kg) a effectué un probant retour à la compétition. Pour son entrée en lice, il a dominé de la tête et des épaules (5-0) le Biélorusse Maksim Pankou même si tout ne fut évidemment pas parfait. « Lors des deux premières reprises, Samuel a dépensé beaucoup d’énergie en confondant vitesse et précipitation, sans doute parce qu’il voulait trop bien faire et en finir vite, reconnaît Malik Bouziane. Comme s’il avait quelque chose à se prouver. Non seulement il a délivré trop de coups en manquant, de surcroît, de précision mais il s’est, en outre, beaucoup exposé. Il n’y a que dans le troisième round qu’il a réellement mis l’accent sur la mobilité et les contres. Mais l’essentiel est ailleurs : en l’occurrence, qu’il renoue avec la victoire sur la scène internationale et qu’il ne se soit pas blessé. A lui, maintenant, de prendre davantage son temps, de construire et de s’organiser pour mieux cadrer. »

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