Le PDG du réseau d’agences immobilières Century 21 est décédé le 11 mars, foudroyé par une crise cardiaque, dans la fleur de l’âge, à 61 ans, C’était un passionné de sport, en particulier de boxe qu’il contribuait à épauler financièrement.
Dans une autre vie, avant d’entamer sa fulgurante carrière au sein du groupe Century 21 dont il avait pris la tête en 2009 après avoir gravi tous les échelons en interne, Laurent Vimont avait été maître-nageur à la piscine de Melun en compagnie d’un certain Philippe Lucas, futur entraîneur de Laure Manaudou.
Ce dirigeant de haut vol, infiniment et authentiquement respecté par ses troupes, était un self made man, lui qui, avec son sens de l’humour et de l’autodérision, se présentait comme « bac moins deux ». Dans un tweet, il avait, un jour, commenté, à propos des séances d’Éducation physique et sportive (EPS) au cours de sa scolarité : « Les seuls cours où j’avais de bonnes notes. »
« J’adore ce sport parce qu’on ne peut pas tricher »
En août dernier, dans les colonnes de L’Opinion, il avait surtout déclamé son amour pour le noble art : « Je suis un passionné de boxe. J’ai découvert ce sport exigeant sur le tard, à cinquante ans, et je le pratique depuis assidûment. J’adore ce sport parce qu’on ne peut pas tricher. On doit être engagé à 200 % quand on le pratique, physiquement, bien sûr, mais mentalement aussi. Il m’est arrivé de venir en aide à des boxeuses qui, faute de moyens, ne pouvaient pas s’entraîner sereinement. C’est ainsi que Century 21 a apporté son soutien à Rima Ayadi qui a failli tout arrêter durant le confinement, faute de moyens. On ne se rend pas compte à quel point les sportifs français ont souffert pendant cette crise sanitaire ! »
Au point que Laurent Vimont avait lancé la Maison des champions pour aider de manière concrète de jeunes athlètes de diverses disciplines en vue des Jeux olympiques de 2024. Parmi eux, deux pugilistes, la sociétaire du BAM L’Héritage, Rima Ayadi, donc, mais également le récent finaliste des CFA amateurs seniors en super-lourds, le Massicois Maxime Vaz. Cette structure avait, au demeurant, vocation à faire des émules « parce qu’à l’été 2024, Paris accueillera plus de deux cents pays à l’occasion du plus prestigieux des évènements sportifs. Parce que les athlètes qui nous feront vibrer demain ont besoin de notre soutien aujourd’hui pour mieux se préparer et pouvoir briller. (…) Nous invitons les entreprises à s’engager en tant que mécènes auprès des sportifs français et à nous rejoindre. », écrivait Century 21 dans le communiqué de lancement du dispositif.

Century 21 partenaire de la FF Boxe
Pour rester fidèle à l’homme d’action qu’il était, Laurent Vimont avait joint les gestes à la parole. Il avait en effet fait installer un ring au siège de Century 21 et s'y entraînait régulièrement depuis plusieurs années. Il prenait notamment des cours sous la houlette d’Alexandre Tadjer, ancien membre de l’équipe de France amateur. L’entreprise qu’il dirigeait avec une compétence et une humanité reconnues était, en outre, devenue partenaire de la FF Boxe et avait contribué, par son concours, à la parfaite tenue des derniers CFA seniors. De même, n’était-il pas rare que le logo de Century 21 figure sur le tapis de ring de galas professionnels d’envergure.
La formule consacrée veut que l’on écrive que la discipline a perdu là l’un de ses plus fervents défenseurs. En l’espèce, le propos est d’une sincérité totale qui n’a d’égales que les condoléances que la Fédération et son Président, Dominique Nato, présentent à la famille et aux proches de Laurent Vimont.