Brandon Deslaurier a des raisons d’y croire

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Le Charentais (14 v, 1 n, 5 d) a, certes, été battu aux points à l’unanimité des juges (96-94, 96-94, 96-94), le 16 septembre, outre-Rhin, par l’Allemand Leon Harth (21 v, 5 d) pour le tire WBA continental vacant des lourds-légers. Mais sa performance autant que le résultat contestable l’autorisent à nourrir des ambitions.

Bien sûr, le Français aurait pu faire encore mieux et gommer quelques défauts qui lui auraient peut-être offert la victoire. Il a d’ailleurs la lucidité de l’admettre : « Je n’ai pas donné tout ce que j’aurais pu et voulu donner, concède-t-il. Je ne me pensais pas capable d’enchaîner les dix rounds à fond alors qu’en fait, j’étais prêt physiquement pour cela. Si bien qu’il m’est arrivé de parfois lever le pied au cours de certains échanges alors que j’aurais dû enfoncer le clou et en faire davantage, notamment lorsque je l’enfermais dans le coin. J’aurais également dû démarrer plus fort. Mais, franchement, je ne me vois pas perdre. J’ai enclenché la marche avant de bout en bout. Je n’ai pas voulu reculer mais, au contraire, imposer un pressing constant. Mon adverse a parfois été un peu plus actif mais les touches les plus précises et les plus nettes sont à mettre à mon actif. En outre, j’étais plus rapide de bras que lui. »

« Je pense avoir le niveau européen pour disputer un championnat de l’UE ou EBU »

De surcroît, comment peut-on, à l’image de l’Allemand, ne pas être arrêté par l’arbitre lorsque l’on tourne ostensiblement le dos à son opposant dans l’ultime reprise et que l’on prend même le temps de poser ses bras sur les cordes pour chercher un second souffle qui ne vient pas… ?  Le refus d’en découdre est pourtant un motif d’arrêter des hostilités… Leon Harth se doutait qu’à domicile, il ne pâtirait sans doute pas d’une lecture et d’une application rigoristes du règlement. Force est de constater que la possibilité de récupérer lui a été donnée par le directeur de combat. Les images parlent d’elle-même et attestent que le Royannais a été à la hauteur et aurait mérité bien mieux.

Lui-même le sait et se verrait bien, à l’avenir, batailler à l’échelon continental, s’il défend victorieusement sa ceinture nationale, le 2 décembre, à Vesoul, aux dépens de son challenger officiel, le valeureux David Radeff. « Ma prestation outre-Rhin me conforte dans mes aspirations et me motive encore plus, assène-t-il. C’est pour cela que j’aborderai ce championnat de France en étant à bloc. Je pense avoir le niveau européen pour disputer un championnat de l’UE ou EBU. A moi d’être capable de mettre encore plus d’intensité et de rythme sur le ring, en particulier en corps à corps. »

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