Lele Sadjo, l’empereur

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Le Val-de-Marnais (14 v) n’a fait qu’une bouchée de l’Argentin Rolando Mansilla (15 v, 1 n , 7 d), vaincu en une minute et vingt secondes, pour conserver avec brio sa ceinture WBA International des super-moyens, le 16 novembre, à Levallois.

Kevin Lele Sadjo a sens le sens du show. En atteste son arrivée flamboyante sur le ring du Palais des Sports Marcel Cerdan de Levallois, vêtu d’un cape d’empereur romain et escorté de deux centurions au physique de mastodonte. La suite se devait d’être à l’unisson. Pourtant, le dur et tatoué Rolando Mansilla n’avait pas l’air d’un tendre et démarra pied au plancher, en force, sans aucun complexe. Mais il fut rapidement renvoyé dans ses foyers par deux directs du gauche avant qu’un crochet droit à la tempe ne l’expédie derechef au tapis. En tombant, le Latino se foulait la cheville. Incapable de retrouver des appuis dignes de ce nom, il repartait néanmoins au front mais se faisait de nouveau crucifier par deux fois avant que l’arbitre n’arrête les frais.

« Je ne suis pas encore au niveau de Canel Alvarez ou de Callum Smith »

« Franchement, je suis très heureux parce que j’avais beaucoup d’appréhension et que c’était moi le champion, expliquait le Français au micro de Canal+. Ce sont des enchaînements que je fais constamment. A force de répéter ce mouvement, il est venu tout seul. D’emblée, Rolando Mansilla a voulu travailler en puissance et il fallait que je m’affirme sur le ring, que je montre que c’était moi le patron. Il y a du très très lourd dans ma catégorie et il me faut acquérir énormément d’expérience afin d’avoir les armes pour pouvoir rivaliser avec Canel Alvarez ou Callum Smith. Aujourd’hui, il ne faut pas se voiler la face, je ne suis pas encore à leur hauteur ni à leur niveau. Je dois énormément travailler. Ma carrière a certes été très rapide. On a saisi les opportunités qu’il y avait à saisir face à des adversaires qui n’étaient pas faciles. A force de travailler avec ma team, d’être concentré, rigoureux et persévérant… Même moi, je me surprends. Je ne saurais pas quoi vous dire. » Nous si : bravo !

Les trois coentraîneurs du champion, William Pronzola ainsi que Benjamin et Jean Gomis, ne tarissaient pas non plus d’éloges sur leur protégé : « Franchement, Kevin nous a épatés. Il progresse tant physiquement que techniquement et défensivement. Il est plus posé, plus calme. Il faut encore qu’il améliore son bras avant mais il est à l’écoute et reste humble. » Tout pour plaire, en somme.

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