La cérémonie en l’honneur des athlètes de haut niveau de la Fédération française de boxe (FFB), organisée le 21 septembre, à l’Insep, a été l’occasion de remobiliser les troupes dans la perspective des Jeux olympiques de Tokyo, lesquels approchent à grands pas.

« Vous n’avez pas le droit à l’erreur. Vous devez vous concentrer sur votre travail et sur ce que vous voulez faire. C’est-à-dire être sélectionnés pour les Jeux de Tokyo. A l’Insep, vous avez un bijou pour vous permettre d’évoluer. Je souhaite que vous puissiez continuer à travailler ardemment. Il faut aller au charbon. Je compte sur vous. Nous avons besoin de vous. » Le Président André Martin a placé les athlètes des collectifs nationaux devant leurs responsabilités. Pour enfoncer le clou et éviter les non-dits préjudiciables, il a en outre promis de rencontrer les uns et les autres dans le cadre d’entretiens individuels : « Je vais avoir des rendez-vous en tête à tête avec chacune et chacun d’entre vous. J’ai besoin de connaître votre ressenti. Il est impératif qu’il y ait une bonne entente de même qu’avec les entraîneurs de club qui vous ont formés et que je voudrais remercier. »
« Nous sommes sur un double projet, 2020 et 2024 »
Les mots pour le dire mais aussi les gestes pour le faire car la dernière ligne droite menant au Japon est en vue. Et hors de question de revenir bredouille du Pays du soleil levant. « A Rio, on a mis la barre un peu haut mais à vous de relever le défi, a martelé André Martin à l’intention des boxeurs et des boxeuses présents. J’espère qu’aux Jeux de 2020, vous ramènerez au moins quatre médailles, deux chez les filles et deux chez les garçons. »

La Direction technique nationale s’emploie à ce qu’une telle parité soit effective. « Cette saison est très importante pour les athlètes et pour l’encadrement car c’est une année préolympique et donc de qualification pour les Jeux, a rappelé, en préambule, le DTN Patrick Wincke. Le timing qui avait été prévu l’année dernière a été tenu. Cela a en effet été une année de brassage et de constitution des équipes pour les JO de Tokyo. Tokyo, c’est dans deux ans et même si personne n’en parle, cela demeure un passage obligé si l’on veut réussir en 2024. Nous sommes donc sur un double projet, 2020 et 2024. Sachant que le pôle France jeunes de Nancy fonctionne bien et est un passage obligatoire pour ensuite venir à l’Insep. »
« A partir de maintenant, il faut gagner »
Reste que, pour l’instant, l’encadrement est contraint de naviguer quelque peu à vue dans la mesure où le calendrier des qualifications olympiques n’est pas encore connu et où le changement de catégories au programme des Jeux n’a toujours pas été acté. « Nous sommes dans le flou mais cela ne nous empêche pas de travailler sereinement grâce à l’expérience des entraîneurs nationaux, a insisté Patrick Wincke. Il faut que nous soyons présents quel que soit le mode de qualification. » En clair, aucune voie susceptible de conduire au Japon ne sera négligée.

Pour cela, l’union sacrée est de rigueur : « Nous devons absolument améliorer les relations avec les clubs et leurs entraîneurs. C’est en cours mais il faut aussi que vous, athlètes, jouiez le jeu de ce qui vous attend au plus haut niveau, a lancé le DTN. Il vous faut passer un autre cap. Jusqu’à présent, il fallait participer. A partir de maintenant, il faut gagner. Pour cela, nous avons mis en place un certain nombre de règles et de principes d’organisation, en particulier plus de coordination et d’entraîneurs. Et nous faisons tout pour que cela se passe au mieux en étant à l’écoute des athlètes. »
Par Alexandre Terrini
Mis en ligne par Olivier Monserrat-Robert
Crédit images - Pierre Girod