Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu au cours de ce premier week-end de mai.

A Montrond-les-Bains,

Le poids super-légers Jordan Gonzalez (2 v, 3, 4 n) a fait match nul  (57-57) avec le Géorgien Konstantine Jangavadze ( 2 v, 29 d, 4 n).

A Divion,

En poids lourd-légers, Seydi Coupe (4 v) s’est imposé par disqualification au 3e round devant le Bosniaque Admir Oglic (2 c, 13 d).

A Fleury Sur Orne,

En poids super-légers, Nathan Augustine (6 v, 4 d, 1 ) a battu aux points (57-56) le Colombien basé en Espagne, Daniel Ibarguen (4 v, 11 d, 2 n). Nathan Augustine a subi un compte au 6e et dernier round.

En poids super-welters, Joseph Meyobene (5 v, 2 d, 2 n) a battu Sie Palenfo (10 v, 8 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre au 3e round.

A Angoulême,

Le poids mi-lourds Stéphane Grimpard (1 v, 3 d) a ouvert son compteur de victoires aux dépens de Kevin Deloffre (2 v, 6 d, 3 n) qu’il a battu aux points (39-37).

A Bègles,

Le poids lourd, Fouad Shaili (2 v, 1 d, 1 n) a infligé une 1ere défaite à Michel Nocera (4v, 1 d) en le battant par arrêt de l’arbitre au 2e round.

En poids mi-lourds, Omar Selloum (2 v, 1 d, 1 n) a battu aux points (40-36) Rachid Kada (2 v, 5 d, 1 n).

A Pézenas,

Le poids légers Jaouad Belmehdi (18 v, 1 d, 3 n) a largement battu aux points (79-73, 79-73, 80-72) le Sud-Africain David Rajuili (13 v, 10 d, 1 n).

En poids super-légers, le jeune Enzo Blanc (12 v) s’est imposé par décision majoritaire (58-56, 57-57, 58-56) devant Meryl Vegas (22 v, 8 d, 1 n).

Le poids super-welters, Lucas Migotti (4 v) a battu le Géorgien Gvitso Titberia (2 v, 7 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 1er round.

A Bayonne,

En poids moyens, Noel Lafargue (8 v, 2 d, 1 n) et Houcine Moulahi (4 v, 15 d, 3 n) se sont quittés sur une décision de match nul partagé (57-57, 58-56, 55-59).

En poids mi-lourds, Yann Binanga Aboghe (14 v, 4 d, 1 n) s’est imposé aux points (58-56, 58-56, 58-56) face à Fabrice Lewis Menayame (3 v, 8 d, 2 n).

A Doullens,

Le poids super-moyens John Lafont (4 v, 3 d, 2 n) a battu Attemane Zanoune (2 v, 6 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 1er round.

En poids super-welters, Kamel Guercif (7 v, 1 d, 2 n) a battu Christophe Mbori Endanga (4 v, 3 d, 1 n) par décision partagée (58-56, 58-56, 55-59).

En poids moyens, Theone Adenet-Louvet (2 v) a battu aux points (40-36, 40-36, 40-36) le vétéran Raphaël Boquet (3 v, 48 d, 1 n).

En poids welters, Jordan Ngwete (3 v, 1 d) a battu Ouissam Hattab (4 v, 1 d) par arrêt de l’arbitre au 2e round.

En poids super-moyens, Nabil Bouazni ( 5 v, 1 n) et Axel Tchapnda (1 v, 1 n) se sont quittés sur une décision de match nul partagé (39-37, 37-39, 38-38).

Ce samedi 6 mai à Ekaterinbourg en Russie, Michel Soro (35 v, 4 d, 2 n) s’est incliné par décision partagée (115-113, 112-116, 113-115) face à l’invaincu Magomed Kurbanov (25 v).

L’ex champion WBA des poids super-welters, coaché par Joseph Germain et qui restait sur deux décevantes sorties, a réalisé une prestation de premier plan en Russie qui aurait mérité un meilleur dénouement.

Il ne s’est pas passé grand-chose pendant les deux premiers rounds, si ce n’est un choc de têtes qui a provoqué une coupure au milieu du front de Magomed Kurbanov. Les deux hommes se méfiaient et s’étudiaient, Michel Soro avait hésité à s’engager et son adversaire en avait fait autant.  Le combat s’animait au 3e round, Michel Soro donnait son bras avant mais n’enchainait pas avec sa droite, le Russe le touchait avec un large crochet. Joseph Germain lui demandait d’être plus actif et il s’exécutait, Magomed Kurbanov procédait par à-coups, semblant attendre une ouverture qui ne viendra jamais. La première partie de combat était relativement équilibrée et tout restait à faire.

Cela frisait la correction

Le Français durcissait les échanges et le Russe passait un mauvais moment au cours d’une 7e reprise où il encaissait de durs coups des deux mains, il était ouvert à la paupière gauche. Michel Soro continuait son travail offensif au round suivant alors que Magomed Kurbanov demeurait étrangement passif. Il était dominé et reculait, le Français passait une belle droite et se faisait contrer lors d’une énième attaque. Le Lyonnais insistait, il touchait durement à la face, le Russe s’accrochait, il était gêné par le sang qui coulait dans son œil. Michel Soro dominait le combat, il avançait et c’est lui donnait les coups les plus durs. Au 10e round, il effectuait un gros pressing et martelait son adversaire, cela frisait la correction.

Magomed Kurbanov encaissait de grosses frappes, il tenait encore debout mais était marqué au visage. A l’entame de le dernière reprise, il ne faisait aucun doute que Michel Soro se dirigeait vers une victoire aux points, il délivrait des coups pendant les ¾ du round puis agacé par la fuite en arrière de son rival, l’invitait à venir échanger. Un court instant de déconcentration qui lui valut de recevoir deux courtes droites avant de répliquer par un cross du droit et un crochet gauche.

Michel Soro semblait avoir fait le nécessaire pour empocher la victoire mais le ciel allait lui tomber sur la tête avec une improbable décision partagée. Malgré cette défaite controversée, le Français a montré qu'il restait une valeur sure de la boxe Française et qu'il faisait partie de l'élite mondiale des poids super-welters.

Ce vendredi 5 mai à Padoue en Italie, Flora Pili (7 v) est devenue championne d'Europe des poids super-légers en battant l'Italienne Silvia Bortot (11 v, 2 d, 1 n) par décision partagée.

La Mosellane avait fort à faire avec la boxeuse Italienne, ex championne d’Europe de la catégorie et portée par toute une salle acquise à sa cause. Flora Pili ne s’est pas laissée impressionner par l’ambiance et par l’enjeu et c’est au terme d’une sérieuse prestation qu’elle a conquis ce titre Européen.  

L’ex championne de France a utilisé son direct du bras avant à répétition pour marquer de nombreux points avant de placer sa droite. Un coup qui a plusieurs fois bien touché Silvia Bortot. Le combat était équilibré entre deux boxeuses opérant un peu dans un style similaire, avec davantage de précision et de puissance côté tricolore. Chaque round fut disputé, Flora Pili n’a pas lâché un pouce de terrain à son adversaire qu’elle a peu à peu dominé. La Française a fait la différence à partir du 7e round où elle a durement touché à la face avec une superbe droite, un coup nettement accusé par la Transalpine.

Les deux boxeuses ont échangé de durs coups, se tenant tête contre tête, lors d’une 7e reprise animée. Flora Pili a nettement touché pendant ces deux éprouvantes minutes alors que Silvia Bortot, âgée de 38 ans, a commencé à montré quelques signes de fatigue. Le 9e round a confirmé l’ascendant pris par la Française, elle a bloqué les quelques coups de sa rivale et remisé. La précision de ses droites a un peu plus entamé la résistance de l’Italienne. Flora Pili finira fort le combat pour décrocher la décision, elle encaissera un uppercut avant de répliquer durement des deux mains. Au vu des débats et la qualité des échanges de part et d’autre, la Française semblait en avoir fait assez pour repartir avec la ceinture autour de la taille, ce que confirmait le verdict des juges avec une décision partagée en sa faveur.

Ce vendredi 5 mai à Tivoli en Italie, Johanna Wonyou (9 v) est devenue championne d'Europe des poids coqs en battant largement aux points (100-90, 98-92, 99-91) l'Italienne Simona Salvatori (8 v, 1 d).

La jeune Française a succédé à Maïlys Gangloff au palmarès en livrant une époustouflante prestation. Championne de France pro à 20 ans et d’Europe à 22 ans, jusqu’où ira-t-elle ? Probablement très haut si elle parvient à rééditer ce type de performance. Les deux boxeuses étaient invaincues avec le même nombre de combats à leur actif mais elles n’étaient visiblement pas du même niveau.

Johanna Wonyou a donné le ton d’entrée de combat, elle démarrait pied au plancher et plaçait sa droite à la face. Plus petite que Renata Salvatori, elle se jetait et touchait plusieurs fois avec des cross qui arrivaient sur le visage de son adversaire. Au 2e round, la Française mettait son adversaire sous pression avec des larges crochets droits qui trouvaient systématiquement leur cible, la transalpine était dominée et ballottée sur le ring si bien qu’elle était contrainte de s’accrocher. Au fur et à mesure des rounds, Johanna Wonyou asseyait une domination sans partage en plaçant de durs coups à la face. Renata Salvatori montrait un courage et une résistance étonnante au vu des droites encaissées, sa tête partait en arrière mais elle ne cédait pas.

Le rythme infernal imposé par la Française empêchait l’Italienne de s’organiser, elle parvenait néanmoins à donner quelques bras avant mais de façon tellement sporadique qu’elle ne pouvait pas endiguer les attaques tricolores. Johanna réalisait un cavalier seul et concluait le combat en livrant une 10e et dernière reprise endiablée qui mettaient Renata Salvatori au bord de la rupture.

Au-delà de la victoire et de la conquête du titre Européen, il convient de souligner la manière et la détermination que Johanna Wonyou a montrées pour réussir ce 1er grand objectif international.    

Ce vendredi 5 mai à Tivoli en Italie, Mailys Gangloff (8 v, 4 d) a échoué de peu aux points (96-94, 96-94, 97-93) dans sa tentative de détrôner l'Italienne Stéphanie Silva (8 v) de son titre de championne Europe des poids super-mouches.

La Française tentait de conquérir un second titre Européen (EBU) dans une seconde catégorie de poids après celui obtenu face à Delphine Mancini en coqs. Le combat a été disputé de bout en bout et relativement équilibré. Dés le second round, les deux jeunes femmes échangeaient de gros coups, Mailys Gangloff frappait en bas avec son crochet mais recevait un crochet droit en retour. La Française proposait une plus grande variété de coups que son adversaire, celle-ci, trapue à la boxe basée sur le physique et l’offensive ne lâchait pas un pouce de terrain. La Savoyarde plaçait un bel uppercut au 4e round, la réplique de l’Italienne était immédiate avec des crochets des deux mains. Mailys Gangloff dominait le 5e round, son crochet gauche touchait en bas et remontait à la face, Stéphanie Silva répondait du tac au tac mais avec moins de précision. Mailys Gangloff décochait un pur crochet droit à la face, un coup que la championne d’Europe accusait nettement.

Les débats restaient empreints de fair play

La Française élevait son rythme lors de la 6e reprise et Stéphanie Silva éprouvait quelques difficultés à suivre le tempo. Elle reculait au 7e round mais plaçait un crochet droit, Mailys Gangloff répondait avec un uppercut. Le combat était âpre, avec des séquences de haut niveau international entre deux championnes qui ne se faisaient pas de cadeaux. Malgré l’intensité, les débats restaient empreints de fair play. La tenante du titre déployait une grosse activité, avec des séries de coups des deux mains, pas toujours efficaces mais suffisamment nombreuses pour gêner Mailys Gangloff et marquer des points. Le combat demeurait animé jusqu’au coup de gong final, Stéphanie Silva conservait son titre mais Mailys Gangloff lui avait tenu la dragée haute dans ce championnat d’Europe de haute tenue.

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu au cours de ce dernier week-end d'avril.

A Douai,

Dans un combat d’encadrement du championnat du monde WBO des super-coqs de Ségolène Lefebvre, Nordine Oubaali (17 v, 2 d) s’est incliné par décision partagée (73-78, 75-76, 76-75) devant le Nicaraguayen Ricardo Martinez (10 v, 9 d).

Après deux ans loin du ring, l’ex champion du monde WBC des poids coqs a connu une soirée compliquée face à un puissant adversaire venu faire le combat de sa vie. Ricardo Martinez annonçait la couleur dès le premier round avec un crochet large à la tempe nettement accusé par Nordine Oubaali. Un premier coup de semonce annonciateur d’un combat difficile. Le Français réagissait de la plus belle des manières en s’octroyant le second round avec des enchainements de directs des deux mains. A la 3e reprise, Nordine Oubaali allait brièvement au tapis, l’arbitre estimait qu’il avait glissé et annula son compte. Le combat était animé, le Nicaraguayen attendait son heure, il demeurait dangereux avec ses frappes lancées à la godille. A la 5e reprise, Ricardo Martinez touchait avec un crochet gauche et il enchainait avec une série de coups des deux mains, Nordine Oubaali était durement touché et retenu par les cordes ce qui incitait M. Daniel François à le compter. Le gong retentissait et offrait au Français une salutaire minute de repos. Nordine Oubaali récupérait rapidement, il travaillait plus sur les jambes mais il restait sous la menace des frappes du Nicaraguayen. Les deux hommes échangeaient de durs coups lors de la 8e et dernière reprise.

Photo ©Vincent Fenech

En poids super-légers, Messaoud Oubaali (7 v) a largement battu aux points (79-73, 79-73, 79-73) l’expérimenté Géorgien Achiko Odikadze (23 v, 27 d, 2 n).

En poids super-légers, Jimmy Wailly (5 v, 15 d, 3 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Géorgien Mikheil Gabinashvili (9 v, 36 d, 3 n).

A Carentan,

En poids super-welters, Romain Lehot (8 v, 1 d, 1 n) et Malik Arbi (5 v, 1 n) se sont quittés sur un match nul majoritaire (57-57, 57-57, 59-57).

A Laval,

Dans un combat d'encadrement du championnat d'Europe des poids welters, la championne de France des poids super-coqs, Romane Geffray (7 v, 4 d, 1 n) a battu aux points (60-53, 60-53, 60-53) la Serbe Tijana Draskovic (2 v, 7 d). La Vendéenne a dominé les débats de bout en bout avant de terminer en roue libre.  Tijana Draskovic s’est luxé l’épaule en fin de combat et n’a pas voulu abandonner, Romane Geffray, ne souhaitant visiblement pas accabler sa courageuse adversaire, a volontairement cessé d’appuyer ses coups pour permettre à la jeune Serbe de terminer le combat. Un attitude de grande classe qu’il convenait de souligner.

Le poids super-moyens Lancelot Proton de la Chapelle (9 v, 1 d) a battu le Serbe Predrag Cvetkovic (6 v, 25 d, 3 n) par arrêt de l’arbitre au 1er round.

En poids légers, Dylan Pare-Lemonnier (3 v) s’est imposé par décision majoritaire (38-38, 39-37, 39-37) devant Keshan Jacoby Koaly (2 v, 1 d).

En poids super-légers, Enzo Grau (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en battant le Serbe Arnold Tot (1 v, 13 d) par arrêt de l’arbitre à la 3e reprise.

A Menton,

En poids super-moyens, Pierre Rosadini (3 v, 5 d) a battu aux points (58-55, 57-56, 55-58) Tarik Haddir (2 v, 1).

En poids super-moyens, Amine Mohamedi (2 v, 2 d) s’est imposé aux points (38-37, 38-37, 40-35) face à l’expérimenté Raphael Boquet (3 v, 47 d, 1 n).

En poids mouche, Rakyb Mohamed Radji (3 v) a battu le Géorgien Bacho Jintcharadze (1 v, 3 d) par décision majoritaire (39-37, 39-37, 38-38).

A Rixheim,

Le jeune poids moyen, Quentin Fontaine (4 v, 3 d, 1 n) a battu par décision majoritaire (58-56, 59-55, 55-55) Frederic Cousy (8 v, 3 d, 1 n). Une belle victoire pour ce très bon boxeur qui ne refuse personne et qui boxe toujours à l’extérieur.

A Montpellier,

Le poids welters Clément Casanova (4 v, 2 n) a battu aux points (58-57- 58-56, 59-55) Christ Mputu (2 v, 5 d, 1 n).

En poids welters, Garik Mstoyan (2 v) a battu aux points (39-37, 39-37, 40-36) Majid Huseini (1 d) qui effectuait ses débuts professionnels.

A Issoudun,

Dans un combat d’encadrement du championnat de France des welters, Alain Christian Sangue (13 v, 9 d, 2 n) a remporté la finale de la coupe de France 2023 des poids légers en battant aux points (79-73, 77-75, 80-72) Kodjo Yetongnon (11 v, 6 d, 3 n).

En poids super-légers, Joris Parsat (2 v, 1 n) a battu par décision majoritaire (38-36, 39-36, 37-37)  le Géorgien Otar Chakhvashvili (1 v, 1 d).

A Vendôme,

En demi-finale du critérium élites, dans la catégorie des poids super-moyens, Thomas Lacroix (4 v, 1 d) a battu Elian Damiens Dhebecourt (4 v, 2 d) par arrêt de l’arbitre au 2e round pour blessure .

Dans une autre demi-finale du critérium élites, dans la catégorie des poids moyens, Ephrem Bariko (2 v) a mis KO au premier round Gianni Carullo (1 v, 2 d, 1 n).

A Carentan,

Le poids super-plumes Matthieu Lehot (15 v, 11 d, 1 n) a de nouveau battu aux points (59-55, 59-55, 60-54) le Rouennais Jamie Biwell (5 v, 7 d, 1 n).

A Maubeuge,

Le poids moyen, Zaire Fataki Tshitenge (7 v) a mis KO au premier round le Géorgien Goga Kevlishvili (6 v, 14 d, 1 n).

En poids super-moyens, Adagio McDonald (3 v) a mis KO au deuxième round le Géorgien Dimitri Gulbani (1 v, 1 d). C’est la troisième victoire avant la limite en trois combats disputés par le Nordiste.

Ce samedi 29 avril, Ségolène Lefebvre (17 v) est redevenue championne du monde WBO des poids super-coqs en détrônant l'Argentine Debora Anahi Dionicius (35 v, 5 d) qu'elle a battu aux points (97-93, 97-93, 97-93).

Plus une place à vendre, plus une chaise de libre, la salle Gayant était archi-comble et totalement acquise à la cause de l’idole de Douai. Le public et les personnalités locales ainsi que Dominique Nato, Président de la FF Boxe avaient répondu présent pour soutenir la boxeuse dans son opération de reconquête d’un titre qu’elle n’a pas perdu sur le ring. Ségolène Lefebvre avait indiqué qu’elle ne serait pas animée par un quelconque esprit de revanche, ne voulant pas être polluée par tout ce qui pourrait la faire sortir de sa boxe pour l’amener sur un terrain qui n’est pas le sien.

Autant dire qu’elle a eu raison comme le démontre une prestation de très haut niveau, avec une technique et une stratégie remarquablement réglée, qui plus est, face à une excellente adversaire qui n’était pas venue faire de la figuration mais bien pour défendre chèrement son titre.

Photo ©Vincent Fenech

L’entame de combat de Debora Anahi Dionicius confirmait que la soirée n’allait pas être de tout repos pour la Douaisienne. La Française allongeait son bras avant puis délivrait sa droite et déjà la boxeuse Argentine répliquait par des crochets gauches à la face. Un premier round impressionnant pour le public qui n’est pas habitué à voir sa championne être touchée de la sorte. Ségolène Lefebvre n’avait pas boxé depuis un an et revenait de blessure pendant que sa rivale du soir avait enchainé trois victoires d’affilée. L’élève de Robert Pantigny ne laissait pas Debora Anahi Dionicius prendre confiance, elle encaissait un nouveau crochet gauche au second round mais elle plaçait une droite pleine face.

La précision des frappes de la Française faisait son œuvre

Il aura fallu moins de trois reprises à la Française pour trouver ses marques, analyser la boxe de son adversaire et s’y adapter. Ségolène Lefebvre élevait son niveau au fil des rounds et mettait en échec Debora Anahi Dionicius en contrant systématiquement ses attaques. Elle effectuait un pas de côté en même temps qu’un retrait du buste pour contrer avec son crochet gauche à la mâchoire. La tenante du titre ne trouvait plus la solution, la Française variait sa boxe, elle tournait et piquait avec des coups secs à la face. La précision des frappes de la Française faisait son œuvre, Debora Anahi Dionicius était marquée et elle était victime d’un début d’hémorragie nasale au septième round. Sentant que son titre était en train de changer de mains, elle tentait à nouveau d’imposer l’épreuve de force et elle demeurait dangereuses avec ses crochets lancés à la godille. « Reste organisée ! », criait Robert Pantigny à sa boxeuse, Ségolène Lefebvre maitrisait son sujet et c’est sans surprise et c’est dans un intense vacarme provoqué par les cris de joie  de tout un public, qu’elle était déclarée nouvelle championne du monde.

Ce vendredi 28 avril au Tadjikistan, Estelle Mossely (11 v, 1 n) a échoué dans sa tentative de conquête de la ceinture WBC Silver des poids super-légers détenue par la Mexicaine Magali Rodriguez (22 v, 6 d, 4) n). Le combat entre les deux femmes a été sanctionné par un match nul majoritaire (95-95, 95-95, 96-93).

La boxeuse Mexicaine a posé des problèmes à la championne du monde IBO des poids légers avec sa boxe fougueuse et ses esquives basses à la limite de la régularité. Estelle Mossely a enchainé les directs du bras avant mais elle n'est jamais parvenue à réellement maitriser les attaques désordonnées de son adversaire. Magali Rodriguez s'est montrée imprévisible, souvent en position d'attente, contraignant la Française à prendre les initiatives, avant de se jeter et de marteler les flancs d'Estelle Mossely. Un travail au corps intensif et brouillon qui a semblé gêner la tricolore. Les échanges étaient durs, Estelle Mossely cherchait à développer sa technique nettement supérieure mais elle était contrainte de répondre au travail de prés voulu par son adversaire.

Un résultat décevant pour la championne Française

Le combat était équilibré, Estelle Mossely semblait légèrement en avance à l'entame du sixième round, elle s'employait ferme pour contenir la furia Mexicaine et conserver ce supposé avantage aux points. La Française prenait des coups inhabituels et elle allait brièvement au tapis à la septième reprise suite à un crochet gauche sur le haut de la tête. Les trois derniers rounds étaient disputés, le métier consommé et le vice de Magali Rodriguez amenaient Estelle Mossely à accepter la "bagarre". Le résultat est décevant pour l'ambitieuse championne Française qui se serait positionnée challenger de la vainqueur du championnat du monde unifié des poids super-légers entre l'Anglaise Chantelle Cameron et l'Irlandaise Katie Taylor qui se disputera le 20 mai prochain à Dublin.

Samedi 29 avril à la Salle Gayant de Douai, l'invaincue Ségolène Lefebvre (16 v) tentera de reprendre son titre de championne du monde WBO des poids super-coqs face à l'Argentine Debora Anahi Dionicius qui lui a succédé suite à sa destitution due à une blessure.

Derrière la championne, un homme veille au grain. De l'entrainement au management de ses élèves en passant par l'organisation et le coaching, Robert Pantigny travaille d'arrache pied pour assurer la réussite de son club. L'emblématique entraineur de Douai est un personnage haut en couleurs, attaché à sa liberté de parole et à son indépendance. Un homme extraordinairement bienveillant envers ses pugilistes...

Depuis quand êtes-vous dans la boxe et pourquoi ce sport ?

Je suis issu de Dorignies, un quartier de Douai, à l’époque nous avions deux choix, le basket à Dorignies ou le foot à  Pont-de-la-Deûle, les parents n’avaient pas les moyens de mobilité d’aujourd’hui. J’ai ensuite dirigé mon fils en boxe américaine, cette discipline n’étant pas suffisamment structurée pour progresser en boxe anglaise, nous sommes partis à Hénin-Beaumont en 1997, le club le plus côté et le plus près de chez nous. J’accompagnais mon fils, Mohamed Nichane m’a demandé si j’étais intéressé par l’encadrement. J’ai toujours été attiré par l’encadrement, la pédagogie, d’ailleurs, je suis responsable d’équipe dans mon travail. Je suis resté là-bas jusqu’en 2006 et j’ai récupéré le club de Douai. On s’est quittés en bons termes avec Mohamed Nichane qui m’a toujours traité avec considération. La route commençait à me peser, alors quand Rachid Felouki fut contraint de quitter Douai pour raisons professionnelles et qu’il a pensé à moi pour lui succéder, j’ai franchi le pas.

Combien de personnes composent votre équipe ?

Je suis responsable pédagogique, il y a Raphaël Van Elslande, mon fils Teddy, ma fille, Ségolène, nous avons tous un diplôme BPJEPS. Nous sommes en train de former deux anciens boxeurs, cela nous permet d’ouvrir des créneaux et de répondre à la demande avec de la qualité.    

Vous préparez votre grande réunion du 29/04. Combien de temps prend la mise en place d’un tel évènement ?

Entre cinq et six mois de boulot à partir du moment où nous avons la date. Au début, c’est tranquille, il faut reprendre contact avec les partenaires et monter des dossiers, voir les sponsors. Ce sont des gens qui nous amènent de l’argent, il faut les respecter. C’est six mois de travail mais pas à 200%, nous avons une équipe structurée et on a l’habitude maintenant de monter ces opérations-là, chaque équipe a ses taches définies, certains s’occupent des transports, d’autres de la restauration, d’autres ont en charge la préparation de la salle etc... 

" On ne peut pas aider tout le monde mais on peut tous aider quelqu’un "

Vous n’avez pas de promoteur, c’est un choix ? On vous sent méfiant…

On ne nous sollicite pas, la seule fois où j’ai travaillé avec un promoteur, Brahim Asloum, cela s’était bien passé. On s’était un peu rentrés dedans, rien de grave, quelques divergences mais au final, un superbe gala et un bon souvenir. Méfiant, oui mais je ne me laisse pas faire, c’est tout pour mes boxeurs. La boxe ne me tient pas, je suis passionné par l’humain, le jour où je n’aurais plus envie, ce sera fini. Je prends la boxe comme une magnifique caisse à outils qui me permet de toucher au travail social, à la préparation. Nous menons des actions de solidarité, on collabore avec des boites intérim qui peuvent fournir un boulot à nos boxeurs. Vous savez, cela permet de sortir des gamins de la rue, leur éviter la prison, on accueille aussi des TIG (travaux d’intérêt généraux). C’est toute cette variété qui me passionne, les titres, cela fait partie du jeu mais si demain je n’ai plus de professionnels, cela ne changera pas ma vision. Si l’envie est toujours là, je ne changerais rien, je considère que tout le monde est important au club, sans distinction. On ne peut pas aider tout le monde mais on peut tous aider quelqu’un.   

Quand Ségolène s’est blessée et que la WBO vous a destitué, qu’avez-vous ressenti ?

J’étais dégouté, d’abord pour elle et aussi pour nous tous. Cela fait des années que l’on travaille, nous avons toujours été correct avec toutes les fédérations. Ce titre, nous l’avons gagné sur le ring et la WBO lui retire alors qu’elle est sérieusement blessée, c’est dur à encaisser. Je veux bien que l’on nous parle de temps entre deux défenses mais il faut que ce soit pareil pour tous. Dans la catégorie inférieure, la championne est restée inactive plus longtemps que cela, pourquoi Ségolène n’a pas eu le même traitement ? J’ai trouvé cette destitution injuste pour ne pas dire plus. A un moment, nous nous sommes posés la question de passer en WBC pour défier Yamileth Mercado. Quand nous avons su que Ségolène se rétablissait bien, on a réfléchi à toutes les possibilités. Viser la WBO car ils nous avaient repositionnés en challenger obligatoire, ou aller chercher Mayerlin Rivas (WBA) ou Cherneka Johnson (IBF). Cela n’a pas abouti avec Rivas et Johnson n’a jamais donné signe de vie ni répondu à nos demandes.

Si Ségolène reprend son titre, peut-on  imaginer une unification ?

C’est ce qui était programmé si elle ne s’était pas blessée en octobre et si elle avait conservé son titre WBO. Nous aurions tout fait pour y arriver et nous essaierons de la faire. Il y a des obstacles, sur les réseaux sociaux, certains pensent qu’il n’y a qu’à claquer des doigts pour que cela se fasse, or vous pouvez vous positionner, il y aura des négociations et si elles n’aboutissent pas, vous ne pourrez rien faire. Il y a des stratégies, Mercado, on l’a approché à plusieurs reprises, nous étions prêts à aller chez eux et cela ne s’est jamais fait. Nous sommes prêts à sortir à l’étranger s'il le faut, à partir du moment où tous les paramètres seront remplis; timing, temps de préparation etc...

Avez-vous des projets ?

On travaille toujours sur une année, nous sommes déjà sur la prochaine réunion qui aura lieu le 21 octobre à l’Hippodrome. Par ailleurs, on est en contact avec la ville d’Orchies pour organiser un gros évènement à la Pubeco Arena où joue l’équipe de basket et qui peut accueillir 4500 spectateurs, nous avons eu des rendez-vous, cela pourrait se dérouler fin  décembre 2023. Pour finaliser tout cela, on attend le résultat de samedi soir, le but étant de refaire un championnat WBO au minimum ou directement une unification.

photo ©Vincent Fenech

" Il faut se battre et travailler pour avancer "

Nordine Oubaali revient à Douai, c’est une fierté ?

C’est la continuité, la fierté elle est présente depuis le début. De ses débuts en éducative jusqu’à son titre mondial en pros, nous sommes restés en contact. Eloignés par la distance certes mais il a toujours eu une attention pour moi, coup de téléphone etc...Je pense que s’il revient à la maison, c’est qu’il a confiance en moi. D’un point de vue humain oui c’est une fierté, je l’observe à l’entrainement, il est content, il prend du plaisir à travailler, je pense qu’il avait besoin d’une coupure et de se retrouver en revenant aux sources. Au départ, il revenait au club pour être coach et puis le plaisir a repris le dessus.

Votre meilleur et pire souvenir d’entraineur ?

Le premier titre de Nordine Oubaali en boxe éducative, pour moi il était champion du monde ! La seconde fois où j’ai ressenti une telle émotion, c’est quand Ségolène a décroché son premier titre mondial WBF professionnel. J'étais avec Raphaël (Van Elslande), j’avais envie de chialer tellement c’était puissant. Le pire, c’est quand vous avez fait du bon boulot avec quelqu’un, que vous l’avez soutenu à tous les niveaux et que cette personne vous salit sans que cela soit justifié. Cela m’est arrivé peu de fois mais c’est forcément blessant.

Votre devise ?

J’en ai plusieurs mais je dirais qu’il y a ceux qui se trouvent des excuses et ceux qui se donnent les moyens. Cela veut dire que l’on ne peut pas toujours se plaindre, il faut se battre et travailler pour avancer.

Les championnats d'Europe juniors hommes et femmes 2023 se dérouleront du 23 avril au 4 mai prochain, au Mika Sports Hall à Erevan, la capitale Arménienne. 🇦🇲

👉 316 jeunes pugilistes, (212 boxeurs et 104 boxeuses), venus de trente pays s'affronteront pour tenter de conquérir le prestigieux titre Européen. La délégation Française sera composée d'une équipe féminine et une masculine, neuf jeunes Tricolores déterminé(e)s à briller lors de cette compétition continentale.

Les championnats d'Europe juniors seront à suivre au jour le jour sur cet article.

Deux médailles pour les Bleuet(te)s

Maëlys Richol médaille d'or 🥇

Sandro Spica médaille de bronze 🥉

Les résultats des Bleuet(te)s

Mercredi 03/05/2023 - jour 9

Finale

- 66 kg : Maëlys Richol bat Diana Tania Tanasescu (Roumanie) - 5/0

Maëlys Richol visait l'or à Erevan et elle a réussi son pari avec brio et détermination. En finale, la Roumaine Diana Tania Tanasescu n'a pas fait dans la dentelle en se ruant à l'attaque et en balançant des coups dans tous les sens. La jeune Française a maitrisé la boxe fougueuse et désordonnée de son adversaire en la stoppant avec son direct du bras avant et en utilisant son uppercut du bras arrière. Elle emporte le 1er round 5/0. Maëlys Richol boxe en reculant au second round, sa technique et ses déplacement annihilent les offensives adverses. La Roumaine ne lui laisse pas une seconde de répit, la tricolore contre mais se fait toucher aussi. Elle gagne le second round 4/1. Maëlys Richol accuse un peu la fatigue au dernier round, Diana Tania Tanasescu presse toujours autant, la Française se déplace et ne commet pas l'erreur d'accepter le combat de prés, elle boxe à distance, en contrôlant, sans pour autant omettre de frapper pour s'imposer par décision unanime.

Lundi 01/5/2023 - jour 7

1/2 finale

- 63,5 kg : Danil Belevitin (Russie) bat Sandro Spica - 5/0

Sandro Spica a pris le combat à son compte pendant le premier round, ses déplacements et sa vitesse d'exécution lui ont permis de toucher avec précision l'excellent boxeur Russe. Un round initial que gagne 3/2 le Français. Danil Belevitin est constamment sur lui, le poing avant tendu, il ne laisse pas une seconde de répit à Sandro Spica. Sa droite est efficace et son direct du bras n'est pas en reste. Le Russe est plus grand, il profite de son allonge pour engranger les points. Notre représentant est moins mobile, il est dominé et perd cette reprise 5/0. Sandro Spica revient à sa boxe en mouvement au dernier round. Danil Belevitin imprime un rythme infernal et le jeune Français semble un peu émoussé physiquement. Il déclenche quelques crochets droits mais se fait toucher en retour. Il donne tout ce qu'il lui reste mais ce n'est pas suffisant pour enrayer la machine Russe. Sandro Spica n'a pas démérité face à l'un des meilleurs boxeurs, si ce n'est le meilleur, de la compétition, toutes catégories de poids confondues. Il décroche une belle médaille de bronze qui laisse augurer d'un avenir prometteur.

Dimanche 30/04/2023 - jour 6

1/4 de finale

- 51 kg : Viacheslav Rogozin (Russie) bat Christopher Hippocrate - 5/0

1/2 de finale

- 66 kg : Maëlys Richol vs Anna Aleksandra Cyrek (Pologne) - 5/0

Maëlys Richol a livré une prestation réaliste, sans fioritures mais avec détermination et concentration pour rester dans son plan de combat. Elle a connecté à la face avec son direct du bras avant, puis contré avec son bras arrière les velléités de la boxeuse Polonaise. Elle empoche 4/1 le premier round. Anna Aleksandra Cyrek presse davantage au second round, elle passe un crochet droit et accroche la jeune Française. Maëlys Richol pousse un peu pour se dépêtrer de l'emprise Polonaise, elle reprend son travail à distance et gagne 4/1 le second round. Elle contrôle la dernière reprise et maitrise les débats et elle se qualifie pour la finale où elle sera opposée mercredi 3 mai à la Roumaine Diana Tania Tanasescu.

Samedi 29/04 - jour 5

1/4 de finale

- 63,5 kg : Sandro Spica bat Siarrhei Paulovich (Biélorussie) - 5/0

Sandro Spica a réalisé une belle prestation face à un adversaire beaucoup plus grand que lui. Il a surclassé Siarrhei Paulovich pendant trois rounds en utilisant sa mobilité et son explosivité. Il a connu une réussite maximale avec son direct du poing arrière, ses retraits du buste et ses pas de coté ont désabusé le Biélorusse qui n'a trouvé que le vide lors de ses tentatives de frappes. Le Français empoche le premier round 5/0. Il poursuit son récital au second round, il pique et se retire avec une aisance déconcertante. Sa vitesse d'exécution ajoutée à un sens inné de l'anticipation lui valent d'emporter cette seconde reprise 5/0. Se sachant largement en avance, Sandro Spica gère la dernière reprise en touchant sans se faire toucher, Siarrhei Paulovich est impuissant, presque ramené au rôle de spectateur. En trois reprises d'un 1/4 de finale d'un championnat d'Europe junior, le jeune Français ne se sera réellement fait toucher que deux fois, cela situe le niveau de performance du jeune homme qui s'impose à l'unanimité. Cette magnifique victoire lui assure une médaille, en demi finale, il sera opposé au Russe Danil Belevitin le 1er mai.

Vendredi 28/04/2023 - jour 4

1/8ème de finale

- 57 kg : Djamel Djemmal bat Georgios Pleas (Grèce) - DP

Le boxeur Grec s'est rué sur Djamel Djemmal en attaquant tous azimuts, le Français n'avait pas le temps de s'organiser et il était bousculé par la boxe brouillonne de Georgios Pleas. Le Nordiste était compté mais il se reprenait en fin de ce 1er round même s'il le perdait 4/1. Djamel Djemmal corrigeait le tir au second round, il décochait son direct du bras avant puis effectuait un pas de côté tout en déclenchant son crochet gauche sur les offensives de son adversaire. Le boxeur Grec se jetait et poussait mais se faisait contrer par un uppercut. Djamel Djemmal était pénalisé par un avertissement pour tête en avant, malgré cela, il empochait 4/1 le gain du second round. Georgios Pleas se jetait lors de la troisième reprise, sa boxe peu orthodoxe et basée sur le pressing ne surprenait plus le Français. Il piquait avec sa droite et tournait, Djamel Djemmal faisait valoir sa belle technique pour se qualifier avec un certain brio après un début de combat compliqué et un avertissement au second round. En 1/4 de finale dimanche, il sera opposé au Russe Magomed Pashtaev.

1/4 de finale

- 52 kg : Noelia Salmeron Gutierrez (Espagne) bat Maireen Clodomir Desruisseaux - DP

La boxeuse tricolore a commencé en boxant en ligne, le poing avant prêt à jaillir face à une adversaire portée sur l'offensive. Elle a quelque peu subi le pressing de l'Espagnole qui a connecté un nombre plus élevé de frappes. A noter, un bel uppercut réussi par Maireen Clodomir Desruisseaux qui perd 4/1 le 1er round. La jeune Française durcit sa boxe lors de la seconde reprise en appuyant son direct du poing avant et en enchainant avec celui du bras arrière, les débats s'équilibrent. Maireen Clodomir Desruisseaux n'hésite pas à aller au contact pour marquer ses points, une tactique qui s'avère payante puisqu'elle enlève cette reprise 4/1. Tout reste à faire à l'entame du dernier round, les deux jeunes filles sont à égalité parfaite. Noelia Salmeron Gutierrez démarre en trombe avec des frappes des deux mains, elle mène le tempo avant que Maireen Clodomir Desruisseaux ne domine les échanges pendant la dernière minute de combat. L'Espagnole grimace mais tient face au rythme de notre représentante qui jette toutes ses forces dans la bataille. Maireen Clodomir Desruisseaux s'incline par la plus petite des marges mais la décision aurait aussi pu être en sa faveur tant les deux jeunes boxeuses étaient prêtes l'une de l'autre.

Jeudi 27/04/2023 - jour 3

1/4 de finale

- 66 kg : Maëlys Richol bat Kristin Bresovskaja (Estonie) - RSC2

Maëlys Richol a frappé un grand coup pour son entrée dans la compétition en surclassant l'Estonienne Kristin Bresovskaja en moins de quatre minutes de combat. La jeune Française a placé son direct du bras avant avant d'enchainer avec son gauche, l'Estonienne a de nouveau encaissé un dur direct du gauche puis une série de plusieurs coups qui lui ont valu d'être comptée. Décidée à abréger les débats, Maëlys Richol s'est un peu découverte et s'est faite toucher en contre. Elle s'adjuge le 1er round 5/0, sa domination a été telle que quatre des cinq juges lui octroient 10/8. Dés le début de la seconde reprise, la Française déclenche une combinaison, direct du droit, direct du gauche et enchaine avec un autre direct du gauche puis un droit. L'arbitre s'interpose, compte et arrête Kristin Bresovskaja qui était largement dominée. En demi-finale dimanche, Maëlys Richol sera opposée à la Polonaise Anna Aleksandra Cyrek. Elle est d'ores et déjà assurée d'obtenir une médaille, il ne reste plus qu'à connaitre le métal.

1/8 de finale

- 71 kg : Matvei Varakin (Russie) vs Kpassagnon Boli - 5/0

Kpassagnon Boli a utilisé sa mobilité pour boxer à distance face à un boxeur rapide de bras. Son direct du poing avant manquait de percussion, le Russe le bloquait avec ses gants et remisait des deux mains pour empocher le 1er round 4/1. Le boxeur tricolore tournait et déclenchait de loin, il touchait avec son bras arrière mais se faisait à nouveau contrer par les crochets droits de Matvei Varakin qui s'octroyait 5/0 la seconde reprise. Le boxeur Russe commettait peu d'erreurs et il profitait de son expérience supérieure pour bloquer la boxe de son adversaire, blocage de bras, appuis quand le Français se faisait trop pressant. Kpassagnon Boli plaçait une courte série des deux mains mais ce n'était pas suffisant pour enrayer la belle mécanique Russe.

- 63,5 kg : Sandro Spica bat Gocha Gordulava (Géorgie) - DP

Sandro Spica avait bien entamé ce combat de gauchers. Sa mobilité et son coup d'œil faisaient la différence pendant un 1er round où il ne tombait pas dans le piège du combat de prés voulu par son adversaire. Son poing avant jaillissait pour contrer les offensives du boxeur Géorgien, son direct du bras arrière faisant la différence pour emporter ce 1er round 4/1. Gocha Gordulava durcissait les échanges en effectuant un pressing de tous les instants, en donnant des coups de façon désordonnée. Le tricolore maitrisait avec clairvoyance, il contrait avec son crochet droit mais il encaissait aussi quelques coups. Son adversaire écopait d'un avertissement pour coups donné après un break de l'arbitre. Gocha Gordulava donnait tout ce qu'il lui restait dans un dernier round décousu, le jeune Français était touché et compté. Il connaissait une baisse de régime mais il s'imposait par décision partagée. Samedi, en 1/4 de finale, Sandro Spica sera opposé au Biélorusse Siarrhei Paulovich.

Mercredi 26/04/2023 - jour 2

1/8 de finale

- 54 kg : Polina Spirina (Russie) bat Célia Bennama - 5/0

Celia Bennama est tombée face à une gauchère Russe de haut niveau qui ne sera probablement pas loin du titre Européen. Les deux jeunes femmes ont livré un 1er round tactique où chacune des deux cherchait à exploiter la moindre ouverture pour marquer des points. Polina Spirina a mis à profit son allonge supérieure et sa vitesse de bras pour empocher nettement le 1er round : 5/0. Le direct du bras avant enchainé avec celui du bras arrière de la Russe vont vite, Celia Bennama subit et comme elle ne parvient pas à attraper son adversaire qui se déplace bien, elle perd aussi 5/0 la seconde reprise. Le dernier round est conforme aux deux premiers, la boxeuse Russe est au dessus de la jeune Française qui n'a pas à rougir de s'être inclinée face à une telle pugiliste.

- 52 kg : Maireen Clodomir Desruisseaux bat Elpida Despoudi (Grèce) - 4/3

Maireen Clodomir Desruisseaux a livré un magnifique combat devant une boxeuse rugueuse qui n'a fait qu'avancer. La Française a utilisé ses jambes et son coup d'œil pour annihiler les offensives de son adversaire, sans pour autant négliger la combativité. Son crochet gauche à la face ajouté à sa droite lui permettent d'emporter le 1er round 5/0. La 2eme reprise est compliquée pour la tricolore, Elpida Despoudi durcit les échanges, Maireen Clodomir Desruisseaux subit le pressing, elle encaisse quelques coups mais réplique. Le combat est âpre et les échanges sont durs, la Grecque s'adjuge la 2e reprise 4/1. Elpida Despoudi entame en trombe le 3e et dernier round, elle délivre des coups des deux mains mais de façon désordonnée alors que la jeune Française conserve sa belle boxe, une combinaison droite gauche puis un court uppercut font mouche. Maireen Clodomir Desruisseaux boxe sur les jambes, en reculant mais en touchant avec précision, ce qui lui vaut le gain de la reprise et du combat après la prise en compte des cartes des deux juges supplémentaires. En 1/4 de finale, elle sera opposée vendredi à l'Espagnole Noelia Salmeron Gutierrez.

- 50 kg : Martyna Koczkodaj (Pologne) bat Aya Baadi - 5/0

Aya Baadi a été dominée par une excellente boxeuse Polonaise qui a su exploiter son avantage d'allonge pour placer son direct du bras avant et ses droites. La jeune Française a subi la précision des touches adverses, elle perd logiquement le 1er round 5/0. Aya Baadi a connu un problème de distance, la plupart de ses coups ont échoué à quelques centimètres du visage de Martyna Koczkodaj. La boxeuse Polonaise est demeurée efficace avec des frappes détachées, ses droites ont fait mouche et elle emporte largement la seconde reprise 5/0. Le dernier round confirme les deux précédents, Aya Baadi reste combative mais elle n'y arrive pas. Martyna Koczkodaj a le combat en main et elle s'adjuge aussi le dernier round.

Mardi 25/04 - jour 1

1/16 de finale

- 71 kg : Kpassagnon Boli bat Uladzislau Kuzniatsou (Bielorussie) - 4/1

Face à un gaucher trapu qui est passé rapidement à l'offensive, le longiligne Kpassagnon Boli a mis quelques instants à trouver ses marques. Son direct du poing avant et sa droite en ligne lui ont assuré le gain du 1er round : 4/1. En utilisant bien son avantage de taille et d'allonge, le Français tenait à distance son adversaire qui se jetait pour placer ses coups à la godille. Alors qu'il avait le combat en main, Il encaissait un large crochet gauche puis un droit qui lui valait un compte, le gain de la seconde reprise était attribué à Uladzislau Kuzniatsou. Lors du dernier round, le jeune Français montrait une belle boxe, il donnait son direct du poing avant et touchait avec sa droite sur les attaques du Biélorusse avant d'effectuer un retrait ou de tourner pour se mettre hors de portée des coups larges de son adversaire qui ne trouvait que le vide. En 1/8 de finales, le tricolore sera opposé au Russe Matvei Varakin.

- 57 kg : Djamel Djemmal bat Yaraslau Vasilyeu (Bielorussie) - 5/0

Djamel Djemmal a fait belle impression en dominant tactiquement et techniquement un adversaire offensif. En touchant systématiquement avec sa droite sur les rentrées du gaucher Biélorusse, le jeune Français a posé son empreinte sur le combat dés le premier round qu'il emporte 5/0. La seconde reprise est une copie conforme des 3 premières minutes, Yaraslau Vasilyeu avance mais il est impuissant et se heurte aux droites de Djamel Djemmal, le direct du poing avant du tricolore parachevant le travail, à nouveau 5/0 au 2eme round. Djamel Djemmal reste dans le schéma qui lui a si bien réussi pendant six minutes, il contrôle le 3eme round en tournant et touchant à bon escient. Son adversaire poursuit son pressing sans véritablement toucher, Djamel Djemmal emporte cette dernière reprise 3/2 et se qualifie pour les 1/8 de finales où il sera confronté au Grec Georgios Pleas.

- 54 kg : Volodymyr Melenchuk (Moldavie) bat Bilal Benali - 4/1

Bilal Benali était confronté à un gaucher possédant un léger avantage de taille. Les deux boxeurs ne se sont guère livrés au 1er round, le Français a dicté le tempo du combat, il s'est fait contrer par un direct du bras arrière avant de rétablir l'équilibre avec une combinaison des deux mains puis deux courtes droites. Il enlève ce round initial 3/2. Le boxeur Moldave est mobile, économe de ses coups mais précis sur ses remises. Il attend le Français et le contre avec son direct du bras arrière, Volodymyr Melenchuk emporte cette seconde reprise 4/1. Bilal Benali change de tactique au 3eme round, il attaque avec détermination et déclenche des frappes des deux mains et malgré un problème de distance, il marque des points. Volodymyr Melenchuk contre et s'accroche, la reprise est disputée et serrée, le Français la perd 3/2 et est éliminé sans avoir démérité.

Les Bleuettes 🇫🇷

- 50 kg : Aya Baadi - Olympic Boxing Tarn

- 52 kg : Maireen Clodomir Desruisseaux - Union Pugiliste Saint-Denis

- 54 kg : Célia Bennama - Blagnac Boxing Club

- 66 kg : Maëlys Richol - Noble Art Association

Les Bleuets 🇫🇷

- 51 kg : Christopher Hippocrate - Bam L'Héritage

- 54 kg : Bilal Benali - US Bergeracoise

- 57 kg : Djamel Djemmal - ABC Roubaisien

- 63,5 kg : Sandro Spica - Boxing Club 2S la Stella

- 71 kg : Kpassagnon Boli - Boxing Beats Aubervilliers

Staff technique 🇫🇷

Mohamed Taleb : Entraineur national

Elias Friha : Entraineur national

Malik Nahim : Entraineur national

F-O Becker : Kinésithérapeute

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