Les championnats d’Europe juniors masculins et féminins qui débutent, ce mardi, à Erevan, en Arménie, sont l’occasion, pour beaucoup de sélectionnés, de faire leurs premières armes sur la scène internationale.
Chez les garçons, les espoirs seront fonction de l’expérience de chacun. A cet égard, Christopher Hippocrate (-51 kg, BAM L'Héritage), Bilal Benali (-54 kg, US Bergeracoise) et Sandro Spica (-63,5 kg, Boxing Club 2S la Stella) seront davantage attendus que leurs collègues Djamel Djemmal (-57 kg, ABC Roubaisien), qui est junior 1, et Kpassagnon Boli (-71 kg, Boxing Beats Aubervilliers). Pour ces deux-là, l’objectif sera « d’enchaîner un maximum de combats », explique Mohamed Taleb, entraîneur national en charge du collectif masculin jeunes.
Des garçons qui « montrent des choses intéressantes sur le ring »
Plus qu’un nombre de médailles, ce dernier souhaite que ses protégés « aillent le plus loin possible et s’expriment librement. Si c’est le cas, les résultats suivront. Je veux qu’ils soient capables de s’adapter aux différents profils d’adversaires, d’analyser, de ne pas commettre deux fois la même erreur, de toujours répondre présent en étant agressif, en commençant et en terminant les échanges. » Un cahier des charges technico-tactique ardu mais légitimé par un tout récent stage en Azerbaïdjan où la troupe a tenu la dragée haute aux locaux et aux Ouzbeks qui avaient également été conviés. « Même si c’est un groupe avec lequel il ne faut jamais laisser de place au relâchement, il montre des choses intéressantes et parfois même surprenantes sur le ring », sourit Mohamed Taleb. Qui n’a donc retenu qu’un quinté d’athlètes. Pourquoi ? Parce que « pour préparer ce genre d’épreuve, il faut deux à trois ans. Or, il y a deux, trois ans, nous étions en pleine épidémie de Covid-19 dont nous continuons à subir les effets, répond l’entraîneur national. Je suis convaincu que les générations à venir seront bien plus fournies. »
Maëlys Richol veut confirmer et visera l’or
Du côté de ces demoiselles également, il convient de distinguer, en terme de vécu, Maëlys Richol (-66 kg, Noble Art Association), médaillée de bronze européenne et mondiale, de ses trois autres condisciples que sont Aya Baadi (-50 kg, Olympic Boxing Tarn), Maireen Clodomir (-52 kg, Union Pugiliste Saint-Denis) et Célia Bennama (-54 kg, Blagnac Boxing Club). « Maëlys devra confirmer qu’elle a passé un palier et visera l’or, assure Elias Friha, entraîneur national en charge du collectif féminin jeunes. En revanche, en ce qui concerne à Aya, Maireen et Célia, dans la mesure où elles n’ont intégré le groupe qu’à la rentrée, suite à un stage de détection, il s’agira, avant tout, d’emmagasiner de l’expérience en remportant le plus de matchs possible. Ce sont des boxeuses qui avaient forcément des qualités lorsqu’on les a repérée. Depuis, on a observé une amélioration au point de les convoquer. Ce sera leur premier gros test pour les évaluer. Elles ne sont pas candidates déclarées au podium mais elles ont les moyens d’y accéder. » A noter qu’Aya Baadi et Maireen Clodomir sont pensionnaires du Creps de Nancy où elles refont leurs gammes sous la houlette de l’entraîneur national Malik Naïm.
« Je souhaite voir des filles qui soient déterminées et qui nous prouvent que nous ne les avons pas choisies pour rien, prévient Elias Friha. Elles devront s’attacher à reproduire ce qui a été travaillé ces derniers mois avec le staff. Il leur sera demandé d’avoir de la continuité dans leurs actions, d’être actives tout au long des trois rounds et de soigner les préparations d’attaques. Elles sont attentives, à l’écoute et s’entendent très bien, ce qui est un gage de cohésion. Il est vraiment agréable de bosser avec elle. »
A noter que cette compétition verra la participation des Russes et des Biélorusses, ce qui aura pour conséquence d’en renforcer le niveau et de rendre plus ardue l’obtention d’un accessit.