Le grand Tournoi international Feliks Stamm 2023, se déroule du 21 au 27 mai à Pułtusk en Pologne. C’est la 37e édition de cet évènement qui a vu le jour en 1977 en hommage au grand Feliks Stamm, un an après son décès .  Le légendaire entraineur Polonais créa l’école de boxe Polonaise et dirigea l’équipe nationale (1936-1968) avec laquelle il aura gagné six titres olympiques dont trois aux JO de Tokyo 1964 et pas moins de 25 médailles d’or lors des compétitions Européennes. Aujourd’hui, ce grand tournoi international mixte est inscrit au calendrier de l’IBA.

L’équipe de France féminine sera représentée par sept boxeuses, dont les trois récentes médaillées mondiales, désireuses de s'imposer et de procéder aux derniers réglages en compétition avant les Jeux Européens qui se tiendront du 21 juin au 2 juillet 2023 à Cracovie en Pologne et qui délivreront les premiers passeports pour Paris 2024.

Les Bleues décrochent quatre médailles

🥇 Davina Michel médaille d'or en -75 kg

🥈 Fatia Benmessahel médaille d'argent en -66 kg

🥈 Romane Moulai médaille d'argent en -52 kg

🥈 Amina Zidani médaille d'argent en -57 kg

Les résultats des Bleues 🇫🇷

Vendredi 26 mai

Finales

-66 kg : Aneta Rygielska (Pologne) bat Fatia Benmessahel - pts

La championne de France a été gênée par le bras avant de son adversaire qui était mobile. Fatia Benmessahel a été offensive, elle a touché avec sa droite et son direct du bras arrière mais elle a encaissé le crochet gauche d'Aneta Rygielska en quelques occasions. Il n'aura manqué qu'un peu de réussite dans le cadrage pour que Fatia Benmessahel soit davantage impactante sur ses frappes. La fuyante Polonaise parvenant à placer ses touches en contre quand la Française rentrait. Fatia Benmessahel a livré un gros dernier round en délivrant une rapide série de quatre coup et si elle a pris un crochet gauche, c'est elle qui a fini le plus fort en passant un enchainement crochet gauche et droit à la face de son adversaire. La Française qui a disputé quatre combats en quatre jours, un de plus que la Polonaise exemptée du 1er tour, a répondu présente tout au long de la semaine même si elle s'incline sur le fil dans cette finale face à la championne locale.

-75 kg : Davina Michel bat Kerry Davis (Angleterre) - 4/1

Davin Michel a attaqué sa finale en étant offensive et en plaçant son direct du bras avant et celui du bras arrière à la face. Kerry Davis fut contrainte de reculer avant de connaitre un bon second round au cours duquel son débit de coups, en majorité bloqué par la Française, a pu entretenir l'illusion. Davina Michel a durci à la dernière reprise en reprenant sa marche en avant. Ses coups puissants des des deux mains ont fait la différence pour s'imposer avec autorité devant une très bonne adversaire. De bon augure pour la suite...

-52 kg : Monique Suraci (Australie) bat Romane Moulai - 4/1 

Il n'aura pas manqué grand chose à Romane Moulai pour s'imposer. Elle a bien débuté sa finale en se montrant incisive et explosive, ses enchainements des deux mains, notamment avec le direct du bras avant suivi de sa rapide droite, ont giclé à la face de Monique Suraci. La Française a continué d'imprimer le rythme au 2e round pour maitriser ces trois minutes. Romane Moulai a peut-être connu un coup de moins bien à la 3e reprise, elle a encaissé une droite en contre avant de répliquer avec son direct du bras avant. L'Australienne semblait toutefois en retard au pointage avant d'être déclarée victorieuse au grand dam de la boxeuse Française.

-57 kg : Sveltlana Staneva (Bulgarie) bat Amina Zidani - 5/0

Dans ce combat qui opposait les deux médaillées de bronze des derniers championnats du monde, c'est la gauchère Bulgare qui a su tirer son épingle du jeu pour imposer son allonge supérieure et sa mobilité pour marquer ses points avec des petites touches à distance. Beaucoup d'observation dans ce combat éminemment tactique où chacune des deux combattantes a attendu la faute ou l'ouverture dans la boxe adverse. Amina Zidani n'est pas parvenue à approcher ou en de trop rares occasions pour pouvoir bousculer Sveltlana Staneva.

Jeudi 25 mai

1/2 finales

-75 kg : Davina Michel bat Elzbieta Wojcik (Pologne) - 4/1

Face à la gauchère Polonaise, Davina Michel a délivré sa droite en première intention puis cadré et touché avec des directs des deux poings. La Française a imprimé le rythme du combat, Elzbieta Wojcik étant mise sous l'éteignoir face à sa précision et ses puissants coups. La Française a esquivé les attaques de son adversaire et contré avec un uppercut puis avec son crochet gauche en bas. Au dernier round, Davina Michel a laissé venir pour remiser avec efficacité et se qualifier pour la finale où elle rencontrera l'Anglaise Kerry Davis.

-52 kg : Romane Moulai bat Nikola Prymaczenko (Pologne) - 5/0

Romane Moulai n'a pas tremblé face à la boxeuse locale qu'elle a largement dominée grâce à sa technique et son sens tactique de haut niveau. La Française a touché avec son direct du bras avant et effectué immédiatement un pas de retrait pour se mettre hors de portée. Son enchainement crochet gauche en bas, remontée à la face a surpris Nikola Prymaczenko qui a rapidement été à court de réponses aux fulgurances de Romane Moulai. Après avoir dominé son sujet pendant deux reprises, la Française a contrôlé le dernier round avec son bras avant et quelques crochets gauches. En finale, elle sera opposée à l'Australienne Monique Suraci.

-66 kg : Fatia Benmessahel bat Shahla Allahverdiyeva (Azerbaïdjan) - pts

Shahla Allahverdiyeva s'est jetée sur la Française qui l'a stoppée avec ses crochets des deux mains à la face avant de la contraindre à reculer. Les deux boxeuses ont échangé des coups à mi distance, Fatia Benmessahel s'est montrée plus précise que son adversaire dans cet exercice. Quand l'Azerbaïdjanaise a mis un coup, Fatia Benmessahel en a placé quatre. La Française a contrôlé son adversaire au dernier round en utilisant son direct du bras avant puis en touchant avec ses crochets. Elle se qualifie brillamment pour la finale où elle sera opposée à la Polonaise Aneta Rygielska.

-57 kg : Amina Zidani bat Teresa Makinen (Finlande) - 5/0

Amina Zidani a montré que sa médaille de bronze aux championnats du monde n'était pas le fruit du hasard en surclassant la Finlandaise Teresa Makinen. La Française a fait une démonstration en boxant à distance et en délivrant son direct du bras avant puis enchainant avec son bras arrière. Teresa Makinen a tenté d'imposer le travail de prés en début de 2e round, en vain. Amina Zidani a repris sa distance et dominé grâce à sa mobilité et son coup d'œil, elle a anticipé toutes les initiatives adverses pour systématiquement les contrer avec des frappes bien appuyées. Du grand art ! Demain, elle rencontrera en finale, la Bulgare Sveltlana Staneva.

Mercredi 24 mai

¼ de finales

-66 kg : Fatia Benmessahel bat Kamila Wachal (Pologne) - 5/0

-75 kg : Davina Michel bat Jessi Triebelova (Slovaquie) - 4/1

-66 kg : Walsh Graine (Irlande) bat Emilie Sonvico - 5/0

-54 kg : Wiktoria Rogalinska (Pologne) bat Delphine Mancini - 5/0

-57 kg : Amina Zidani bat Zakina Koliclek (Pologne) - 5/0

-52 kg : Romane Moulai bat Carly Mc Naul (Irlande) - 5/0

-50 kg :Velenila Poptoleva (Bulgarie) bat  Wassila Lkhadiri - 4/1

Mardi 23 mai

1/8 de finales

-66 kg : Fatia Benmessahel bat Krista Kovalainnan (Finlande - 4/1

-57 kg : Amina Zidani bat Kesley Leonard (Irlande) - 5/0

La sélection française 🇫🇷

-50 kg : Wassila Lkhadiri (BAM L'Héritage) - Ile de France

-52 kg : Romane Moulai (Challenge Boxing) - PACA

-54 kg : Delphine Mancini (BC Vigneux) - Ile de France

-57 kg : Amina Zidani (Don't Panik Team) - Normandie

-66 kg : Fatia Benmessahel (CSL Boxe Aulnay-sous-Bois) - Ile de France

-66 kg : Emilie Sonvico (BC Uzès) - Occitanie

-75 kg : Davina Michel (BC Garges) - Ile de France

L'équipe technique 🇫🇷

Stéphane Cottalorda - Entraîneur National

Humberto Horta - Entraîneur National

Paul Thirion - Kinésithérapeute

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu au cours de ce troisième week-end de mai.

A Paris,

En poids moyens, Bilel Jkitou (16 v, 2 d) a battu le Panaméen Omir Rodriguez (13 v, 7 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 5e round. Bilel Jkitou a touché son adversaire au corps avec un crochet gauche.

En poids super-légers, Khalil El Hadri (15 v, 2 d) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) Sylvain Chapelle (18 d, 35 d, 2 n).

En poids lourd-légers, le Cubain Lenar Perez (11 v) a battu le Colombien Julio Cesar Calimeno (6 v, 3 d) par KO au 7e round.

L’argentine Clara Lescurat (9 v) a conservé son titre mondial WBA des poids super-mouche en battant la Brésilienne Daniela De Jesus Aguiar (7 v, 2 d) par arrêt de l’arbitre à la 8e reprise.

En poids légers, Yurik Mamedov (17 v, 2 d, 1 n) a été déclaré vainqueur par décision partagée (94-96, 96-94, 97-93)  de l’Argentin Reuquen Cona Facundo Arce (15 v, 11 d, 2 n).

A Lille,

Le poids super-coqs, Franck Mombey (6 v) a battu aux points (80-72, 80-72, 80-72) le Serbe Lazar Pantic (2 v, 7 d).

En poids lourd-légers, Seydi Coupe (5 v) a battu le Serbe Stefan Mihailov (6 v, 13 d, 3 n) par arrêt de l’arbitre au 3e round.

En poids moyen, Zaire Fataki Tshitenge (8 v) s’est imposé aux points (60-54, 60-54, 60-54) devant Rodrigue Bayle (1 v, 4 d, 1 n).

La championne d’Europe des super-welters Priscilla Peterle (8 v), a largement battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) la Tchèque Ester Konecna (3 v, 21 d, 1 n).

A Hyères,

En poids moyen, Bruno Surace (24 v, 2 n) s’est imposé aux points (79-73, 79-73, 79-73) devant le Serbe Milos Jankovic (5 v, 24 d, 2 n).

En poids mi-lourds, Mehdi Benzebir (6 v, 1 d) a battu aux points (60-54, 60-54, 59-55) le Serbe Aleksandar Petrovic (5 v, 30 d, 5 n).

En poids super-moyen, Pierre Rosadini (4 v, 5 n) a battu aux points (39-37, 39-37, 39-37) Amine Mohamedi (2 v, 3 d).

A Aubenas,

Jordan Rodriguez (8 v) s’est imposé aux points (60-54, 60-54, 60-54) devant le Colombien Maicol Velazco (10 v, 5 d).

A Gaillard,

En poids moyen, Lakhdar Ouzar (8 v, 4 d) a battu aux points (60-54, 59-55, 59-55) Houcine Moulahi (4 v, 16 d, 3 n).

En poids moyen, Jonathan Bouillot (5 v, 8 d) s’est imposé par arrêt de l’arbitre au 4e round devant Mickael Diemunsch (8 v, 8 d, 1 n).

En poids welter, Naim Bellahcene (3v, 4 d, 1) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) Virgile De Gonzaga (11 v, 18 d, 4 n).

En poids super-moyens, Stéphane Le Gourrierec (1) s’est imposé par décision majoritaire (39-37, 39-37, 38-38) devant Idriss Tioguim Nguimeto (2 v, 1 d).

A Angers,

Matheo Rousseau (4 v, 2 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Géorgien Shota Jvaridze (1 v, 17 d).

En poids welter, Dassa Namana (3 v, 4 d, 1 n) s’est imposé aux points (58-55, 57-56, 57-56) Kevin Jamois (1 v, 11 d, 1 n).

A Aire-sur-la-Lys,

En poids mi-lourds, Martin Owono (9 v, 45 d, 6 n) s’est imposé par décision majoritaire (59-55, 58-56, 57-57) devant Anthony Beccaria (4v, 3 d, 1 n).

A Saint-Ouen,

En poids welter, Lyad Tormos (6 v) s’est imposé par décision majoritaire (59-55, 58-56, 57-57) face à l’Estonien Yehor Priadko (1 n, 2 d).

En poids super-légers, Gael Kebe (4 v, 1 d, 1 n) a battu aux points (39-37) Mohamed Drici (3 v, 2 d, 1 n).

En poids welter, Hugo Morel (3 v) a battu Tahar Belkhir (1 d) par arrêt de l’arbitre au 1er round.

En poids super-moyens, Rachid Bello (5 v, 1 d, 1 n) a battu le Géorgien Daviti Badurashvili (6 d, 1 n) ) par arrêt de l’arbitre au 1er round..

En poids moyen, Jugurtha Rebahi (3 v, 1 d) a battu par décision majoritaire (39-38, 39-38, 37-37) (le Géorgien Beka Murjikneli (6 v, 29 d, 2 n).

A Castres,

En poids mi-lourds, Cedric Severac (2 v, 9 d, 2 n) a battu aux points (58-56) le Serbe Kristijan Djakovic (2 v, 8 d).

A Sartrouville,

En poids super-légers, Imrane Bentchakal (5 v) a battu aux points Nathan Augustine (6 v, 5 d, 1 n).

En poids coq, l’invaincue Jeyssa Marcel (8 v) a battu la Géorgienne Nana Dokadze (3 v, 17 v) par arrêt de l’arbitre à la 4e reprise.

En poids super-légers, Ismail Guetarni (1 v, 2 n) et Mehdi Bouzourene (1 v, 1 n) se sont quittés sur un match nul (38-38).

En poids super-légers, le talentueux et prometteur Bakari Diallo (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en s’imposant devant le Géorgien Vakhtang Begashvili (1 v, 1 d) par arrêt de l’arbitre au 2e round.

Mercredi 17 mai au Casino Barrière de Lille, Licia Boudersa (20 v, 1 d, 2 n) a conquis le titre mondial WBF des poids super-plumes en battant largement aux points (100-90, 100-90, 100-90) l’Argentine Agustina Marisa Belen Rojas (8 v, 4 d).

La Française, ex championne de France et d’Europe de la catégorie inférieure des poids plumes avait déjà détenu cette ceinture WBF en 2018/2019 avant de s’emparer du titre mondial IBO en poids plumes. « Mon adversaire était plus petite que moi, commente Licia Boudersa, elle avait un bon direct du bras avant qu’elle doublait et même quadruplait. J’ai gardé ma distance et elle n’a pas réussi à m’atteindre, je pense avoir boxer avec intelligence. J’ai travaillé sur les contre attaques, en utilisant les crochets et l’uppercut, elle a boxé comme nous l’avions vue en vidéo. Les coachs m’avaient recommandé de prendre round par round, de rester concentrée sur chaque étape du combat et marquer mes points. Cela faisait prés quatre ans que je n’avais plus combattu en dix reprises, je m’étais bien sentie à l’entrainement mais le sparring et le combat peuvent être différents, donc il y avait un petit doute ». De l’avis de nombreux observateurs, la Lilloise a fait cavalier seul lors de ce championnat où sa technique et sa tactique lui ont permis de surclasser la vaillante Sud-Américaine.

« Les rounds ont défilé et se sont déroulés comme je l’espérais. J’ai commencé à me lâcher à partir de la 6e reprise, j’avais de la pression en étant la tête d’affiche et le dernier combat de la soirée, de plus avec un titre mondial à la clé. Avec le recul, j’aurais peut-être pu accélérer et gagner avant la limite », confie Licia Boudersa.

Avec ce titre WBF dans l’escarcelle, Licia Boudersa vient grossir le rang des boxeuses Françaises détentrices d’une ceinture mondiale, avec Estelle Mossely (IBO) et Ségolène Lefebvre (WBO), elles sont désormais trois à faire briller la boxe féminine tricolore au niveau mondial. Tout fut loin d’être simple pour la Nordiste qui a dû composer avec de nombreuses blessures ou pépins pendant sa préparation. De torticolis en passant par un mauvais coup reçu sur le nez qui lui a occasionné bien des tracas, l’avant combat fut loin d’être de tout repos. « J’ai bien bossé, j’ai tourné avec Ségolène Lefebvre, Delfine Persoon, Eva Debacker et Franck Mombey mais il y a encore un mois, nous nous demandions si j’allais pouvoir disputer ce combat, indique Licia Boudersa.

" Je suis ouverte à toutes les propositions sérieuses "

Photo ©Vincent Montagne

Il y a dix mois, elle devenait maman, cinq mois plus tard, elle remontait sur le ring pour remporter victoire à l’unanimité. Une première performance qui en dit long sur sa détermination à retrouver rapidement son niveau gants aux poings et son statut de championne sur les rings. « Suite à ma grossesse, j’avais prés de 25 kg à perdre, en faisant attention à mon alimentation et en m’entraînant, je suis revenue au poids, le travail paye ».

A trente ans, Licia Boudersa est au sommet de son art et ses futurs combats pourraient enrichir un palmarès déjà bien fourni.  « Ma catégorie est celle des plumes mais je suis ouverte à toutes les propositions sérieuses, nous les étudierons avec attention. S’il faut se déplacer à l’étranger pour une ceinture, nous irons », conclut la championne WBF, bien décidée à aller de l’avant.  

La 17e édition des Ceintures s'est déroulée les 11-12 et 13 mai 2023 à la Halle des Sports Roger Ouvrard d'Argenteuil. La réputation de ce grand tournoi international ne cesse de croitre comme l'ont démontrés des combats de haut niveau mettant aux prises des pugilistes déterminés à repartir avec la célèbre ceinture rouge autour de la taille.

" Je suis ravi par cette édition 2023, commente Toni Salvatore, Président de la CNBA et organisateur du tournoi avec le COMA (Club Olympique Multisports d’Argenteuil). C'était la grande reprise des Ceintures, en 2022, c'était encore une année post covid et la participation étrangère avait été moins dense. Nous avons eu l'honneur de recevoir des champions de renommée mondiales tels que Maurizio Stecca et Sumbu Kalembay, sans oublier Brahim Asloum, Kamel Amrane, Bruno Wartelle, Milan Prat et John Dovi. Jean-Philippe Lustyk a remis des prix. Tout s'est bien passé, rien à dire, je suis content, je tiens à remercier nos partenaires et particulièrement l'entreprise Fayolle. Nous pensons déjà à la prochaine".

.

Les Lauréat(e)s 2023

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu au cours de ce second week-end de mai.

A Castelnau-Le-Lez,

Le poids super-légers Hassan Amzile (6 v, 1 d), a fait grosse impression en effectuant une rentrée victorieuse aux dépens du solide et expérimenté Sylvain Chapelle (18 v, 34 d, 2 n) qu’il battu aux points (60-54). Hassan Amzile qui avait perdu son titre de champion de France fin mars, a dominé le combat, se permettant le luxe d’envoyer Sylvain Chapelle au tapis avec un crochet gauche à la tempe. L’ex champion de France a pour objectif de disputer encore un combat afin de pouvoir être retenu aux classements EBU. Sylvain Chapelle avait accepté le défi de boxer en super-légers, malgré le déficit de poids et d’allonge, a de nouveau démontré qu’il avait encore sa place parmi l’élite de la catégorie des poids légers. Le Montpellierain n’a pas renoncer à décrocher le titre national des légers.

Deux jeunes professionnels se sont produits dans cette grande soirée.

En poids léger, Lorenzo Cucchiara Lopez (2 v) a montré une belle palette technique pour l’emporter aux points (39-37) devant un opiniâtre Yann Solis (2 d).

En poids coq, Selma Renier (1 v) a effectué des débuts professionnels tonitruant en infligeant une véritable correction (TKO2) à la Serbe Jovana Zdravkovic (8 d, 1n).  La boxeuse Serbe a été bousculée d’entrée et n’a jamais été en mesure de donner la réplique à Selma Renier.

En poids super-moyens, Theo Beaufreton (4 v, 1 d, 2 n) a battu aux points (59-55) Peio Boulin (3 d).

A Charleville-Mézières,

En poids mouche, Justine Lallemand (9 v, 2 d, 1 n) qui faisait sa rentrée après un championnat d’Europe perdu en Italie, a battu aux points (79-73) la Belge Amy Naert (8 v, 2 d).

En poids léger, Jordan Patrick Tomasoni (5 v, 1 n) a battu aux points (59-55) le Géorgien Mikheil Gabinashvili (9 v, 37 d, 3 n).

A Calais,

En poids super-légers, Ismael Lakhal (4 v) a battu aux points (40-36) le Belge Angelo Turco (8 v, 31 d, 2 n).

En poids super-welters, Corentin Avelange-Gerard (1v, 1 n) a battu aux points (39-37) Miguel Dumail (1 v, 1 d).

A Royan,

En poids lourd-légers, Brandon Deslaurier (17 v, 5 d, 1 n) a mis KO au 4e round le Tunisien Sadok Sebki (8 v, 15 d, 2 n).

Dans un autre combat en poids lourd-légers, Joachim Rouibah (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en battant le Serbe Nikola Knezevic (1 v, 8 d) par KO au 1er round .

A Roquettes,

En poids super-légers, Sabri M'Hamdi (1 v)  a effectué des débuts professionnels victorieux en battant aux points (40-36) le Serbe Marko Petrovic (1 v, 12 d).

A Saint-Méloir-des-Ondes,

En poids mi-lourds, Baptiste Castegnaro (12 v, 24 d) a battu Kevin Thomas Cojean (29 v, 13 d, 3 n) par jet de l’éponge au 4e round.

En poids plumes, Salah Talbi (3 v, 2 d, 3 n) s’est imposé aux points devant Anthony Auffray (5 v, 4 d, 1 n).

A Saint-Chamond,

En poids super-légers, Ruben Hovakimiyan (2 v) a battu aux points Samuel Girardier (1 v, 1 d).

A Usson-en-Forez,

En poids welter, Jordan Gonzalez (2 v, 3 d, 5 n) Mohamed Drici (3 v, 1 d, 1 n) n’ont pu être départagés (37-37).

En poids welter, Lucas Migotti (5 v) a mis KO au 5e round le Géorgien Rati Migriauli (6 v, 21 d, 3 n).

A Campbon,

Le combat pour la ceinture IBO Méditerranéen des poids welters qui opposait Benjamin Dubois (11 v, 1 d, 1 n) à l’Argentin Victoriano Antonio Santillan (10 v, 6 d, 2 n) s’est terminé dans la confusion au 6e round. Plus d'informations à venir sur le résultat de ce combat.

En poids léger, Swan Barteau (2 v, 3 d, 2 n) a battu aux points Mohamed Charef (1 v, 11 d, 1 n).

En poids super-moyens, Johnny Bertin (7 v, 2 n) et Jojo Ndong Ekhoga (2 v, 7 d, 3 n) se sont quittés sur un match nul.

En poids léger, le jeune (19 ans) Géorgien Bukhuti Tatishvili (4 v, 5 d, 1 n) a causé une grande surprise en mettant KO au 1er round le talentueux Enzo Grau (1 v, 1 d).

A Longwy,

En poids mi-lourds, Armen Yepremyan (14 v, 3 d, 2 n) a battu aux points (59-55, 58-56, 60-54) Samir Ghodbane (4 v, 5 d).

A La Garde,

Le poids super-légers Maxime Carle (1 n) et Ismail Guetarni (1 v,1 n) se sont quittés sur un match nul majoritaire (38-38, 38-38, 39-37).

En poids léger, Keshan Jacoby Koaly (3 v, 1 d) s’est imposé par TKO2 face à Raphael Laruelle (2 v, 1 d).

Ce samedi 13 mai à La Garde, Jérémy Parodi (44 v, 5 d, 1 n) s'est emparé du titre de champion de France des poids super-coqs en battant aux points 99-91, 99-91, 98-92) l'Ornais Thomas Barbier (11 v, 26 d, 1 n).

Il y a 15 ans, le Toulonnais désormais licencié au Boxing Ring Gardéen (BCR), s'emparait de son 1er titre de champion de France de la catégorie. Sa carrière avait ensuite connu des hauts et des bas, jusqu'à un échec en championnat d'Europe face à l'Italien Lucas Rigoldi qui le décida à raccrocher les gants en 2018. Le Varois a fait un retour victorieux l'année dernière devant Thomas Barbier, ce même boxeur qu'il a donc vaincu samedi soir pour renouveler un bail avec la ceinture nationale.

" Nous avons disputé un gros combat, se réjouit Jérémy Parodi. Il a commencé à baisser de régime au 8e round, j'ai été en mesure d'accélérer et j'ai fait la différence à ce moment là. Thomas été fin prêt et il n'a rien lâché, c'était la 3e fois que je le rencontrais, il était vraiment venu pour gagner."

Pour son 50e combat dans les rangs professionnels, le Varois a montré qu'il n'avait pas perdu ses qualités techniques ni son potentiel physique qui lui permettent de disputer dix rounds à un rythme élevé. Il s'est préparé seul pour cette échéance et s'il confie que ce fut une expérience inédite, nul doute qu'il lui faudra être plus entouré s'il veut repartir à la conquête de l'Europe, un titre pour lequel il a échoué à quatre reprises. " S'il faut défendre mon titre Français, je le ferai mais si j'ai des opportunités d'aller vers l'Europe, j'irais bien évidemment. Commencer par l'Union Européenne par exemple." Une ceinture UE qu'il a déjà eue autour de la taille en 2008, juste avant de devenir champion de France.

" Je me suis battu pour mes enfants "

Plus qu'un réel désir de revenir à la compétition, c'est un défi que s'est lancé Jérémy Parodi après quelques épisodes douloureux dans sa vie privée et professionnelle, une mauvaise période ponctuée par une grosse dépression. " J'ai 36 ans, j'ai obtenu des beaux succès, je n'avais plus rien à prouver si ce n'est à moi même. J'ai arrêté le sport pendant prés de 5 ans, j'ai montré que j'étais capable de répondre présent, je me suis rendu justice. Je me suis battu pour mes enfants. Je ne me projette pas, je prendrai ce que l'on me proposera si c'est intéressant. Je m'entraîne comme auparavant, la récupération n'est plus la même qu'à 25 ans mais c'est aussi dans la tête que cela se passe".

La 22eme édition des Championnats du Monde amateurs masculins se déroulera du 30 avril au 14 mai 2023 à Tachkent, capitale de l'Ouzbékistan.

👉 640 boxeurs venus de 104 pays prendront part à ce rendez vous planétaire, l'équipe de France sera composée de onze boxeurs, parmi lesquels, un certain Sofiane Oumiha, champion du monde en titre dans la catégorie des 60 kg, qui visera un 3eme sacre mondial.

Au delà des succès espérés des boxeurs Français, ce rendez-vous avec l'élite mondiale constituera pour les bleus, une répétition générale avant les Jeux Européens de juin qui attribueront les premières précieuses places pour participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Trois médailles pour les Bleus

Médaille d'or : Sofiane Oumiha 🥇

Médaille d'argent : Billal Bennama 🥈

Médaille de bronze : Moreno Fendero 🥉

Les résultats des Bleus

Samedi 13 mai - jour 12

Finales

-60 kg : Sofiane Oumiha bat Erislandy Alvarez Borges (Cuba) - 4/1

Extraordinaire Sofiane Oumiha ! Il s'est adjugé un 3e titre de champion du monde face à un talentueux Cubain qui a du s'avouer vaincu devant le talent et la détermination du Français. Les deux boxeurs ont été prudents en début de combat, Erislandy Alvarez Borges lançait sa droite que Sofiane Oumiha esquivait, il plaçait un enchainement gauche/droite et encaissait la même combinaison. Le boxeur Cubain mettait un uppercut puis le Français contrait. Le 1er round était serré, Erislandy Alvarez Borges le gagnait 4/1. Sofiane Oumiha ne se désunissait pas au cours d'un second round où il délivrait ses frappes et s'en allait, direct du bras avant, droite isolée, le Français était actif et le rythme du combat demeurait élevé. Le Cubain touchait avec une courte droite, Sofiane Oumiha répliquait immédiatement pour emporter ce 2e round 3/2. Le Français attaquait la 3e et dernière reprise en plaçant immédiatement son direct du bras avant pour enchaîner avec la droite, le Cubain répliquait sur un coup mais Sofiane Oumiha sortait des cordes en contrant avec son crochet gauche. Il faisait la différence par sa précision et son sang froid pour devenir champion du monde 2023. Sofiane rejoint le cercle restreint des triples champions du monde amateurs, cinq Cubains et le Bulgare Serafim Todorov, et réalise un exploit unique dans l'histoire de la boxe tricolore.

Photo ©IBA Boxing

-51 kg : Hasanboy Dusmatov (Ouzbékistan) bat Billal Bennama - RSC1

Alors qu'il avait entamé sa finale de la meilleure des façons en utilisant son allonge supérieure et son bras avant puis son crochet gauche, Billal Bennama s'est fait contrer par un gros coup de l'Ouzbek. Envoyé au tapis, il se relevait aussitôt mais titubait un peu, l'arbitre arrêtait le combat. Le Français déjà double médaillé de bronze aux championnats du monde, décroche une belle médaille d'argent.

Vendredi 12 mai - jour 11

1/2 finales

-51 kg : Billal Bennama bat Deepak Deepak (Inde) - 4/3

Billal Bennama a utilisé son direct du bras avant et sa mobilité pour endiguer les offensives de son adversaire. Il a réussi à toucher avec son direct du bras arrière et esquiver les coups du boxeur Indien. Il reçoit un crochet gauche mais s'adjuge le 1er round 3/2. Deepak Deepak attaque le second round avec détermination mais Billal Bennama le stoppe avec son direct du bras avant. Un coup efficace qu'il double, l'Indien se jette, le Français le stoppe avec sa droite. Le champion de France encaisse un crochet droit et quelques coups un peu confus qui lui font perdre cette 2e reprise 3/2. A l'entame du dernier round, les compteurs sont remis à zéro et tout reste à faire, cela débute mal pour Billal Bennama qui se fait compter debout suite à une droite à la face. Il ne se désunit pas et touche avec des crochets des deux mains, il montre un mental de champion pour se surpasser, il passe un enchainement gauche/droite, pleine face pour arracher une victoire qui lui est accordée après consultation des deux deux juges réservistes. Billal Bennama qui avait été médaillé de bronze en 2019 en mouche (-52 kg) et en 2021 dans la catégorie supérieure (-54 kg) a déjà réussi ses mondiaux, il sera opposé en finale à l'Ouzbek Hasanboy Dusmatov avec l'ambition de décrocher l'or.

Photo ©IBA Boxing

-75 kg : Yoenli Hernandez (Cuba) bat Moreno Fendero - 5/0

Moreno Fendoro n'est pas parvenu à réduire la distance pour placer ses frappes. Yoenli Hernandez, champion du monde en titre, a éclaboussé le combat de toute sa classe. Le Français a tenté des attaques mais ses directs du bras arrière, si efficaces lors des tours précédents, ont échoués à quelques centimètres du Cubain qui gagne le 1er round 5/0. Moreno Fendoro réussit un direct du gauche, Yoenli Hernandez réplique avec deux droites. Le Français est impuissant à bousculer la merveille Cubaine qui déclenche ses uppercuts. Son débit de coups et son allonge lui permettent de dominer le second round 5/0. Yoenli Hernandez contrôle la dernière reprise en boxant à distance et en allongeant son bras avant, Moreno Fendero ne renonce pas mais le Cubain est intouchable. Le Français s'incline face à plus fort que lui mais ce revers ne fait pas oublier son magnifique parcours lors de ces championnats du monde 2023 où il décroche une belle médaille de bronze.

-60 kg : Sofiane Oumiha bat Vsevolod Shumkov (Russie) - 4/1

Face à un jeune Russe offensif, Sofiane Oumiha a une nouvelle fois étalage de tout son talent pour annihiler les velléités de son adversaire et le contrer. Vsevolod Shumkov s'est montré à la hauteur de l'enjeu en pressant Sofiane Oumiha et en parvenant à le toucher avec ses crochets, le Français a contré avec son direct droit en en allongeant son bras avant, il gagne le 1er round 3/2. A la seconde reprise, le double champion du monde boxe sur les jambes en donnant son bras avant, il tourne et esquive puis stoppe le fougueux Vsevolod Shumkov dans ses attaques, notamment son uppercut du poing droit. Il encaisse une courte droite mais reprend sa distance pour empocher à nouveau 3/2 cette 2e reprise. Le boxeur Russe joue son va-tout au dernier round, il déclenche des séries des deux mains à mi distance, des gestes spectaculaires mais peu efficaces, Sofiane Oumiha remise avec un uppercut du poing droit. Le Français contrôle et il termine le combat en enchaînant un crochet gauche et un droit à la face pour se qualifier pour sa 3e finale mondiale, chapeau l'artiste ! En finale, il rencontrera le Cubain Erislandy Alvarez Borges qui s'est imposé 5/0 dans l'autre demi-finale.

Mercredi 10 mai - jour 10

1/4 de finales

-75 kg : Moreno Fendero bat Nekrus Salimov (Tadjikistan) - 4/1

Moreno Fendero a annoncé la couleur d'entrée en délivrant deux directs du bras arrière. En boxant sobrement mais avec efficacité, il a fait douter Nekrus Salimov qui n'a pas pu s'organiser pour profiter de son allonge supérieure. Le Tadjik a délivré son crochet gauche en bas mais il a encaissé les coups de Moreno Fendero et il perd le 1er round 4/1. Le Français continue d'imposer le duel à mi distance lors de la seconde reprise, Nekrus Salimov tente sa droite en ligne, Moreno Fendero esquive et touche avec son bras arrière. Il connait une petite baisse de régime mais il emporte la 2e reprise 4/1. "Va la chercher, trois coups et lève les mains ! " lui intime le coin tricolore à l'amorce du 3e et dernier round, Moreno Fendero applique les consignes, il reprend son travail de sape en touchant avec son crochet droit puis en enchaînant avec son bras arrière. Le Français esquive ou bloque avec ses gants les coups adverses sans omettre de placer ses puissantes frappes, il termine le combat avec un court uppercut gauche pour se qualifier en 1/2 finale. Dans le coin, Malik Bouziane et Kamel Hasni sourient et s'étreignent. En 1/2 de finales Moreno Fendero sera opposé au Cubain Martinez Yoenli Hernandez.

-60 kg : Sofiane Oumiha bat José Quiles (Espagne) - 5/0

Le double champion du monde a utilisé son direct du bras avant et a enchainé avec sa droite. José Quiles a hésité à s'engager, ne boxant que par à coups, il a réussi à toucher le Français mais perd le 1er round 3/2. Sofiane Oumiha a contrôlé son adversaire lors de la 2e reprise sans pour autant le dominer comme il l'avait fait au cours des tours précédents. Le boxeur Espagnol touche avec un large crochet droit, Sofiane Oumiha déploie son bras avant et décoche une droite et un crochet gauche en sortie pour emporter à nouveau 3/2 ce 2e round. L'Espagnol attaque à la dernière reprise, il touche avec un court uppercut droit, Sofiane Oumiha maitrise les attaques de José Quiles puis il place des touches nettes pour assurer sa victoire et une médaille. En 1/2 finale, Sofiane Oumiha sera confronté au Russe Vsevolod Shumkov.

Photo ©IBA Boxing

-71 kg : Aslambek Shymbergenov (Kazakhstan) bat Makan Traoré - 5/0

Makan Traoré n'est que trop peu souvent parvenu à se mettre à bonne distance pour toucher efficacement son adversaire, tête de série n°4. Plus grand et expérimenté que lui, Aslambek Shymbergenov a allongé son bras avant et sa droite. Le Français a été compté debout au 1er round suite à une droite à la face. Il perd 5/0 cette entame de combat. Le champion de France est malheureusement dominé lors de la seconde reprise, le boxeur Kazakh boxe à distance et touche régulièrement. Makan Traoré décoche un crochet gauche puis il est de nouveau compté debout suite à une droite. Aslambek Shymbergenov empoche également la 2e reprise 5/0. Le 3e et dernier round confirme la supériorité du Kazakh qui contrôle les débats, Makan Traoré ne baisse pas les bras et il dispute son meilleur round. Sa droite arrive à la face et il récidive avec un crochet gauche, il se libère totalement et réalise une belle fin de combat malgré une défaite logique au terme des trois reprises.

-63,5 kg : Ruslan Abdullaev (Ouzbékistan) bat Lounès Hamraoui - 4/1

Ruslan Abdullaev était un gros morceau, de surcroit galvanisé par un public tout acquis à sa cause. L'Ouzbek a a lancé les hostilités avec un large crochet gauche, le Français a répondu avec un direct du bras arrière. Ruslan Abdullaev a réussi à cadrer son adversaire pour placer un enchainement crochet gauche en bas, remontée à la face. Il emporte le 1er round 3/2. Ruslan Abdullaev met son emprise sur le combat lors de la 2e reprise, il procède par de rapides séries des deux mains, Lounes Hamraoui, double son direct du gauche, esquive mais il en fait moins que son adversaire et perd ce second round 5/0. Le Normand prend à son compte la dernière reprise, il place deux directs du gauche à la face, il contre l'Ouzbek. Il maitrise indéniablement ces trois ultimes minutes de combat, il lui manque juste l'accélération qui aurait pu faire la différence. Lounes Hamraoui quitte le tournoi mondial sur une défaite par décision partagée 4/1, le juge Bulgare optant pour notre représentant.

-51 kg : Billal Bennama bat Po-Wei Tu (Taïwan) - 5/0

Billal Bennama a utilisé son allonge supérieure pour maitriser son adversaire dans un 1er round tactique où les deux hommes ont hésité à s'engager. Po-Wei Tu met une droite, Billal Bennama répond puis place un uppercut pour gagner le round initial 5/0. Le Taïwanais passe à l'offensive lors de la 2e reprise, il se jette et déclenche ses crochets des deux mains, le Français reprend sa distance et contrôle les attaques fougueuses mais brouillonnes de son rival. Ses frappes, notamment ses directs sont nets et lui valent d'emporter à nouveau 5/0 ce 2e round. Wei Tu se rue lors du dernier round mais il se fait contrer par les coups des deux mains du Français. Billal Bennama se tient à distance et stoppe le Taïwanais avec ses directs quand il tente d'approcher. Le champion de France maitrise et déroule pour se qualifier en demi-finale. Assuré de décrocher une médaille, il rencontrera en 1/2, l'Indien Deepak Deepak.

Photo ©IBA Boxing

Mardi 09 mai - jour 9

1/8 de finales

-75 kg : Moreno Fendero bat Pavel Sosulin (Russie) - 4/3

Quel combat ! Moreno Fendoro et Pavel Sosulin se sont livrés un dur affrontement de haut niveau à mi distance, sans temps mort ni accrochages, ce qui est assez rare dans ce type de combat où aucun des deux ne veut reculer. Les deux boxeurs évoluaient dans un style identique fait de crochets en bas et remontée à la face. Moreno Fendero passait une droite en haut mais prenait un crochet gauche pour un 1er round perdu 3/2. Les deux combattants continuaient sur le même rythme élevé, toujours campés sur leurs appuis et la garde haute. Pavel Sosulin délivrait beaucoup de coups en bas alors que le Français était plus précis à la face. Le Russe perdait une 1ere fois son protège-dents suite à un coup du Français qui remettait les compteurs à zéro en gagnant ce 2e round 3/2. " Donne tout", lui intimait le coin tricolore, Moreno Fendero passait une droite à la face à la dernière reprise, il poursuivait avec ses crochets des deux mains et Pavel Sosulin perdait à nouveau son protège-dents. Le Russe procédait par de rapides séries des deux mains bloquées par les gants de son adversaire. Pavel Sosulin donnait quelques signes de fatigue et perdait une 3eme fois son protège-dents, ce qui lui valait un avertissement. Le Russe tentait de rapides séries des deux mains, spectaculaires mais à nouveau bloquées par les gants du Français. Deux juges optaient pour notre représentant : 30-26, 30-26, les trois autres juges arrivaient à un match nul : 28-28. La décision (4/3) revenait à Moreno Fendero après consultation des deux juges supplémentaires. En 1/4 de finale, le Français sera opposé au Tadjik Nekrus Salimov.

-71 kg : Makan Traoré bat Sewonrets Okazawa (Japon) - 5/0

Makan Traoré à réalisé une grande performance en battant le Japonais Sewonrets Okazawa, champion du monde 2021 de la catégorie inférieure (-67 kg). Face au gaucher Nippon, Makan Traoré a utilisé sa puissante droite et ses crochets de la main gauche. Sewonrets Okazawa, les mains en bas et un peu provocateur, a perdu le 1er round 4/1. Le champion de France a enfoncé le clou au second round, toujours avec sa droite puis en laissant venir son adversaire pour le contrer avec efficacité. Le Japonais a réussi à placer quelques rares coups mais c'est le Français qui s'est adjugé la 2e reprise 5/0. Sewonrets Okazawa a tenté le forcing à tout va lors du dernier round, Makan Traoré a tempéré ses ardeurs avec une nouvelle droite puis un crochet gauche. Même s'il s'est fait toucher par le bras arrière du Japonais, le Français a fait la différence en plaçant les coups les plus nets pour gagner ce combat 5/0. En 1/4 de finale, il rencontrera le redoutable Kazakh Aslambek Shymbergenov.

-51 kg : Billal Bennama bat Thitisan Panmot (Thaïlande) - 4/1

Bilal Bennama a utilisé son direct du bras avant et ses déplacements pour ensuite contrer les offensives du boxeur Thaïlandais. Il a boxé à distance et contrôlé son adversaire avant que celui-ci ne se lâche dans la dernière minute de ce 1er round finalement gagné 4/1 par le Français. Thitisan Panmot s'est fait plus pressant à la seconde reprise, sa boxe basée sur ses crochets des deux mains, contraint Bilal Bennama à échanger quelques coups à mi-distance. Comme il l'avait au 1er round, le Thaïlandais fait le forcing pendant la dernière minute de cette 2e reprise pour impressionner les juges, malgré cela c'est Bilal Bennama qui l'emporte 3/2. Le champion de France reprend sa boxe à distance lors du dernier round, il double son direct du bras avant et tourne puis Thitisan Panmot réussit à le cadrer et le toucher avec une série des deux mains. Bilal Bennama répond du tac au tac et il délivre un crochet gauche pour conclure et gagner le combat 4/1, le juge Malaisien ayant opté pour Thitisan Panmot. En 1/4 de finale, il sera opposé au Taïwanais PO-Wei Tu.

Lundi 08 mai - jour 8

1/8 de finales

-86 kg : Odai Alhindawi (Jordanie) bat Gaëtan Ntambwe - 5/0

Gaëtan Ntambwe n'est pas passé loin de la qualification pour les 1/4 de finale. Il avait pourtant bien débuté face à un adversaire gaucher à l'allonge supérieure. En boxant sobrement, il réussissait une combinaison des deux mains puis contrait le Jordanien qui boxait les mains basses. Gaëtan Ntambwe gagnait 4/1 le 1er round. Il restait appliqué au 2e, la garde haute, il déclenchait son direct du gauche sur les initiatives de son adversaire. Il encaissait une droite mais ne restait jamais inactif pour répondre du tac au tac, pourtant c'est un 5/0 en faveur de Odai Alhindawi qui sanctionnait ce second round. Le boxeur Jordanien dominait le dernier round en donnant son direct du bras avant puis le contrait lors de ses attaques. Gaëtan Ntambwe ne parvenait pas à inverser la tendance au cours de ces trois dernières minutes. Odai Alhindawi emportait ce dernier round et le combat 5/0. Dommage pour Gaëtan Ntambwe.

-60 kg : Sofiane Oumiha bat José Carfunjol (Venezuela) - 5/0

Sofiane Oumiha a dominé son sujet sans forcer outre mesure son talent, se réservant probablement pour les tours suivants où le niveau de l'adversité va augmenter. Il a rapidement pris la mesure de son adversaire Vénézuélien en le contrant avec son bras avant puis en enchaînant avec sa droite. Retraits du buste, esquives, Sofiane Oumiha est intouchable dans ce 1er round qu'il emporte 4/1. Le double champion du monde enfonce le clou au second round en surclassant le pourtant bon José Carfunjol. Il donne son bras avant et place son crochet gauche en désaxant sur les rentrées du Vénézuélien. Le coup d'œil du Français est tel qu'il ne prend pas un seul coup notable, il gagne ce 2e round 5/0. Il contrôle la dernière reprise mais se fait toucher par une droite en bout de course, il réplique immédiatement avec un uppercut. Le Toulousain termine le combat en roue libre en délivrant deux combinaisons gauche, droite à la face pour se qualifier pour les 1/4 de finale où il sera opposé au Russe Sharabutin Ataev.

1/16 de finales

-54 kg : Gabriel Escobar (Espagne) bat Ibrahim Boukedim - 4/1

Face à la tête de série n° 2 de la catégorie, Ibrahim Boukedim a livré un bon 1er round au cours duquel il a utilisé son direct du bras avant et boxé à distance. L'Espagnol, véritable machine à donner des coups, était constamment à l'offensive. Le coin tricolore intimait à Ibrahim Boukedim d'utiliser son bras avant et d'enchainer avec son bras arrière. Ibrahim Boukedim emportait ce 1er round 3/2. La seconde reprise voyait le boxeur Espagnol monter en puissance, il portait de rudes estocades avec des séries rapides des deux mains. Il touchait le Français avec ses crochets des deux mains. Quand Ibrahim Boukedim reprenait sa distance, il contrôlait la boxe fougueuse de son adversaire qui empochait cette reprise 4/1. L'activité supérieure de Gabriel Escobar faisait la différence lors du dernier round, le Français plaçait une longue droite à la face mais l'Espagnol terminait avec un enchainement crochet des deux mains pour enlever la décision.

Dimanche 07 mai - jour 7

1/16 de finales

-75 kg : Moreno Fendero bat Adam Belalia (Suède) - 4/3

Face à un adversaire plus grand que lui, Moreno Fendero a opté pour l'offensive au 1er round. Son pressing a considérablement gêné le longiligne Suédois qui s'est appuyé systématiquement sur lui dés qu'il était à sa distance pour frapper. Moreno Fendero passait un magnifique crochet droit à la face avant de récidiver avec une droite quelques instants plus tard pour s'adjuger 5/0 ce round initial. Le Suédois a boxé à distance au cours d'une seconde reprise plus équilibrée, le Français a encaissé, sans dommage, un court uppercut du poing avant, il a éprouvé quelques difficultés à cadrer son fuyant adversaire qui a empoché le 2e round 3/2. Moreno Fendero a attaqué tambour battant le dernier round, il a délivré quelques frappes bien senties et esquivé celles du Suédois. Ce dernier a collé notre représentant et a réussi un court uppercut du poing arrière, le Français a conclu le combat avec un dernier crochet droit. Après consultation des deux juges d'appoint, il s'impose par décision partagée (4/3). En 1/8 de finale, Moreno Fendero sera opposé mardi au Russe Pavel Sosulin, tête de série n° 6.

Photo ©IBA Boxing

-51 kg : Billal Bennama bat Huthai Eshish (Jordanie) - 5/0

Bilal Bennama a entamé prudemment son combat, il a boxé sur les jambes en délivrant son direct du bras avant. Huthai Eshish ne s'est que très peu livré dans un 1er round où il s'est fait contrer sur ses amorces d'attaque. Le Français empoche ce round initial 3/2. Il passe aux choses sérieuses au cours de la seconde reprise. Il attaque avec des crochets des deux mains et sa droite suit, le Jordanien rentre tête en avant et se fait contrer. Le Français délivre un enchainement crochet gauche, crochet droit, Huthai Eshish place une droite, le seul coup notable de sa part dans cette 2e reprise que le Français s'adjuge 5/0. Huthai Eshish se lance à l'offensive dans le dernier round, Bilal Bennama reprend sa boxe à distance et il contrôle son adversaire avec son direct du bras avant. Il contre avec un uppercut et esquive les frappes du Jordanien pour se qualifier pour les 1/8 de finale où il sera opposé mardi au Thaïlandais Thitisan Panmot.

Samedi 06 mai - jour 6

1/16 de finales

-71 kg : Makan Traoré bat Tugrul Erdemir (Turquie) - DP

Makan Traoré a réalisé un combat plein face à un très bon boxeur Turc, gaucher de surcroit. Il a dominé le 1er round en plaçant sa droite et son crochet gauche à bon escient. Trois minutes rondement menées par le champion de France pour un 1er round gagné 4/1. Le tricolore a continué à boxer en ligne en donnant sa droite en première intention alors que Tugrul Erdemir a procédé par des contres du bras arrière. Les frappes de Makan Traoré ont été les plus nettes, ce qui lui a valu d'emporter le 2e round 3/2. Tugrul Erdemir a opté pour l'offensive lors de la dernière reprise et il a touché avec son crochet gauche et son direct du bras avant. Le boxeur Turc livre un bon dernier round, le Français réussit à le contrer. Il est fait appel aux deux juges supplémentaires pour le verdict, finalement Makan Traoré se hisse en 1/8 de finale où il sera opposé au Japonais Sewonrets Okazawa.

1/8 de finales

-63,5 kg : Lounès Hamraoui bat Ait Jugurtha (Algérie) - 4/1

Lounes Hamaraoui a mis deux minutes à s'adapter à la boxe de son adversaire avant de trouver ses marques et placer ses frappes. Son bras arrière est passé mais il s'est fait contrer par le crochet gauche du boxeur Algérien. Le Normand a dominé la dernière minute d'un 1er round qu'il perd 3/2. Lounes Hamraoui a élevé son niveau d'un cran au cours de la 2e reprise où il a utilisé son direct du bras arrière avant de sortir. Ses frappes des deux mains, ses esquives et ses retraits du buste lui valent d'emporter 5/0 cette 2e reprise. Ait Jugurtha a attaqué lors du dernier round, une tactique qui convient parfaitement à Lounes Hamaroui passé maître dans l'art du contre. Peu de coups donnés mais des frappes suffisamment nettes pour faire la différence, le Français conclut avec deux directs du bras arrière à la face de Ait Jugurtha. Il se qualifie pour les 1/4 de finale où il sera opposé à l'Ouzbek Ruslan Abdullaev.

Vendredi 05 mai - jour 5

1/16 de finales

-92 kg : Muslim Gadzhimagomedov (Russie) bat Soheb Bouafia - 5/0

Soheb Bouafia avait face à lui le vice champion olympique de Tokyo, champion du monde et d'Europe 2019 et grand favori avec le Cubain Julio La Cruz pour le titre 2023, c'est dire s'il lui fallait sortir le grand jeu pour s'imposer. Le Français a avancé au 1er round mais sans parvenir à cadrer le mobile Russe qui a tourné et délivré ses frappes. Soheb Bouafia a reçu des touches qui lui font perdre 5/0 le round initial. Muslim Gadzhimagomedov l'a tenu à distance pendant une seconde reprise où Soheb Bouafia a placé quelques coups, le Russe s'adjuge 4/1 cette reprise. Le boxeur Tricolore se porte résolument à l'offensive lors du dernier round, il touche son adversaire avec des crochets des deux mains, le Russe est moins aérien et Soheb Bouafia domine les débats à mi distance. Le champion Russe revient à sa boxe en mouvement pendant la dernière minute de combat, le Français conclut ce 3e round avec une droite mais il s'incline sans avoir démérité.

-80 kg : Orabi Salah (Egypte) bat Mathieu Bauderlique - 4/0

Mathieu Bauderlique a bien débuté son combat en plaçant son direct du bras arrière avant d'être contré par un crochet droit. Orabi Salah procède par accélérations en délivrant des séries des deux mains. Mathieu Bauderlique est compté debout suite à un crochet large peu précis et il perd le 1er round 5/0. Lors de la minute de repos, Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine, lui demande de ne pas laisser travailler son adversaire. Le Nordiste s'exécute, il double son direct du bras avant et place un uppercut. L'Egyptien colle et délivre des séries de crochets des deux mains, c'est brouillon mais cette tactique à l'emporte pièce empêche le Français de boxer. Il est moins actif que son adversaire qui emporte ce round 5/0. Mathieu Bauderlique se lâche à la dernière reprise, il travaille en bas et avance sur Orabi Salah qui procède encore par des séries des deux mains, le Français a la garde haute et malgré le déchet de l'Egyptien, il se fait parfois toucher. Orabi Salah écope d'un avertissement pour accrochages répétés. Finalement, Mathieu Bauderlique s'incline 4/0, le juge Thaïlandais étant arrivé à un match nul (28-28) à l'issue du combat.

Photo ©IBA Boxing

Mercredi 03 mai - jour 3

jeudi 04 mai- jour 4

1/16 de finales

+92 kg : Teremaoana Terremoana (Australie) bat Djamili Aboudou - 5/0

Le super-lourds Français est tombé face une montagne en la personne de l'Australien Teremaoana Terremoana. Djamili Aboudou n'est pas parvenu à casser la distance pour placer ses frappes. Il a boxé sur les jambes au 1er round et déclenché son bras arrière sans véritablement parvenir à prendre son adversaire en défaut. Le Français touche mais il encaisse aussi quelques frappes. A la seconde reprise, Djamili Aboudou est compté après avoir reçu une droite. C'est lui qui fait le combat mais il se heurte à l'allonge de son adversaire. Il accentue sa pression lors de l'ultime round, sa meilleure reprise, il place un magnifique direct du bras arrière à la face puis un crochet droit. Djamili Aboudou prend de vitesse l'Australien, il est aussi plus actif, Teremaoana Terremoana se contente de répliquer sur un coup et d'attendre l'ouverture. Notre représentant termine en réussissant un direct du gauche au visage mais il s'incline à l'unanimité. Teremaoana Terremoana aura l'honneur de rencontrer l'idole de tout un peuple : le redoutable Ouzbek Bakhodir Jalolov, invaincu sur un ring depuis 2018 et champion du monde 2019 et olympique 2021.

-63,5 kg : Lounès Hamraoui bat Richard Kovacs (Hongrie) - 5/0

Lounes Hamraoui a appliqué la tactique qui lui réussit si bien quand il est opposé à un homme qui rentre tête baissée. Il a donné son bras avant et enchaîné avec son direct du bras arrière avant de sortir. Il empoche sans surprise, le 1er round 5/0. Le Français applique les consignes du coin tricolore qui lui demande de boxer sur deux coups puis de reprendre sa distance. Il pique avec des frappes des deux mains et met en échec les offensives du Hongrois en le contrant systématiquement. Richard Kovacs écope d'un avertissement pour tête en avant, Lounes Hamraoui s'adjuge le 2e round 5/0. Il maitrise la dernière reprise et gère son avance pour remporter le combat. En 1/8 de finale, il rencontrera l'Algérien Ait Jugurtha.

Mercredi 03 mai- jour 3

1/16 de finales

-60 kg : Sofiane Oumiha bat Abdul Omar (Ghana) - 5/0

Sofiane Oumiha n'a pas connu de problèmes pour se qualifier en 1/8 de finales, il s'est montré largement supérieur au Ghanéen Abdul Omar qui n'a jamais été en mesure de l'inquiéter. Un 1er round rondement mené par le Toulousain qui a fait valoir sa vitesse d'exécution pour l'emporter 5/0. La seconde reprise confirme la supériorité du double champion du monde, il travaille en bas puis décale et touche avec son crochet gauche et sa droite. Son adversaire tente des frappes mais le Français esquive et gagne cette repise 5/0. Sofiane Oumiha virevolte sur le ring au cours du dernier round, Abdul Omar est médusé par la virtuosité du champion en titre qui fait étalage de sa science du déplacement. Sofiane Oumiha termine le combat en touchant avec sa droite et un uppercut. En 1/8 de finale, il rencontrera le Vénézuélien José Carfunjol.

1/32 de finales

-71 kg : Makan Traoré bat Byamba Otgonbaatar (Mongolie) - 4/1

Makan Traoré est apparu un peu tendu en début de combat avant de se libérer au cours du 1er round. Son direct du bras avant suivi de sa droite lui ont permis d'empocher le round 5/0. Le champion de France a pris la mesure de son adversaire au cours de la seconde reprise pour le stopper sur ses rentrées. Le boxeur Mongol est combatif mais Makan Traoré touche et se met hors de portée, il gagne cette reprise 3/2. Byamba Otgonbaatar se rue à l'attaque au 3e round et le français subit son pressing, il touche avec son crochet gauche. Il manque un peu d'activité mais contre à bon escient, le coin tricolore lui demande d'accélérer lors de la dernière minute de combat, Makan Traoré suit la consigne et il touche avec ses crochets. Le tricolore se qualifie pour les 1/16 de finales où il sera opposé au Turc Tugrul Erdemir.

Mardi 02 mai - jour 2

1/16 de finales

-86 kg : Gaëtan Ntambwe bat Prieto Ranoni (Paraguay) - 5/0

Gaëtan Ntambwe était opposé à un boxeur Paraguayen au style offensif et frustre mais qui pouvait être dangereux avec ses coups larges. Le boxeur Français s'en est sorti avec un certain brio, notamment en utilisant son direct du bras avant et sa droite. Sa technique supérieure et la variété de ses coups lui valent d'empocher 5/0 le 1er round. La seconde reprise se déroule sur le même schéma, Prieto Ranoni presse et le tricolore contre. Gaëtan Ntambwe maitrise son adversaire en utilisant sa mobilité et ses esquives, son direct du bras avant fait le reste en stoppant le Sud-Américain lors de ses tentatives d'approche. Le Nordiste empoche également ce second round 5/0. Gaëtan Ntambwe contrôle les trois dernières minutes du combat en tournant puis en touchant avant de se replacer à distance. Il évite les rudes charges adverses et place un uppercut gauche pour s'octroyer une belle victoire. En 1/8 de finales, il sera opposé au Jordanien Odai Alhindawi tête de série n°6.

1/32 de finales

-80 kg : Mathieu Bauderlique bat Seydina Konate (Sénégal) - 5/0

Mathieu Bauderlique a livré une sérieuse prestation pour s'imposer sans connaitre de réels problèmes. La garde haute, il a utilisé son direct du bras arrière avec efficacité puis enchainé avec son crochet droit. Il domine largement le 1er round qu'il emporte 5/0. Seydina Konate opère des changements de garde infructueux au second round, les débats sont un peu plus équilibrés mais c'est le Français qui place les coups les plus nets et comme ses crochets font mouche, il s'adjuge également le 2e round 5/0. Le boxeur Sénégalais avance lors de la dernière reprise et tente d'imposer l'épreuve de force. Mathieu Bauderlique bloque ses frappes et remise en crochets des deux mains. Il conclut ce dernier round en plaçant des coups durs et un court uppercut. En 1/16e de finale, il sera opposé à l'Egyptien Orabi Salah.

Photo ©IBA Boxing

-63,5 kg : Lounès Hamraoui bat Matius Mandiangan (Indonésie) - 5/0

Lounes Hamraoui a dominé Matius Mandiangan de bout en bout en effectuant trois rounds appliqués et sans forcer outre mesure son talent. Son direct du bras avant tenait à distance son adversaire et celui du bras arrière parachevait le travail pour emporter le 1er round 5/0. Le Normand prenait le combat à son compte au 2e round pour livrer un récital devant un Indonésien mystifié par la maestria de Lounes Hamraoui qui ne prenait pas un seul coup notable pendant ces trois minutes. Le Français empochait 5/0 cette seconde reprise. Matius Mandiangan changeait de tactique au dernier round en adoptant une boxe offensive mais il se heurtait au coup d'œil de Lounes Hamaraoui qui le contrait systématiquement. Le tricolore réalisait des esquives millimétrées et remisait avec précision pour se qualifier avec brio pour le

Lundi 01 mai - jour 1

1/32 de finales

-92 kg : Soheb Bouafia vs Vagkan Nanitzanian (Grèce) - 5/0

-57 kg : Michele Baldassi (Italie) bat Riad Labidi - DP

Riad Labidi a eu fort à faire devant un boxeur pratiquant une boxe peu orthodoxe, à la limite de la régularité. Le Français a réalisé un bon 1er round en plaçant régulièrement son crochet droit à la face. La garde bien levée, il a effectué le pressing, l'Italien a boxé tête en avant ce qui lui a valu d'écoper un avertissement. Riad Labidi empoche le round 3/2. Le second round est émaillé d'accrochages et de poussées, la plupart sont initiés par Michele Baldassi. Les échanges sont décousus, les juges optent pour l'italien : 3/2. Les deux hommes sont à égalité au pointage au départ de la dernière reprise. Michele Baldassi travaille en bas et opère des changements de garde, il réussit un court uppercut mais c'est le Français qui fait le combat. Le boxeur tricolore enchaine crochet gauche, crochet droit à la face de son adversaire. La décision tarde à venir car il est fait appel aux deux juges supplémentaires, elle va en faveur du transalpin alors que Riad Labidi semblait en avoir fait un peu plus.

Les Bleus 🇫🇷

-51 kg : Billal Bennama - Blagnac Boxing Club

-54 kg : Ibrahim Boukedim - BC Héninois

-57 kg : Riad Labidi - Pugi'Istres Boxing Club

-60 kg : Sofiane Oumiha - Boxoum

-63,5 kg : Lounès Hamraoui - Noble Art de Rouen

-71 kg : Makan Traoré - Royan Océan Club Boxe

-75 kg : Moreno Fendero - Boxing Beats Aubervilliers

-80 kg : Mathieu Bauderlique - BC Heninois

-86 kg : Gaëtan Ntambwe - BC Heninois

-92 kg : Soheb Bouafia - ABC Roubaisien

+92 kg : Djamili Aboudou - Coudekerque Ring

Encadrement 🇫🇷

Malik Bouziane - Entraineur national

Mariano Gonzales Cosme - Entraineur national

Kamel Hasni - Entraineur national

Nicolas Cazoulat - Kinésithérapeute

Pour en savoir plus

Le pugiliste de Pont-Sainte-Maxence (48 v, 1 n, 6 d) s’en est allé, à Castelnau-le-Lez, battre sur le fil (115-113, 116-114, 113-115) le très valeureux Bastien Ballesta (25 v, 1 n, 1 d) et lui ravir sa ceinture IBF international de super-légers. Un verdict partagé loin de faire… l’unanimité.

Ce duel commençait comme on s’y attendait. Moins costaud physiquement et conscient que le bras de fer ne serait pas fait pour lui sourire, Bastien Ballesta débitait sous tous les angles, en tournant sans cesse et en donnant son direct du droit, lui le fausse garde. Yvan Mendy avançait, quant à lui, les mains bien hautes. Moins nombreux, ses coups étaient, en revanche, pourvus d’un impact nettement plus conséquent. Il martelait les flancs du Sudiste avant de remonter en passant derrière les gants. Néanmoins, le Lion maxipontain pâtissait de son manque d’activité quand l’Héraultais, capable de continuer à boxer en reculant, se démultipliait et ne baissait aucunement de rythme.

Le visiteur incarnait la force tranquille, marchant placidement sur le local en veillant à bloquer à satiété. On sentait que ses cross faisaient mal. Cependant, ils étaient délivrés avec trop de parcimonie pour inverser durablement le cours des débats. Certes, la quatrième reprise voyait Bastien Ballesta en découdre un peu moins sur les jambes et le Picard appuyer davantage en cassant la distance avec méthode, sans précipitation. Le cinquième opus était révélateur : l’Azuréen prenait l’initiative l’essentiel du temps mais était durement secoué dans les ultime secondes sur deux crochets à la face.

Le panache Bastien Ballesta jusque dans ses mots

Dans ces conditions, l’équation et les inconnues étaient claires : le Biterrois, fort de sa vitesse gestuelle, allait-il tenir la distance en demeurant suffisamment mobile et entreprenant pour empêcher son rival de le cadrer et donc de trouver l’ouverture ou bien allait-il finir par céder et ployer sous les assauts lourds de l’ancien champion d’Europe ? Lorsque ce dernier portait l’estocade comme dans la huitième, le fils de Patrick Ballesta, au cardio sans égal, trouvait fréquemment l’énergie pour, ensuite, désaxer et privilégier la latéralité afin d’accompagner les missiles qui lui étaient destinés. Avec, en sus, une réelle propension à répliquer en redoublant d’efforts après avoir laissé passer l’orage. Dans la dixième, on crut qu’Yvan Mendy arriverait à ses fins, malmenant durement au visage l’Occitan qui ne s’en laissait pas compter et, une nouvelle fois, remisait imperturbablement. A ceci près que les touches les plus nettes et les plus puissantes étaient depuis un bon moment l’apanage de l’élève de Giovanni Boggia. Ce que les juges firent le choix de privilégier aux dépens de la fréquence effectivement supérieure de celles de l’Azuréen.

Empli d’une déception compréhensible, Bastien Ballesta avait du panache jusque dans ses mots : « Je ne comprends pas trop la décision. Je pensais en avoir fait assez. Malheureusement, c’est comme ça… En boxe, il y a des désillusions. C’est très dur à encaisser mais je reviendrai, j’espère. Il faut respecter Yvan pour toute sa carrière qu’il a faite. » Réponse de l’intéressé : « Je tenais à féliciter Bastien parce que c’est un bonhomme. Il ne s’est pas défilé. Franchement, grand respect à toi. Ce soir, c’est la boxe qui a gagné. »

Jeudi 11 mai au Palais des Sports de Castelnau-le-Lez, l’invaincu Bastien Ballesta (25 v, 1 n) défendra sa ceinture IBF International des poids super-légers face à Yvan Mendy (47 v, 6 d, 1 n). Cette grande réunion sera à suivre en PPV et en direct sur Punchtime TV, la nouvelle plateforme créée par Arnaud Romera.   

Le Cercle Mozart, une association Montpelliéraine, composée de chefs d’entreprises et d’acteurs économiques et culturels de la métropole de l’Hérault, organise cette grande soirée de boxe où quatre combats professionnels encadreront l’évènement principal.

L’histoire de la boxe est jalonnée de ces duels où le jeunot veut pousser l’ancien vers la sortie. Ici, la démarche du Team Ballesta est plus élaborée qu’un simple passage de témoin. Bastien Ballesta est le détenteur de la ceinture, en rencontrant Yvan Mendy alors qu’il aurait pu se contenter d’un adversaire de moindre qualité, il assouvit aussi sa quête de légitimité pour prouver que lui aussi mérite de s’asseoir à la table des grands. Thomas Lubin qui manage sa carrière, lui fait gravir étape après étape avec l’objectif de progresser à l’échelon international et en particulier dans les classements de l’IBF. Une victoire contre Yvan Mendy dans ce sommet Franco-Français lui ferait franchir un nouveau palier, tant sportivement que médiatiquement. Le lieu du palais des sports a valeur de symbole, le papa, Patrick Ballesta y a terminé sa carrière par une défaite, 28 ans plus tard, le fiston entend donner un envol international à la sienne dans le même lieu...

Le choc des générations

Dix ans séparent les deux champions et Yvan Mendy a disputé un peu plus du double de combats que Bastien Ballesta. Le Pontois a rencontré des hommes de valeur mondiale, tels que l’Ukrainien Viktor Postol ou le champion olympique Luke Campbell. Son expérience des grands évènements est nettement supérieure à celle du Biterrois qui n’en est encore qu’à ses débuts sur la scène internationale même s’il a détenu la ceinture de l’Union Européenne des super-légers.

En 54 combats professionnels, aucun boxeur n’est parvenu à mettre dans le rouge l’élève de Giovanni Boggia. Sa science du ring et sa défense en font un boxeur difficile à prendre en défaut. L’homme est solide et imaginer le mettre KO relèverait d’un pari quasi impossible à réaliser pour Bastien Ballesta. Ce dernier a d’autres atouts à faire valoir et en premier, une détermination à réussir dans tout ce qu’il entreprend. Même si pour cela, il lui faut consentir de gros sacrifices comme s’éloigner de sa famille et s’exiler aux Mureaux pour chacune de ses préparations où il travaille dur sous la houlette d’Abadila Hallab.

Yvan Mendy et Bastien Ballesta ont en commun le gout de l’effort et du travail. Yvan Mendy est apparu à cours de solutions lors de la perte de son titre Européen devant l’Ukrainien Denys Berinchyk. Signe de déclin ou perte de motivation à l’approche de la quarantaine, après 17 ans de carrière pour le champion qui partage aussi son temps à la salle en tant qu’entraineur ? Le Lion a été classé mondialement pendant des années, malheureusement il n’a jamais été retenu pour un grand championnat mondial que son talent aurait mérité. Bastien Ballesta est au contraire en pleine ascension, sortie après sortie, il affiche une progression constante. Autrefois qualifié de boxeur protégé, il démontre depuis quelques années qu’il ne manque pas de panache. Le garçon est trop intelligent pour sous-estimer un boxeur du calibre d’Yvan Mendy.

L’une des clés du combat résidera probablement dans les dispositions mentales des deux belligérants. La victoire pourrait revenir à celui qui la veut le plus, Yvan Mendy ayant un certain punch, des rebondissements ne sont pas à exclure dans ce qui s’annonce déjà comme le combat de cette première partie d’année 2023 en France.   

Les 11-12 et 13 mai, à la Halle des Sports Roger Ouvrard, se déroulera le grand tournoi international de boxe anglaise amateur baptisé Les Ceintures.

Ce sera la 17e édition de ce rendez-vous, devenu au fil des ans, un évènement incontournable et attendu du calendrier. Cette véritable fête de la boxe mise en place par le COMA (Club Olympique Multisports d’Argenteuil) cher à Toni Salvatore, président de la CNBA, a pour objectif de réunir et confronter des boxeurs et boxeuses du monde entier avec les pugilistes nationaux. Chaque vainqueur est récompensé par une désormais célèbre et prisée Ceinture rouge reconnaissable entre toutes. Cette manifestation est l’occasion pour beaucoup de talents Français et étrangers, de découvrir la boxe internationale, de s’étalonner et de progresser.

Vingt pays représentés

Quelques-uns des meilleurs boxeurs Français de ces derniers années figurent au palmarès, les Maxime Beaussire, Souleymane Cissokho, Dylan Charrat, Christian MBilli, entre autres lauréats, demeurent fiers d’exhiber cette ceinture internationale qui fut une étape importante dans leurs parcours de champions.  

Vingt pays sont représentés avec soixante boxeuses et cent vingt boxeurs élites qui concourront dans vingt-cinq catégories de poids. La présence de boxeurs professionnels sera actée lors de cette édition 2023 et la boxeuse Belge Oshin Deriew ex championne d’Europe et du monde WBF des super-légers fera partie des prétendantes, citons aussi la présence des internationaux Hugo Grau et la double championne de France et récente médaillée de bronze Européenne, Fatia Benmesahel.

Le tirage au sort aura lieu ce mercredi 10 mai à Argenteuil avant l’ouverture de la compétition le lendemain et sera publié dans cet article.

Pour ceux qui ne pourraient se déplacer, les finales seront diffusées dimanche 13 mai en direct sur la plateforme A BOXING NATION à partir de 14 heures. 

La Bande annonce

crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram