Celui qui était surnommé "The Voice" en raison de son incomparable timbre de voix s’est éteint ce dimanche 3 septembre à l’âge de 78 ans.  

Daniel Allouche était venu à l'âge de 28 ans aux sports de combats et plus particulièrement à la boxe Thaïlandaise dont il fut l’un des pionniers en France dans les années 70 en compagnie du légendaire Roger Paschy au Yamatsuki Gym à Paris. Il a disputé 26 combats et obtenu 22 victoires dont le titre de champion de France.

Après avoir été président du Yamatsuki Gym et professeur dans ce club pendant une dizaine d'année, Daniel Allouche est devenu présentateur de galas en boxe Thaïlandaise puis dans toutes les formes de la boxe pieds poings. On se souvient encore de ses prestations dans les fameuses soirées organisées par Sami Kebchi et diffusées sur Canal +. Daniel Allouche n’avait pas son pareil pour faire monter la température de quelques degrés dans la salle en égrenant le nom des combattants dans un tempo qui n’appartenait qu’à lui.

Mais c’est la boxe Anglaise qui fit sa renommée, Michel et Louis Acariès s’attachèrent ses services et Daniel Allouche devint la voix de la boxe en France, donnant ainsi ses lettres de noblesse au rôle de présentateur jusque là plus ou moins effacé dans les réunions. A l’instar des Américains Michaël Buffer et Jimmy Lennon, Daniel Allouche avait le don de capter l’attention du public et le faire participer lors de ses présentations. Avec Daniel Allouche, la boxe entre dans une autre dimension, celle du show et du spectacle d’avant combat, le présentateur valorise les boxeurs comme personne ne l’avait fait avant lui et le public raffole de sa puissante voix. Nombreux seront les boxeurs pour qui être présenté au public par "The Voice" constituait une fierté toute particulière

Photo ©Karim Foudil

Speaker mondialement connu, Daniel Allouche aura présenté plus de 2000 galas en 40 ans de carrière dont 20 passés sur Canal+ pour les organisations des frères Acariès. Du plus prestigieux championnat du monde, d’Europe ou de France en passant par le Grand Tournoi de Sébastien le fils de Michel Acariès, Daniel Allouche aura toujours fait preuve d’un impeccable professionnalisme.    

La FF Boxe et son Président, Dominique Nato, présentent leurs condoléances les plus sincères aux enfants, à la famille et aux proches de M. Daniel Allouche. 

Les obsèques de M. Daniel Allouche auront lieu ce mardi 5 septembre, à 16 heures au cimetière de Thiais.

Ce samedi 26 aout au stade de Wroclaw en Pologne, le poids moyen Anauel Ngamissengue (13 v) a réalisé une grosse performance en battant par décision majoritaire (76-74, 75-75, 78-72) le précédemment invaincu polonais Fiodor Czerkaszyn (22 v, 1 d).

Prévenu, il y a moins de trois semaines par Frank Haroche Horta et à court de préparation spécifique, l’élève de Bob Sita a relevé le défi d’aller rencontrer chez lui un homme classé N° 5 WBC, N° 7 WBO/IBF et 14e pour la WBA. Un panache qui s’avère payant puisque cette grande réunion qui avait pour tête d’affiche le championnat du monde unifié des poids lourds entre Oleksandr Usyk et Daniel Dubois était télévisée dans le monde entier.

Anauel Ngamissengue a dominé de bout en bout ce combat conclu en huit reprises, tout juste s’il a concédé le 1er round en étant en recherche de sa distance pour placer ses coups tranchants. Le Polonais, très bon technicien, en profitait pour donner son bras avant, un coup précis mais peu puissant et bloqué par le visiteur. Fiodor Czerkaszyn se déplaçait lors des trois minutes suivantes et Anauel Ngamissengue se faisait plus menaçant, il prenait ses marques peu à peu pour finalement parvenir à cadrer son fuyant adversaire qui n’hésitait pas à le bloquer en passant les bras ou en s’appuyant. Anauel Ngamissengue ne s’énervait pas, il montait encore en puissance et le 3e round aurait pu être le dernier. Il déclenchait une droite puis un crochet gauche jaillissait à la face avant d’envoyer le polonais au tapis avec un gros cross du droit. Fiodor Czerkaszyn se relevait mais il encaissait un enchainement crochet droit, crochet gauche qui l’expédiait une seconde fois au sol. Dés lors, la messe était dite, Fiodor Czerkaszyn allait passer son temps à fuir les échanges et user d’accrochages pour contenir les offensives de son adversaire qui continuait de lui exercer une terrible pression. Le Polonais faisait encore illusion au 6eme round en plaçant quelques coups dénués de puissance alors que le boxeur d'Achères répliquait par de lourdes frappes des deux mains.  

Bob Sita et Olivier Bonine enjoignaient à leur boxeur de tout donner dans la dernière reprise, Fiodor Czerkaszyn subissait la déferlante, une droite puis un crochet droit et un gauche. Une dernière droite et le polonais était à la dérive et sauvé par le gong.

Après une telle prestation, nul doute qu’Anauel Ngamissengue aura marqué les esprits, une performance qui pourrait marquer le début d’une grande carrière internationale pour ce talentueux boxeur licencié en France.  

Le champion normand s’est éteint à Marseille ce vendredi 25 aout, il aurait eu 43 ans en octobre. Une disparition aussi subite qu’injuste qui plonge le monde de la boxe dans la consternation et la tristesse.

Julien Marie Sainte était venu sur le tard à la boxe anglaise au sein de l’AS Cherbourg. Après quatre titres de champion de Normandie et une demi-finale des championnats de France amateur en 2005, il rejoint les rangs professionnels l’année suivante, un homme l’accompagnera tout au long de sa carrière, Jean-Philippe Blot son fidèle sponsor et ami. Les succès s’enchainent, son style offensif et son efficacité, notamment avec son redoutable crochet gauche au foie, lui valent d’acquérir rapidement une réputation de frappeur. Le cherbourgeois est un stakhanoviste de l’entrainement, pas un jour sans pratique de sport pour une condition physique exceptionnelle. La boxe, Julien Marie Sainte l’aime, il est passionné et ambitieux. Sa progression est constante, il remportera le critérium national dès sa première année professionnelle.

En 2008, celui qui se fait désormais appeler Brigadier en souvenir de ses origines Martiniquaises, frappe un grand coup pour sa première apparition télévisée devant les caméras d’Eurosport. Il bat avec la manière Karim Reksi Boukeroui en finale de la coupe de la ligue. La carrière du Normand est définitivement lancée, il quitte Jean Christophe Vitu et s’entraine avec Giovanni Boggia à Pont Sainte Maxence avant de rejoindre Hamid Zaïm dans les Ardennes. Malheureusement, il se fait surprendre par le dangereux Jairo Alvarez qui lui inflige sa première défaite. Malgré cette déconvenue, Brigadier n’a pas renoncé à son objectif de devenir champion de France professionnel. Il se lie avec Nasser Lalaoui et Marcel Denis au CSL Boxe d’Aulnay-Sous-Bois et si cette association débute par une défaite controversée au Canada, elle se solde ensuite par une série de sept succès avant la limite. Sous la houlette des techniciens Aulnaysiens, Julien Marie Sainte progresse techniquement, au contact de Mehdi Bouadla et Samy Anouche, il s’endurcit et il apprend la patience. Il acquiert une autre dimension et ses accélérations deviennent redoutables. Il décroche enfin le titre national aux dépens du coriace François Bastient qu’il malmène durement avant de s’imposer aux points. Il défend victorieusement son titre Français à quatre reprises. On se souvient encore du somptueux combat face au rugueux et expérimenté Affif Belghecham. Dix rounds intenses et de haut niveau pour un court mais mérité succès aux points du Brigadier. A une époque où les boxeurs montent dans les classements des fédérations mondiales grâce aux ceintures intermédiaires, Julien Marie Sainte réussit l’exploit d’être classé n°3 WBA et n°1 Européen en ayant fait le vide en France dans la catégorie des poids moyens, redonnant au passage du prestige au titre Français.

Une grave blessure change le cours de sa carrière

La réputation du Français a franchi les frontières, il est sollicité pour effectuer du sparring avec Gennady Golovkin ou Félix Sturm. Il signe un contrat avec Arthur Pellulo (Banner Promotions) mais il est victime d’une rupture du biceps du bras gauche. Opéré, il ne parviendra jamais à retrouver le niveau qui était le sien avant cette blessure, son championnat d’Europe en 2013 à Aulnay-Sous-Bois face à Maksym Bursak tourne au cauchemar. Coupé sous l’œil dés le premier round, Julien Marie Sainte montre un courage énorme mais ses coups ne partent pas et il subit sa première vraie défaite. Dés lors, le Cherbourgeois n’y arrive plus, il travaille pourtant d’arrache-pied mais ses prestations ne sont pas à la hauteur de ses attentes. Inconcevable pour un tel perfectionniste, la défaite face à Karim Achour pour le seul championnat de France disputé face à son public de Cherbourg sera dure à digérer. Son élan a été coupé par cette satanée blessure, il pense pouvoir surpasser ce coup du sort en travaillant toujours aussi dur à l’entrainement mais rien n’y fait, il arrête sa carrière en 2017 avec un sentiment d’inachevé. Julien Marie-Sainte a disputé 45 combats pros pour 37 victoires dont 27 avant la limite, 1 match nul et 7 défaites.

Julien Marie Sainte était parti vivre à Marseille où il exerçait le métier d'éducateur spécialisé, il s’entrainait encore régulièrement avec "Kayser" Mourad Haddu comme en attestait son corps d’éternel athlète. Jean-Yves Lemarchand, président de l’AS Cherbourg avait le projet de lui organiser un grand jubilé sur ses terres, le destin en aura décidé autrement.

Le boxeur Marie Sainte était adulé, l’homme Julien faisait la quasi-unanimité par sa gentillesse naturelle, ambitieux mais humble et disponible pour tous et toutes. La Normandie pleure son champion et la boxe en France est en deuil.  

La FF Boxe et son Président, Dominique Nato, présentent leurs condoléances les plus sincères à la compagne de Julien Marie Sainte et à ses trois enfants ainsi qu'à sa famille et à ses proches.    

A partir du 1er septembre prochain, l’EBU remplacera les ceintures de l’Union Européenne, créée en 2002 et EEU (ceintures réservées aux boxeurs des pays externes de l’union européenne économique) qui a vu le jour en 2006, par un titre EBU Silver. Rien ne changera pour le titre de champion d’Europe EBU et trois classements mensuels seront établis au lieu de quatre aujourd'hui :

- Hommes EBU

- Femmes EBU

- Silver EBU

Les actuels champions de l’Union Européenne deviendront automatiquement détenteurs du titre Silver et leurs challengers conserveront leur classement actuel. Le champion Silver sera recensé à minima à la 4eme place du classement EBU.

La France compte trois champions d’Europe hommes, se classant 1ere nation sur le vieux continent ex aequo avec la Grande-Bretagne. Les boxeuses Françaises dominent l’Europe avec trois championnes.

Hommes EBU

Kevin Lele Sadjo, champion des poids super-moyens a pour challenger l’Italien Giovanni de Carolis qu’il doit rencontrer à Paris le 21 octobre prochain.

Milan Prat, champion des poids super-welters doit remettre sa couronne en jeu face à l’Allemand Abass Baraou.

Photo ©Pierre Girod

Franck Petitjean qui a brillamment conquis le titre des poids super-légers le défendra contre le Danois Enoch Poulsen, les offres de bourses seront dévoilées le quatre septembre prochain.

Elie Konki défiera Thomas Essomba, tenant du titre des poids coqs fin octobre en France. Le lieu et la date précise seront bientôt connus.  

Deux boxeurs Français sont co-challenger, Jordy Weiss retrouvera l’Espagnol Jon Miguez à Laval le 7 octobre pour le titre des poids welters. La première rencontre entre les deux hommes s’était soldée par un match nul.

Daniel Blenda Dos Santos a laissé son titre de l’union européenne des poids mi-lourds pour viser l’EBU. Il sera opposé au redoutable Anglais Lerrone Richards, les offres de bourse seront connues le 10 aout. 

Femmes EBU

Le Dunkerque Ring avait remporté les enchères de la 1ere défense du titre des poids super-welters détenu par Priscilla Peterle face à la Suédoise Patricia Berghult. Malheureusement, la scandinave s’est retirée, une autre challengeur devrait être nommée.  

Flora Pili, détentrice du titre en poids super-légers, pourrait défendre son bien devant l’Ukrainienne Olena Medvedenko.

Photo ©Facebook Flora Pili

La championne des poids coqs, Johanna Wonyou mettra sa couronne en jeu face à la Polonaise Angelika Krysztoforska.

Deux boxeuses sont nommées co-challenger pour des ceintures vacantes, il s’agit de Justine Lallemand qui ira défier l’Anglaise Chloe Watson le 23 novembre à Brighton pour le titre des poids mouche et de Marine Beauchamp qui combattra pour le titre des poids welters face à l’Anglaise Dee Allen. Gérard Teysseron (Europrom) a décroché les enchères de ce championnat qui se déroulera en France.   

Hommes EU (Union Européenne)

Les Français détiennent deux titres de l’union européenne avec Gustave Tamba (super-moyens) et  Walid Ouizza (super-légers). Un chiffre qui pourrait évoluer avant la fin de l’année car cinq boxeurs ont été désignés challengers : Florian Montels (super-coqs), Khalid El Hadri (super-plumes), Laid Douadi  (légers) Bruno Surace  (moyens), Leonardo Mosquea (lourd-légers).

Ce samedi 5 aout à Pristina au Kossovo, Nadjib Mohammedi (45 v, 10 d) s’est incliné par disqualification au 9e round d’un combat qu’il dominait largement devant Robin Krasniqi (53 v, 7 d).

Cette rencontre entre deux poids mi-lourds chevronnés devait être sanctionnée par une ceinture WBC Silver destinée à propulser le vainqueur vers le haut du classement WBC, pour de sombres raisons financières, ce fut finalement un combat sans titre en jeu. Malgré ses 38 ans, Nadjib Mohammedi demeure un exemple de rigueur au quotidien, un véritable bourreau de travail toujours prêt à combattre quelque soit le lieu et le nom de l’adversaire. Preuve en a été faite une nouvelle fois hier soir sur le coup de minuit où l’ex champion d’Europe, âgé de 36 ans, et idole du Kossovo, ne s’attendait probablement pas à une telle opposition.  

Pas de round d’observation dans ce combat, Robin Krasniqi allonge son bras avant et touche à la face. Nadjib Mohammedi ne s’en laisse pas conter et réplique, ce premier round et équilibré, les deux hommes qui totalisent plus de 50 combats pros chacun ont du métier et le boxeur Kossovar montre déjà une certaine aptitude pour l’accrochage. Il est plus grand mais il ne parvient pas à imposer sa distance, le styliste provençal s’est mué en « Ironjib », le regard sombre et déterminé, il avance implacablement et sans relâche sur son adversaire, il veut « faire mal » et emporter tous les rounds en faisant preuve d’efficacité. Il ne laisse pas une seconde de répit à Robin Krasniqi qui n’a pas le temps de s’organiser, le Français s’expose à quelques remises mais ses enchainements corps face et son uppercut droit transpercent la garde de son adversaire qui se réfugie de plus en plus dans les poussées et les tenus. On sent un Nadjib Mohammedi énervé par ce comportement à la limite de la régularité, il garde pourtant son sang-froid et ne sort pas de son combat, tout juste cherche-t-il l’approbation du 3e homme sur le ring en lui signifiant par des mimiques les nombreuses irrégularités de son adversaire.

Un 1er avertissement suite à une action confuse

Au 4e round, Nadjib Mohammedi a déjà montré qu’il était le patron, il impose un rythme de plus en plus élevé, ses crochets des deux mains fusent à la face de son rival et son uppercut droit passe toujours autant. Robin Krasniqi place une grosse droite au visage, le Français ne bronche pas, il est préparé et cela se voit, il repart de plus belle et malmène à nouveau Robin Krasniqi.  L’affaire semble bien mal embarquée pour le champion local, pourtant il réalise son meilleur round au 5e, il réussit à placer deux crochets et une courte droite. Nadjib Mohammedi durcit à la 6e reprise, il ballote son adversaire aux quatre coins du ring et le fixe le long des cordes. S’en suit un gros échange de coups entre les deux boxeurs, Robin Krasniqi rompt le premier. Le Français insiste et déclenche, il écope d’un avertissement suite à une action confuse. Nadjib Mohammedi sent son adversaire à sa portée, il veut repartir au combat avant le signal de l’arbitre et récolte un second avertissement.

Robin Krasniqi est dépassé par l’énergie, le débit et la variété des frappes du Français, il répond encore présent avec de sporadiques coups décochés à la godille et esquivés. Le 7e round est à sens unique, le Français domine encore la reprise suivante. Il déclenche un coup en même temps que l’arbitre sépare les deux hommes et récolte un 3e avertissement mais n'est pas encore disqualifié. Le boxeur Kossovar est au bord de la rupture lors de la 9e reprise, il s’accroche et s’appuie. Excédé, Najib Mohammedi interpelle le 3e homme du regard pendant ces phases d’accrochages, il se dépêtre et délivre à nouveaux ses enchainements et ses séries de coups. Il reçoit un 4e avertissement suite à une frappe estimée avoir été donnée derrière la tête. L’arbitre mettait alors fin au combat en disqualifiant Najib Mohammedi.

Malgré cette douloureuse mésaventure, Najib Mohammedi a démontré qu’il restait compétitif au plus haut niveau en malmenant pendant neuf rounds un boxeur classé n°10 WBC.

Ce samedi cinq aout au casino de Deauville, l'invaincu Dylan Colin (13 v) est devenu champion de France des poids mi-lourds en battant Yannick N'Galeu (9 v, 5 d) par arrêt de l'arbitre au 5e round.

Plus de détails ICI concernant ce championnat de France.

En encadrement de ce choc national, trois autres combats professionnels étaient présentés par Davide Nicotra, organisateur de la soirée.

En poids lourds, Siril Makiadi (15 v, 3 d, 2 n) s'est imposé par décision majoritaire (59-55, 58-56, 57-57) devant Fabrice Lewis Menayame (3 v, 10 d, 3 n).

En poids lourds, Diarga Balde (1 v, 2 n) et Fouad Shaili (2 v, 1 d, 2 n) se sont séparés sur un match nul majoritaire (59-57, 57-57, 57-57).

En poids super-légers, Rassoul Doukaev (2 v) a battu aux points (40-36, 39-37, 39-37) le géorgien Mikheil
Gabinashvili (9 v, 40 d, 3 n).

Ce mercredi 26 juillet à Kissimmee aux USA, le talentueux gaucher Toulousain a réalisé une belle performance en battant l’Américain Steven Galeano (12 v, 1 d) par arrêt de l’arbitre au 6e round d’un combat prévu en dix dans la catégorie des poids super-légers.

Mohamed Mimoune qui restait sur deux contestables défaites à l’étranger, n’avait plus combattu depuis seize mois. Son adversaire, un jeune espoir New Yorkais présenté comme un dangereux frappeur, était invaincu, moins expérimenté mais onze ans plus jeune que lui. Accompagné dans son coin par Mehdi Oumiha et le légendaire Roy Jones Jr, « The Problem » a dominé ce combat d’un bout à l’autre et ainsi déjoué les pronostics, tout juste a-t-il concédé le 1er round où il ne se passa quasiment rien si ce n’est quelques directs du bras avant de l’Américain, tous bloqués par le Français.

L’ex champion d’Europe, brillant technicien, adepte de la boxe sur les jambes et en contre, s’était mué en battant organisé. Bien posé sur ses appuis, en recherche d’efficacité et la garde haute, il guettait la moindre ouverture pour placer ses frappes. Steven Galeano allongeait son bras avant sans parvenir à percer la garde du Français.

Au 4e round, Mohamed Mimoune se faisait pressant, il déclenchait de courtes séries, contraignant le jeune Américain à rester sur la défensive. Les droites de Steven Galeano étaient bloquées, au final le Français n’aura pratiquement pas encaissé un seul coup sérieux pendant ce combat.

L’Américain semblait impuissant, il déclenchait une série des deux mains, son adversaire répliquait avec précision. Le jab de Mohamed Mimoune giclait à la face, il dominait ce 5e round et un pur crochet droit à la mâchoire envoyait Steven Galeano au tapis, relevé à 9, il était sauvé par le gong.

Sans se précipiter, Mohammed Mimoune ne le lâchait plus lors d’une 6e reprise terriblement compliquée pour le jeune Américain qui allait être envoyé trois fois au tapis. Le Français frappait en bas pour faire baisser la garde de son rival du soir qui glissait au sol après avoir encaissé un enchainement crochet gauche-droit à la face. Il connaissait à nouveau les affres du tapis suite à un crochet gauche au corps, l’arbitre arrêtant le combat lors de sa troisième chute sur la bâche du ring après un autre enchainement du Français.  

Mohamed Mimoune a fait forte impression par sa maitrise, sa science du ring et sa précision, à 35 ans, il a montré qu’il avait encore de beaux jours devant lui, il devrait boxer à nouveau dés cet automne.     

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu en France au cours de ce second week-end de juillet 2023.

A Agde,

Le poids légers Marc Baro (2 v) s’est imposé par décision majoritaire (39-37, 39-37, 38-38) face au Géorgien Giorgi Khojelani (1 v, 1 d).

A Bourgoin Jallieu,

En poids welters, Marine Beauchamp (5 v) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) la serbe Marija Zivkovic (1 v, 15 d, 1 n).

En poids super-plumes, l’invaincu Jordan Rodriguez (9 v) a battu le Géorgien Bukhuti Tatishvili (4 v, 6 d, 1 n) par abandon à l’appel de la 2e reprise.

En poids super-welters, Cedrick Peynaud (9 v, 8 d, 3 n) a battu le Géorgien Khvtiso Titberia (2 v, 10 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 3e round.

En poids super-légers, Ghais Pointet (1 v, 3 d) a battu aux points (40 -36, 40-36, 40-36) le Géorgien Giorgi Khaduri (2 d).

En poids lourd-légers, Sofiane Quoit (3 v, 2 d, 1 n) s’est imposé par décision majoritaire devant Mohamed Amin Ait Hami (2 v, 2 d) (57-55, 57-55, 56-56).

Le 24 Juin 2023 à Vernoux-en-Vivarais, le Boxing Club Vernousain a organisé le premier gala de sa jeune histoire.

Vernoux-en-Vivarais est une commune d’Ardèche mais c’est aussi le lieu de naissance de Gérard Teysseron, l’historique promoteur Français qui a ajouté une énième corde à son arc en faisant office de speaker lors de cette soirée. Le Boxing Club Vernousain est né au mois de septembre 2022, le projet a séduit et ce sont aujourd’hui trente-huit licenciés qui s’entrainent sous la houlette de Karim Chelloul, ex boxeur professionnel dans les années 2000. Deux combats amateurs, un assaut de boxe éducative et deux combats professionnels figuraient au programme de cet évènement qui a connu un beau succès populaire avec 330 entrées payantes dans une commune de 2000 habitants. « Je suis content, commente Karim Chelloul, nous avons fait un beau gala et nous avons eu de très bons retours des spectateurs comme des élus, c’est encourageant pour un début.

L’entraineur Vernousain ne veut pas précipiter les choses et aucun de ses compétiteurs n’est monté sur le ring sauf sa fille pour l’assaut BEA. « C’est encore trop tôt, nous avons trois boxeurs qui feront leurs débuts amateurs lors de la prochaine saison. Je voulais qu’ils se rendent compte et que ce gala les stimule, le pari est gagné », indique Karim Chelloul. Les combats ont mis aux prises des boxeurs du ring Grenoblois, de Sedan et Paris. Les confrontations se sont enchainées, un premier affrontement professionnel a vu la victoire du poids moyens Corentin Avelange-Gerard (2 v, 1 n) qui s’est imposé aux points (39-37, 38-37, 39-37) devant Seryozha Karapetyan (1 d).  

Un contrôle anti dopage inopiné

Le clou de la soirée fut le choc national entre David Radeff (12 v, 19 d, 3 n) et Brice Clavier (7 v, 4 d, 1 n), deux des meilleurs poids lourd-légers, réputés pour leur combativité mais aussi pour leur sportivité. Le public n’a pas été déçu par la prestation des deux hommes qui pendant huit rounds se sont livrés un combat engagé et équilibré mais disputé dans un bel état d’esprit sportif. Les deux hommes n’ont pu être départagés et c’est un match nul majoritaire (76-76, 77-75, 76-76) qui sanctionna ce duel de haute tenue. « Nous avons marqué des points avec ce combat, les gens qui pensaient que la boxe était un sport de brutes, ont été surpris par la sportivité des deux boxeurs malgré l’engagement de part de d’autre. Brice Clavier et David Radeff sont restés une bonne vingtaine de minutes sur le ring à signer des autographes et à faire des photos».

Il était écrit que cette grande première du Noble Art à Vernoux-en-Vivarais marquerait celles et ceux qui l’ont organisée. Juste avant le début du gala, les organisateurs ont reçu la visite inopinée d’agents de l’AFLD, leur signifiant qu’ils procéderaient à des contrôles anti dopage comme ils peuvent le faire dans n’importe quelle autre compétition sportive. « Cela s’est super bien passé, nous avons répondu à leurs demandes et ils ont effectué leur travail dans les meilleures conditions. Au final, ce fut une soirée réussie, il y avait une bonne dynamique dans l’équipe. Trois maires étaient présents, le vice-président départemental aussi, tous ont aimé ce que nous avons présenté », résume Karim Chelloul. Une première qui ne devrait pas rester sans lendemain selon l'entraineur Vernousain.

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu en France et à l'étranger au cours de ce premier week-end de juillet 2023.

A Garges-les-Gonesse,

La talentueuse Jeyssa Marcel (10 v) a conquis la ceinture WBC Youth des poids coqs en battant la Bolivienne Carla Camila Campos Gonzales (5 v, 2 d) par abandon à l’appel du 5e round. Plus de détails à venir sur ce combat.  

En poids légers, Youssef Benyahya (9 v, 2 n) qui faisait son retour sur le ring après deux ans d’absence a dû se contenter d’un match nul face à l’inusable Sylvain Chapelle (18 v, 35 d, 3 n).

Le jeune (19 ans) Bakari Diallo (5 v) effectuait son 4e combat en vingt cinq jours, pour l’occasion, il a battu le Géorgien Giorgi Gogatishvili (6 v, 2 d) par décision technique au 4e round.

A Londres,

Marie Connan (6 v, 2 d) a réalisé une excellente performance en s’adjugeant la ceinture IBO Continental des poids mouches aux dépens de la Polonaise basée en Irlande Kate Radomska (3 v, 3 d) qu’elle a largement battue aux points (99-91, 98-93, 99-91).

Photo ©Facebook Marie Connan

A Villenave d'Ornon,

En poids lourd-légers, Eddy Lacrosse (14 v, 9 d, 2 n) a battu Le Croate Bosko Misic (27 v, 24 d) par arrêt de l’arbitre au 2e round.

En poids moyens, Joachim Elkaim (5 v, 13 d, 5 n) s’est imposé par décision majoritaire (59-55, 58-56, 57-57) devant Sie Palenfo (10 v, 11 d, 2 n).

En poids super-welters, Oussama Braika (2 v, 1 n) a battu aux points (40-36, 39-37, 40-36) Kevin Jamois (1 v, 13 d, 1 n).

A Dijon,

En poids super-welters, Garik Mstoyan (3 v) a battu aux points  Romain Larcher (2 d).

A Mulhouse,

Le poids super-léger, Slim Ben Hadj Amor (1 v, 1 d) s’est imposé aux points (40-35, 40-35, 40-35) devant le Géorgien Shota Jvaridze (1 v, 19 d).

En poids mi-lourds, Tony Amoaku (2 v) a battu le Géorgien Daviti Badurashvili (8 d, 1 n) par décision technique au 1er round.

A Feyzin,

Jordan Gonzalez (3 v, 3 d, 5 n) a remporté la finale de la coupe de France Elite 2023 des poids légers, en battant par décision majoritaire (78-74, 78-74, 76-76) Samy Khellas (4 v, 5 d, 4 n).

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