Hier soir à Aix en Provence, l'invaincu Bruno Surace (25 v, 2 n) est devenu champion EBU Silver des poids moyens en battant l'Espagnol, jusqu'alors invaincu, Jhon Jader Obregon (11 v, 1 D) par arrêt de l'arbitre au 12e et dernier round.

Le Provençal a livré une prestation pleinement aboutie avec une stratégie suivie à la lettre pendant douze reprises. Il avait dévoilé les grandes lignes de son plan sans entrer dans le détail mais la tactique consistait à laisser le frappeur Espagnol se fatiguer pendant la première partie de combat pour tenter de le déborder ensuite.

La copie rendue par le nouveau champion est d’autant plus remarquable qu’à 25 ans seulement, il n’avait encore jamais connu la distance des douze rounds. Sa boxe fut à son image : intelligente et brillante. En se servant des cordes, comme d’autres illustres champions surent le faire par le passé, il a laissé son adversaire s’épuiser à donner des séries de coups qu’il bloquait pour remiser ensuite avec précision et efficacité. Du grand art !

Jhon Jader Obregon passait à l’offensive dès le premier round, les poings à hauteur de la ceinture, relâché, il plaçait quelques banderilles, Bruno Surace observait, il allongeait son bras avant et s’attachait à ne pas rester dans l’axe. L’Espagnol poursuivait sur le même schéma au cours des rounds suivants, il mettait la pression et s’avérait bon cadreur bien sans toutefois parvenir à toucher nettement le Français. Le premier tiers du combat était équilibré, Jhon Jader Obregon était offensif mais son travail d’attaque était annihilé par la défense et la garde hermétique du Français qui n’avait pas omis de se faire respecter en plaçant une pure droite au second round. L’Espagnol s’obstinait à travailler en haut quand Bruno Surace se laissait acculer dos aux cordes, celui-ci bloquait la majorité des frappes, quand il n’absorbait pas les impacts en effectuant un retrait du buste. Le visiteur restait dangereux, Bruno Surace devait rester concentré, son adversaire donnait des coups qu’il bloquait alors que lui demeurait avare tout en étant infiniment plus précis. Le danger d’une telle tactique étant de convaincre positivement les juges.

A partir du 7e round, l’ex champion de France prenait la mesure de son rival du soir, toujours aussi à l’aise dos aux cordes, il répliquait avec sa droite ou son crochet gauche à la tête. Il restait focus sur sa stratégie initiale qui commençait incontestablement à devenir payante. Au 8e round, il bloquait un crochet droit et répliquait par un crochet gauche puis il contrait avec un autre crochet gauche à la mâchoire. Un coup que l’Espagnol accusait nettement, le Français enchaînait et éprouvait durement son adversaire, il ne restait que vingt secondes et Jhon Jader Obregon accrochait et faisait chuter le Français, gagnant au passage quelques précieuses secondes. Bruno Surace se faisait violence au round suivant pour le gagner nettement en allant au contact avec détermination. Se sachant probablement en retard au pointage, Jhon Jader Obregon osait une accélération au 11e, Bruno Surace temporisait et récupérait. L’Espagnol tentait le tout pour le tout à la dernière reprise. Il pressait à nouveau Bruno Surace qui se laissait acculer une nouvelle fois dos aux cordes, la garde haute, il bloquait les coups et il contrait avec un crochet gauche puis enchaînait avec deux droites à la face pour envoyer son adversaire au tapis. Durement éprouvé et probablement plus très lucide, Jhon Jader Obregon commettait l’erreur de revenir au contact, le Français plaçait sa droite et il saoulait de coups l’Espagnol à qui M. Marco Marzuoli évitait un dur KO en s’interposant pour stopper le combat.

Bruno Surace pouvait laisser éclater sa joie, après cinq longs mois semés d’embûches, il touchait la juste récompense de ses efforts après avoir livré un combat de haut niveau face à un très bon adversaire. On connaissait le Bruno Surace talentueux mais un tantinet dilettante, samedi soir il a franchi un palier en se muant en combattant déterminé pour aller chercher avec brio une victoire et une ceinture Européenne.

Samedi soir au Cosec Pablo Neruda des Mureaux, Khalil El Hadri (17 v, 2 d) a conquis la ceinture EBU Silver des poids super-plumes en battant Anthony Riviere (12 v, 6 d, 1 n) par décision majoritaire (114-112, 114-113, 113-113). Le Muriautin prend ainsi sa revanche sur un adversaire qui l’avait battu pour le titre national en 2021.

Plus de détails à venir sur ce championnat EBU Silver.

Hier soir à Aix en Provence, l'invaincu Bruno Surace (25 v, 2 n) est devenu champion EBU Silver des poids moyens en battant l'Espagnol, jusqu'alors invaincu, Jhon Jader Obregon (11 v, 1 D) par arrêt de l'arbitre au 12e et dernier round.

Au cours de la même soirée, Kodjo Yetongnon (12 v, 6 d, 3 n) s'est emparé du titre de champion de France des poids légers aux dépens du local Abdelrahim Achour (10 v, 5 d, 1 n) qu'il a battu par décision partagée (97-93, 96-94, 93-97).

Plus de détails à venir sur ces deux championnats.

Veuillez retrouver tout au long de la journée et en direct, les résultats des finales des championnats de France amateurs hommes et femmes 2023 qui se déroulent ce samedi 16 décembre au complexe Alain Mimoun de Deuil-La-Barre.

-81 Kg : Christelle Soron (Club des 3 Ilets) bat Angeline Lienard (Boxing Club Oignies) - RSC3

-+92 Kg : Georcy Taty Bouanga (Fight Industrie) bat  Moustapha Diop (Club Ath. Mun. de Bordeaux) - 3/2

-75 Kg : Tallya Brillaux (RSC Champigny sur Marne) bat Solana Ayivi (NSM Boxing Club) - 5/0

-80 Kg : Raphael Monny (Brain Boxing Académy) bat Kyllian Concy (Académie de Boxe Alain Marion) - 5/0

-70 Kg : Fanny Galle (Boxing Club de Garges) bat Erika Guerrier (Team COLAS-Pugil'Istres) - 3/2

-86 Kg : Sami Digherher  (Trégor Boxing) bat Abdoulaye Traoré (Bobigny Boxing 93) - 3/2

-54 Kg : Cyndelle Bachelet (Le Noble Art de Rouen) bat Coletivi Yetongnon (Club Ath. Mun. de Bordeaux) - 4/1

-57 Kg : Ryan Bieou (Anoula Boxe Club) bat Nassim Mourghi (BC Mussipontain) - 4/1

-50 kg : Maloway Canlers (Royan Océan Club Boxe) bat Océane Creyx (USSAP Boxe) - 5/0

-60 Kg : Mariame Sidibe (Boxing Club de Garges) bat Leila Meignan (TSB 38) - 5/0

-63 Kg : Faiza Chebli (Red Star Club Champigny sur Marne) bat Inès Grante (Boxing Beat Aubervilliers) - 3/2

-52 Kg : Kaelya Mopin (Boxing Club de Garges) bat Mayssoun Bourega (Bron Boxing Club) - 5/0 

-60 Kg : Berdan Dolasir (BC Olympique Pontois) bat Mohamed Ounai (Boxing Montfavet) -
3/2

-51 Kg : Nikee Cummings (BC Blagnac) bat Enzo Borrel (Boxe Culture Carcassonnaise) - 3/2

-48 Kg : Gloria D’Almeida (Boxing Club de Garges) bat Ambrine Zitouni(Boxing Toulouse Bagatelle) - 5/0

-63,5 K : Clément Saumon (BC Olympique Pontois) bat Sofiane Anki (AS. SPO. Illzach Modenheim) - 5/0

-54 Kg : Christopher Hyppocrate (Le Labo) bat Bilal Benali (BA Trélissacoise du Grand Périgueux) - 3/2

-57 Kg : Sthélyne Grosy (Boxing Lyon United) bat Marianne D’Antuono (Boxing Athletic Paris) - 5/0

-92 Kg : Soheb Boufia (ABC Roubaisien) bat Omar Zouhair (AS Mulhouse Boxe) - 5/0

-75 Kg : Chadi Baraia (Noble Art Boxing Association) Anatole Lemaire (Ring Paris 14ème) - 5/0

-66 Kg : Maelys Richol (Noble Art Boxing Association) bat Fatia Benmessahel (Bobigny Boxing 93) - 3/1

-71 Kg : Benny Nizard (Maccabi) bat Mamadou Bacary (AS. Corbeil Essonnes Boxing Club) - 5/0

-67 Kg : Hugo Grau (Boxe 85) bat Zykrallah Zouaoui (Une Boxe Pour Tous) - WO (forfait)

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Ce samedi 16 novembre à Aix en Provence, l’invaincu Bruno Surace (24 v, 2 n) tentera de conquérir le titre EBU Silver des poids moyens devant un autre invaincu en la personne de l’Espagnol Jhon Jader Obregon (11 v).

« J’ai encore du mal à réaliser que ce championnat va enfin se faire », confie le jeune Provençal échaudé par deux reports successifs. Initialement prévu en Espagne le six octobre, la rencontre fut annulée pour une blessure de l’Espagnol et remise au 18 novembre, une date à nouveau achoppée sans que l'on en connaisse encore la véritable raison. « Je tiens à saluer le gros boulot de mon manager Hamid Zaim pour que l’on puisse avoir ce championnat en France et remercier aussi Adbel Achour qui l’a intégré au gala au cours duquel il va disputer le championnat de France des poids légers. »

Bien qu’il soit licencié au NAPA (Noble Art du Pays d’Aix), Bruno Surace reste entrainé par "Kayser" Mourad Haddu. Les atermoiements du camp Espagnol ont eu des conséquences sur le quotidien du boxeur. « Je me suis retrouvé en précarité financière puisque j’avais pris un congé sans solde en octobre puis à nouveau en novembre pour préparer ce championnat qui n’a pas eu lieu. J’ai été contraint de reprendre le travail jusqu’au jour de la pesée. Hormis cela, la préparation s’est bien passée si ce n’est qu’elle fut longue et éprouvante. Mon entraineur a su créer des temps moins forts en surfant sur les entrainements passés pour ré accélérer un mois et demi avant ».  

Photo ©Fight Nation

Malgré ces contretemps, l’ex champion de France avoue ne pas avoir dévier d’un pouce par rapport à son objectif, il se refuse à accabler son adversaire, jugeant, « qu’il y a peut-être eu des choses extra sportives indépendantes de sa volonté » tout en confiant que ces mésaventures ont contribué à décupler sa motivation.

Bruno Surace a étudié le style et la boxe de Jhon Jader Obregon avec sa Team et sans dévoiler quel sera sa tactique, il a noté que son co challenger « était un très bon boxeur, vif et puissant » tout en doutant de sa capacité à demeurer performant sur la durée des douze rounds. « C’est une flamme qui s’éteint vite et même s’il faut demeurer prudent, je suis optimiste », confie Bruno Surace.

Le Marseillais s’appuie sur une boxe technique, ses vingt-six précédents adversaires ont échoué à mettre en échec sa mobilité et la variété de ses frappes et si son ratio de victoires avant la limite est peu élevé, il serait hasardeux d’en faire un boxeur inefficace. « Ma conception de la boxe n’est pas d’aller au contact à tout prix, j’ai trop vu de renversements où un boxeur gagnait et se faisait surprendre par excès de confiance. Je me dis que je dois rester sérieux tout au long du combat. La frontière entre le sérieux et le juste ce qu’il faut faire, elle est trop maigre, c’est un défaut mais si demain je prends un coup à la godille et que je tombe, que se passera-t-il ? » Fraichement diplômé, Bruno Surace explique que la boxe ne dure qu’un temps et bien qu’il aime profondément ce sport, il le pratique, « pour qu’il m’apporte quelque chose et pas pour combler un vide ».

Cinq mois qu’il attend ce championnat Européen, devenu Silver depuis le 1er septembre et synonyme d’entrée parmi l’élite des poids moyens du Vieux Continent. Bruno Surace a conscience des enjeux et des opportunités que cette ceinture lui ouvrirait mais il se refuse à l’évoquer, préférant demeurer concentré sur ce qui l’attend samedi soir du côté d’Aix en Provence et en direct sur Fight Nation.

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce second week-end de décembre.

Trois combats professionnels encadraient le retour de Tony Yoka et le championnat de France des poids mi lourds entre Dylan Colin et Gaetan NTambwe.

Le jeune poids mi-lourds, Voldy Toutin (6 v) a battu le Slovaque Vladimir Belujsky (13 v, 9 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 1er round. Une remise en crochet gauche après une esquive du Français a envoyé le Slovaque au tapis. Voldy Toutin ne l’a plus lâché pour l’expédier une nouvelle fois au sol incitant son coin à jeter l’éponge au moment où l’arbitre stoppait le combat.

En poids mi-lourds, Axel Yoka (1 v) a effectué des débuts victorieux en s’imposant devant Kevin Lesa Nguivason (5 v, 5 d) par abandon à l’appel du 4e round.

En poids super-welters, Victor Yoka (3 v) a battu aux points (59-55, 58-56, 59-55) Amin Benchia (2 v, 1 d).

Le poids lourd-légers, Sébastien Philippote (5 v, 5 d) a battu le Géorgien Sandro Tvauri (2 v, 3 d) par ko au 4e round.

Le poids lourds Tourangeau, Charly Masiya Mbuyi (4 v, 3 d) a battu le Girondin Fouad Shaili (2 v, 2 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre au 3e round.

Dans la catégorie des poids mi-lourds, le Slovaque Vladimir Idranyi (7 v, 21 d, 2 n) a causé une surprise en s’imposant avant la limite (TKO3) face au boxeur local Louis Delplanque (2 v, 3 d, 1 n).

En poids moyens, Zaire Fataki Tshitenge (10 v) s’est imposé aux points (59-55, 59-55, 58-56) devant Gregory Trenel (20 v, 12 d, 2 n).

L’espoir invaincu des poids super-moyens, Mustapha Zaouche (11 v) a surclassé aux points (59-51) le Gabonais Jojo Ndong Ekhoga (2 v, 10 d, 3 n).

En poids lourd-légers, Joachim Rouibah (1 v, 1 d, 1 n) et Alexis Cloarec (3 v, 2 d) se sont séparés sur un match nul (38-38).

Sofia Nabet (5 v) s’est emparée de la ceinture WBC Francophone des poids légers en battant aux points (100-90, 99-91, 99-91) la Hongroise Edina Kiss (16 v, 19 d).

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce premier week-end de décembre.

Sept combats professionnels encadraient le championnat WBO Inter-Continental des poids super-moyens de Kevin Lele Sadjo.  

En poids légers, Sofiane Oumiha (5 v) a une nouvelle fois montré l’étendue de son talent en dominant aux points (97-93, 97-93, 99-91) le Mexicain Jose Angel Napoles (15 v, 2 d, 2 n). Le triple champion du monde amateur a passé avec brio l’examen de la distance des dix rounds, une première pour lui dans les rangs professionnels.

Le poids super-welters, Milan Prat (21 v, 1 d) a effectué une rentrée victorieuse après son revers en Allemagne au mois d’Octobre dernier. « Natsuko » a largement battu aux points (80-70, 79-71, 78-72) le Vénézuélien Alfonso Blanco. Le jeune Français s’est appliqué à boxer sans chercher à tout prix le coup décisif. Il a malgré tout envoyé son adversaire deux fois au tapis lors du 8e et dernier round.   

L’invaincu poids super-welters, Bakary Samake (14 v) a battu le Péruvien Jairo Moran (8 v, 6 d) par arrêt de l’arbitre au 1er round. Bakary Samake a maintenant rendez-vous avec Ahmed El Moussaoui le 22 février au Zénith de Paris pour le plus gros défi de sa jeune carrière.

Le poids moyens Bilel Jkitou (18 v, 2 d) a battu dès le 1er round le Vénézuélien basé en Espagne, Michel Marcano (31 v, 10 d, 1 n).

En poids moyens, Gianni Carullo (3 v, 2 d, 1 n) a battu Rayane Yahia Berrouiguet (3 v, 1 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 6e et dernier round.

En poids super-légers, le jeune (19 ans) Lorenzo Cucchiara Lopez (3 v, 1 n) a largement battu aux points (40-36) le Nicaraguayen Bryan Castro (2 v, 12 d, 1 n).

En poids lourd-légers, le Cubain Lenar Perez (12 v) a signé une 12e victoire avant la limite, en autant de combats, en battant le Tchèque Vladimir Reznicek (14 v, 7 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre au 5e round.

En poids légers, l’inoxydable Guillaume Frenois (51 v, 2 d, 1 n) a surclassé aux points (80-70, 80-70, 79-71) le Vénézuélien Rafael Hernandez (36 v, 19 d, 4 n).

En poids moyens, Marceau Pourrier (4 v, 1 d) a battu aux points (40-36, 40-36, 40-36) le Géorgien Giorgi Kirvalidze (9 d).

En poids super-plumes, Morad Maizou (2 v, 1 n) et le Géorgien Davit Shervashidze (3 v, 16 d, 2 n) se sont séparés sur un match nul partagé (37-37, 39-37, 37-39).

En poids super-plumes, Jaouad Belmehdi (19 v, 1 d, 3 n) a battu l’Argentin Reuquen Cona Facundo Arce (17 v, 33 d, 2 n) par abandon à l'appel du 6e round d'un combat prévu en huit reprises. Jaouad Belmehdi a passé un enchainement de crochets des deux mains au corps puis a suivi avec un uppercut droit qui a envoyé l'Argentin au tapis.

En poids super-légers, Sofian Khaldi (1 v, 1 d) a battu aux points (40-34, 40-35, 40-35) l’expérimenté Nicaraguayen Reynaldo Mora (7 v, 78 d, 3 n).

Le poids lourds, Clément Gilet (5 v, 1 n) a battu par décision majoritaire (59-55, 57-57, 60-54) l’Ukrainien Pavlo Krolenko (3 v, 13 d, 1 n).

Fabrice Lewis Menayame (4 v, 11 d, 3 n) a remporté la finale de la coupe de France des poids lourd-légers en battant Anthony Carpin par abandon à l’appel du 7e round. Au moment de l'arrêt, Fabrice Lewis Menayame menait largement aux points en ayant emporté les six premières reprises pour les trois juges.

En poids super-welters, Melvin Moreau (12 v, 8 d, 1 n) s’est imposé aux points (76-75, 79-72, 77-74) devant Christophe Mbori Endanga (4 v, 5 d, 1 n).

Victoire Piteau (10 v, 2 d) s’est imposée aux points (60-54, 60-54, 60-54) face à la Serbe Ksenija Medic (3 v, 29 d, 2 n).

Faycal Rezkallah (9 v, 3 d, 1 n) s’est emparé de la ceinture WBC Méditerranée des poids légers en battant par décision partagée (98-92, 96-94, 95-96) l’Italien Vincenzo Finiello (17 v, 6 d, 2 n).

En poids plumes, Anaëlle Angerville (6 v, 2 d, 1 n) a battu la Serbe Tijana Draskovic (2 v, 8 d) par jet de l’éponge au 4e round.

Le poids mi-lourds Samir Ghodbane (5 v, 5 d) a infligé une 1ere défaite à Brian Omer (6 v, 1 d) en le battant aux points (58-55).

En poids welters, Pierre Armand (4 v, 1 d) a battu aux points (58-55) Virgile De Gonzaga (11 v, 19 d, 4 n).

Ce Samedi 2 décembre dans un Palais des Sports de Marseille comble, Kevin Lele Sadjo (21 v) a conservé sa ceinture WBO Inter-Continental des poids super-moyens en battant l’Argentin Abraham Gabriel Buonarrigo (12 v, 5 d) par arrêt de l’arbitre au 4e round.

Enorme évènement pour la boxe tricolore hier soir à Marseille, la célèbre plateforme digitale DAZN, retransmettait pour la 1ere fois une réunion made in France. Yohan Zaoui (Y12 Boxing) n’avait pas fait les choses à moitié en mettant au programme des boxeurs Français figurant parmi les plus spectaculaires du pays. Kevin Lele Sadjo était la tête d’affiche de ce copieux programme et il a pleinement assuré son rôle de leader en délivrant une impressionnante prestation face à un Sud-Américain solide comme un roc qui n’avait jamais été défait avant la limite.

Le Français faisait face à un adversaire plus grand que lui, l’Argentin utilisait son bras avant et sa mobilité pour empêcher son adversaire de raccourcir la distance. Le Francilien avançait en bougeant le buste et en utilisant ses feintes pour faire déclencher l’argentin et le contrer. La difficulté pour Kevin Lele Sadjo était de cadrer son remuant rival, quand il y parvenait, il délivrait ses redoutables crochets des deux mains au corps et à la face. Abraham Gabriel Buonarrigo démontrait qu’il n’était pas un faire-valoir mais un très bon boxeur à prendre au sérieux, ce que faisait le Français en mettant la pression sans rester dans l’axe et en resserrant sa garde haute. L’Argentin délivrait des enchainements bras avant, droite en ligne qui étaient bloqués par le Français. L’intensité montait d’un cran au second round avec de bonnes séquences de part et d’autre, Abraham Gabriel Buonarrigo touchait mais Kevin Lele Sadjo répliquait en alternant les frappes en bas et les crochets à la tête, suite à un coup de tête, il se déconcentrait en baissant la garde et son adversaire en profitait pour placer deux coups à la face. Le Cristolien répondait immédiatement en acculant l’Argentin le long des cordes pour lui envoyer ses crochets des deux mains.  

L’entreprise de démolition entreprise par le champion portait ses fruits, Abraham Gabriel Buonarrigo ne parvenait plus à le tenir à distance et il acceptait les échanges de prés. A la 4e reprise, Levin Lele Sadjo envoyait son adversaire au tapis avec un crochet gauche à la face. Sans se précipiter mais avec détermination, le Français ne lâchait plus sa proie, l’Argentin encaissait de durs coups à la face et il retournait au sol suite à crochet sur le haut du crâne. Il se relevait les yeux hagards et l’arbitre stoppait le combat pour le plus grand plaisir d’un public conquis par la détermination et la boxe spectaculaire de Kevin Lele Sadjo.    

Ce vendredi 1er décembre à Bolton en Anglettere, l'Anglaise Chloe Watson (7 v) est devenue championne d'Europe des poids mouches en battant aux points (97-93, 97-93, 96-94) Justine Lallemand (9 v, 3 d, 1 n) au terme d'un combat engagé.

La Française n’a pas démérité mais elle s’est heurtée à une boxeuse survoltée qui a souvent confondu vitesse et précipitation en se jetant tête en avant et en attaquant dans un style peu orthodoxe. Entraînée par le célèbre Ricky Hatton ex champion du monde des poids super-légers, Chloé Watson a effectué un pressing constant, longtemps contenu et contré par la vista de la Française.

Justine Lallemand avait bien débuté son combat en utilisant le contre, les remises et la mobilité. Chloé Watson attaquait bille en tête, elle encaissait un uppercut droit puis un autre, la droite de la Française la stoppait dans chacune de ses offensives. Les trois premiers rounds étaient bien gérés par Justine Lallemand, sa précision faisait la différence et si elle était parfois touchée par un coup isolé, c’était elle qui contrôlait les débats et mettait les touches nettes, notamment des enchainements droite, gauche et uppercut droit.

L’Anglaise accentuait sa pression au 4e round et l’Ardennaise prenait un crochet droit à la face, Chloé Watson se déchaînait et envoyait une série de frappes des deux mains sur les flancs de Justine Lallemand qui laissait passer l’orage avant de répliquer. Chloé Watson se jetait tête en avant mais encaissait les droites adverses, ses attaques demeuraient spectaculaires à défaut d’être efficaces, avec une propension à donner des coups derrière la tête, incitant la Française à passer le bras pour neutraliser son adversaire.

Passé le 6e round, le combat devenait haché et brouillon, l’Anglaise continuait son pressing et un uppercut droit lui faisait cracher son protège-dents. Telle une sangsue, elle ne lâchait pas une seconde son adversaire, la tête en avant et délivrant ses crochets larges. Une série d’échanges de crochets ponctuait la 7e reprise. A force de se déplacer et contenir les attaques désordonnées et brouillonnes de l’Anglaise, Justine Lallemand faiblissait quelque peu lors des 8e et 9e rounds, moins mobile, elle encaissait quelques frappes mais nullement éprouvée, elle réalisait une bonne dernière reprise même si Chloé Watson finissait avec une droite à la face.

Les dernières reprises avaient été disputées et émaillées d’accrochages, l’offensive à outrance et pas toujours maitrisée de l’Anglaise face à la précision et la variété des frappes de Justine Lallemand, les juges rendaient une décision unanime en faveur de la jeune Anglaise.  

Ce vendredi 1er décembre à Bolton en Angleterre, Justine Lallemand (9 v, 2 d, 1 n) disputera le titre Européen (EBU) des poids mouches face à l’Anglaise Chloé Watson (6 v).  

L’Ardennaise avait échoué de peu, décision partagée, en 2022 pour cette même ceinture en Italie après une préparation perturbée par les soucis de santé de sa maman. La Française s’est relancée en mai dernier avec une convaincante victoire devant la Belge Amy Naert, un succès qui lui a permis de se retrouver co-challengeuse au titre du Vieux-Continent. « J’avais prévu de présenter le championnat d’Europe de Justine au programme de la réunion que j’ai organisée le 4 novembre », indique Hamid Zaim, manager de Justine Lallemand. « J’avais tenté un coup de bluff au moment des enchères mais les Anglais avaient mis une belle somme et finalement ce sera plus intéressant de le faire chez eux, je suis confiant, elle a les moyens de la battre chez elle ».

La Team Hamid Zaim, forte d’une dizaine de personnes est partie mardi pour honorer une conférence presse ce mercredi avant la pesée du lendemain. « Je me sens très bien », annonce Justine Lallemand, « nous avons fait une super préparation pendant pratiquement huit semaines. Cela reste malgré tout un combat important, il y a un peu de stress et l’adrénaline commence à monter. Je ressens beaucoup de fierté de me retrouver là, Chloé Watson est une grande boxeuse et je suis heureuse de rencontrer les meilleures ».

L’Anglaise de 25 ans est invaincue et aura l’avantage d’évoluer à domicile devant ses supporters dans une ambiance comme seuls les Britanniques savent installer. L’Ardennaise n’est pas impressionnée, n’a-t-elle pas conquis le titre national à l’extérieur et pour bon nombre d’observateurs, elle aurait pu revenir d’Italie avec la ceinture autour de la taille. D’un naturel humble, Justine Lallemand se refuse à tout pronostic même si elle a confiance en ses qualités. « J’aurais l’avantage de la taille, on a étudié son style, c’est une fille rapide et explosive mais on a travaillé dur en conséquence. Rien n’a été laissé au hasard avec deux entrainements quotidiens six jours sur sept, en cumulant avec mon travail. Je pense être dans de meilleures dispositions que l’année dernière, je n’ai pas été blessée et je n’ai pas été perturbée par les évènements extérieurs cette fois-ci. Mon cousin Elias Zighen et Yoni Valverde m’ont préparée pour être au top vendredi soir ».

Le jeune Yoni Valverde qui a fait belle impression le 4 novembre dernier en remportant une ceinture IBO Youth, se déclare optimiste quant aux chances de Justine Lallemand, « on a bossé sur le travail à distance et la technique. Je suis confiant, à elle de mettre en pratique dans le combat ce que nous avons travaillé », conclut Yoni Valverde. La boxeuse Française ne partira pas favorite mais forte de ses qualités de styliste technique et de battante, elle peut réaliser l'exploit de revenir avec le prestigieux ceinturon bleu.

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