Dimanche huit juin à Broadbeach en Australie, le poids mi-lourds Dylan Colin (14 v, 2 d) s’est incliné aux points (77-75, 77-75, 78-74) devant l’Irlandais Conor Wallace (16 v, 1 d).
Le Français n’a pas été récompensé à la hauteur de sa très bonne prestation devant un boxeur classé mondialement, n° 2 IBF et n° 7 WBC/WBO. Dylan Colin a utilisé la bonne tactique en attaquant l’Irlandais qui affectionne la boxe à distance. Il a entamé le combat sans complexes en utilisant son bras avant et sa mobilité pour ne pas rester face à son adversaire, il a placé plusieurs fois sa droite au cours d’un premier round rondement bien mené. L’ex champion de France a surpris Conor Wallace en rentrant avec sa droite, impeccable en défense avec le buste constamment en mouvement, il s’est mis à l’abri des tentatives adverses.
Dylan Colin a continué d’attaquer à la troisième reprise pour placer ses droites gauches à la face. L’Irlandais s’est montré plus précis au quatrième round où il a touché avec un direct du gauche mais il s’est encore heurté à la mobilité du Français qui a terminé fort cette reprise. C’est incontestablement le Lorrain qui a dicté le rythme du combat et s’il ne disposait pas de la puissance de son rival, gaucher d’1,92 m, il n’en a pas moins donné beaucoup plus de coups. L’élève de Claude Jacquot s’est permis le luxe de faire reculer le champion local qui a accroché pour le gêner lors d’une sixième reprise dominée par Dylan Colin. Les deux derniers rounds ont été disputés mais là encore, c’est le Français qui s'est monté le plus précis malgré un court uppercut décoché par Conor Wallace. Sentant probablement qu’il pouvait réaliser l’exploit, Dylan Colin a poursuivi son pressing au dernier round pour terminer en trombe.
Malgré le verdict défavorable, le Français a montré qu’il était dans une phase ascendante et qu’il pouvait désormais rivaliser avec quelques-uns des meilleurs mi-lourds mondiaux, de bon augure pour la suite de sa carrière.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce premier week-end de juin 2025.
En super-moyens, Moreno Fendero (11 v) a battu le Letton Kristaps Bulmeistars (13 v, 4 d) par KO au premier round.
En welters, Mnatsakan Movsesyan (4 v) s’est imposé aux points (40-34, 40-34, 40-35) devant le Mongol Bazargur Jugder (16 v, 42 d, 4 n).
En plumes, Licia Boudersa (24 v, 3 d, 2 n) s’est imposée aux points (60-54, 59-55, 59-55) devant l’Espagnole Eva Cantos (9 v, 20 d, 1 n).
En welters, Messaoud Oubaali (12 v) s’est imposé par décision majoritaire (77-75, 78-74, 76-76) devant le Géorgien Levani Iankoshvili (4 v, 7 d).
En moyens, Maxence Damarey (6 v) a battu aux points (58-54, 58-54, 58-54) le Serbe Marko Nastic (2 v, 14 d).
En welters, Mohamed Drici (7 v, 4 d, 2 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 59-55) le Serbe Bogdan Draskovic (10 v, 18 d, 1 n).
En plumes, le Géorgien Davit Shervashidze (5 v, 20 d, 2 n) a battu aux points (40-35) Jeremy Rey (1 v, 1 d).
En lourds, Mikael Mathieu (9 v, 14 d, 3 n) s’est imposé aux points (40-36) devant le Géorgien Giorgi Khubejashvili (2 v, 1 d).
En plumes, Kesny Joseph (1 v) a débuté victorieusement sa carrière professionnelle en battant aux points (40-36) Kévin Dissaux (1 v, 10 d).
En super-moyens, Quentin Fontaine (7 v, 5 d, 3 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) Attemane Zanoune (3 v, 9 d, 1 n).
En moyens, Olcay Kaya (6 v, 2 d, 1 n) a battu Damien Lacoudray (3 v, 6 d, 4 n) par arrêt de l’arbitre au sixième et dernier round.
En légers Nassim Mourghi (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en battant le Géorgien Giorgi Potskhverashvili (1 v, 8 d) par décision majoritaire.
En welters, Faycal Rezkallah (9 v, 4 d, 1 n) s’est incliné par décision partagée (57-56, 56-57, 56-57) devant le Serbe Igor Pavlovic (3 v, 11 d, 2 n).
Ce samedi sept juin au Parc des Sports Alexis Vastine de Pont-Audemer, la rencontre entre l’équipe de France hommes et son homologue Cubaine, s’est conclue par une égalité avec 5 victoires de chaque coté.
Ce France vs Cuba conçu par Christophe Guillochon et organisé avec le concours de la mairie de Pont-Audemer et de son maire M. Alexis Darmois, a connu un beau succès populaire. Le présentateur a tenu à remercier la Fédération Française de Boxe et son Président Dominique Nato, « qui a énormément fait pour nous aider à la concrétisation de cet ambitieux projet qui nous tenait à cœur pour honorer la mémoire de Célie et Alexis ». L’hommage aux deux champions disparus il y a dix ans a été le fil conducteur d’une magnifique soirée de boxe ponctuée d’intenses moments d’émotion à l’image de celui provoqué par de longues minutes d’applaudissements d’une salle debout rendant hommage à la famille Vastine réunie sur le ring.
Côté sport, les oppositions ont tenu leurs promesses pour le plus grand plaisir d’un public Pont-Audemérien amateur de belle boxe.
- 50 kg : Alejandro Claro Fiz (Cuba) bat Nikee Cummings - 3/0
Les deux boxeurs ont travaillé au corps pour faire baisser la garde adverse. Le Cubain a su utiliser son bras avant et enchainer des frappes des deux mains au second round. Suite à un échange de directs du bras arrière à la dernière reprise, Alejandro Claro Fiz a confirmé sa légère domination avec un enchainement droite gauche.
- 55 kg : Christopher Hyppocrate bat Roland Martinez Perez (Cuba) - 2/1
Dans ce combat hautement tactique entre deux hommes qui boxaient sur la faute adverse, la victoire s’est jouée sur quelques actions décisives. Le jeune Français a connu quelques problèmes de distance au premier round avant d’ajuster le tir lors deux reprises suivantes. En attendant que le Cubain déclenche pour placer son bras arrière, il a marqué les touches qui lui ont permis d’acquérir un court succès.
- 60 kg : Mohamed Ounai bat Luis Enrique Vinet Garcia (Cuba) - 3/0
Le Français a réalisé une excellente prestation en dominant nettement son adversaire. Il a répondu du tac au tac aux attaques pour contraindre le Cubain à rompre les échanges au premier round. Mohamed Ounai ne s’est pas désuni au cours des deux autres reprises, son activé de tous les instants et sa variété de coups supérieure ont été récompensées par une belle victoire sur un boxeur de valeur.
- 65 kg : Lounes Hamraoui bat Leyan Tereja (Cuba) - 3/0
Dans ce quatrième combat entre gauchers, Lounes Hamraoui a utilisé son coup d’œil et son sens de l’anticipation pour contrer l’excellent Leyan Tereja. Le Français qui a semblé manquer un peu de rythme à ce poids, a assuré sa victoire en mettant les coups les plus nets lors de chaque round.
- 70 kg : Yusnier Sorsamo Ruiz (Cuba) bat Makan Traore - 3/0
Makan Traore n’a pas démérité, loin s’en faut, dans ce combat dur où les deux boxeurs ne sont pas ménagés. Le Cubain est parti vite en cherchant le travail au corps, le Français a répliqué avec ses crochets à la face. Au deuxième round, Makan Traore a systématiquement passé son crochet gauche à la face lors de chaque tentative de Yusnier Sorsamo Ruiz en bas. Le Cubain a continué de mettre la pression lors des trois dernières minutes et son incessant travail au corps lui a permis d’emporter la décision.
- 75 kg : Raykrol Leonard Reyes (Cuba) bat Momir Trbic - 3/0
Après un premier round au cours duquel, il ne s’est pas passé grand-chose, le visiteur a légèrement dominé les débats en profitant du manque d’activité de Momir Trbic. Le Cubain a assis sa domination à la troisième reprise malgré un sursaut du Français qui a connecté une belle droite.
- 80 kg : Yojerlin Cesar bat Keilor Daniel Garcia Rodriguez (Cuba) - 3/0
Le jeune Lyonnais a une nouvelle fois fait étalage de toute sa classe pour dominer techniquement son adversaire. Yojerlin Cesar a pris la direction du combat pour distiller son bras avant et enchainer avec son bras arrière. Le Français est demeuré concentré face à un Cubain que l’on devinait rude frappeur. Ses retraits du buste millimétrés sur les initiatives adverses et ses remises des deux mains ont fait merveille. Keilor Daniel Garcia Rodriguez a été mis en échec sur la majorité de ses tentatives par la clairvoyance du Français qui a déroulé sa boxe. Une technique de haut niveau qui fait de lui l’un des boxeurs phares de la nouvelle génération tricolore.
- 85 kg : Carlos Aguilera (Cuba) bat Abdoulaye Traore - 2/1
Le Cubain s’est jeté sur le Français dès l’entame du combat en délivrant de puissantes frappes des deux mains. Après un début compliqué, Abdoulaye Traore a peu à peu trouvé ses marques. En alternant sa garde, il a su gêner puis maitriser la puissance de son adversaire pour finir par faire jeu égal et placer quelques belles touches à la face au troisième round. Le Français s’est incliné mais il a montré de belles choses.
- 90 kg : Soheb Bouafia bat Nelson Jesus Williams Vaillant (Cuba) - 3/0
Magnifique prestation de Soheb Bouafia qui a dominé son adversaire sur tous les terrains. Un premier round livré tête contre tête où le Français a placé ses crochets des deux mains, se permettant même d’enchainer avec un uppercut. Dominé de près, le Cubain a opté pour le travail à distance mais là encore, c’est Soheb Bouafia qui a placé les touches les plus nettes. Le Nordiste n’a pas faibli lors des trois dernières minutes, son adversaire peinant à suivre le rythme imposé, a été contraint d’accrocher. Soheb Bouafia a terminé en roue libre un affrontement qu’il a remporté haut la main.
+90 kg : Julio Cesar La Cruz (Cuba) bat Nail Bacquet - abandon 2
Nail Bacquet avait le redoutable honneur de rencontrer le fleuron de la boxe Cubaine en la personne de Julio Cesar La Cruz qui a été acclamé par le public à son entrée dans la salle. Le jeune Français a débuté prudemment avant de s’enhardir devant la légende Cubaine, il a placé une belle droite à la face avant d’être touché par un crochet gauche qui l’a envoyé sur les fesses. Le coin tricolore a décidé de stopper son boxeur à l’appel de la seconde reprise.
« Nous avons affronté une équipe Cubaine qui est en reconstruction après les jeux olympiques, un peu comme nous, indique Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. C’est la relève des deux pays qui s’est affrontée ce soir. Cette rencontre nous a permis de travailler, car l’objectif de l’année reste les championnats du monde. Nos boxeurs vont monter en puissance en vue de cette échéance. Tous ne sont pas encore au top de leur forme, Lounes par exemple, n’avait plus boxé depuis avril 2024, à part un combat en pros, il va revenir doucement vers son meilleur niveau mais le résultat d’ensemble de nos boxeurs est encourageant. »
« Ce fut une belle soirée, explique M. Alberto Puig, le président de la Fédération cubaine de boxe. Les Français ont fait de beaux combats, j’aurais été content que Cuba gagne mais j’aurais été content pour mes amis Français si cela avait été l’inverse. Nos deux fédérations préparent Los Angeles 2028 avec de nouvelles étoiles montantes. J’ai apprécié l’hospitalité de cette ville où il y a beaucoup de culture boxe et du respect pour les hommes ».
Les deux équipes nationales se retrouveront samedi 14 juin aux Mureaux avec de probables changements dans la composition des deux sélections.
Le boxeur Lorrain (14 v, 1 d) rencontrera l’Irlandais Connor Wallace (15 v, 1 d) ce dimanche à Broadbeach en Australie dans un combat en huit rounds.
L’ex champion de France figurera dans une énorme réunion du calendrier Australien où pas moins de onze combats professionnels seront au programme, la tête d’affiche étant tenue par le championnat du monde des lourd-légers entre la méga star locale, Jai Opetaia et l’Italien Claudio Squeo.
Les choses se sont enchainées pour Dylan Colin après son affrontement avec Daniel Lapin en décembre dernier à Ryad. Malgré la défaite concédée devant le partenaire n°1 d’Oleksandr Usyk, le Lorrain a tapé dans l’œil de plusieurs observateurs présents en Arabie Saoudite. La suite, c’est l’entraineur Claude Jacquot qui nous la raconte, « Dylan a été sollicité par Artur Beterbiev pour l’aider à préparer au Canada son championnat du monde, la nouvelle s’est propagée et son nom a circulé, son agent Irlandais, Eoin Mundow nous a introduit là-bas et c’est comme cela que Dylan s’est retrouvé adversaire de Connor Wallace ». Dylan Colin a rapidement accepté l’offre, « c’est la suite de Ryad, comme toujours on y va pour gagner et livrer un beau combat.
Dylan veut également représenter dignement la France, c'est important pour lui. C'est aussi une belle occasion pour se montrer ». Le Français qui s’est envolé dimanche avec son équipe, s’est engagé avec Inside Out Boxing Agency, une agence de promotion et management basée au Royaume Uni, ne dispose pas d’un promoteur pouvant lui apporter des opportunités de combats, notamment à l’échelon Européen où les places sont chères dans les catégories lourdes. « Dylan a 31 ans, c’était compliqué pour l’EBU, les Britanniques disposent de gros moyens, nous avons donc décidé de saisir les occasions de boxer à chaque fois qu’elles se présenteront sans non plus faire n’importe quoi », explique Claude Jacquot.
Après l’Ukrainien Daniel Lapin (1,98), Dylan Colin va de nouveau être confronté à un « géant » (1,92 m) pour la catégorie. Connor Wallace est un gaucher qui affectionne le travail à distance où il peut mettre à profit ses longs segments tout en étant nettement moins à l’aise lorsqu’il subit le pressing et le corps à corps. Le sociétaire des Arts Martiaux Toulois, multiple champion du monde dans plusieurs disciplines de boxe pieds-poings, ne partira pas favori mais sa rigueur à l’entrainement, sa technique et ses facultés d’adaptation aux styles adverses l’autorisent à viser une belle victoire à l’autre bout du monde. A noter que la réunion sera diffusée sur DAZN en PPV aux alentours de midi, heure Française, dimanche .
La championne Française s’envolera ce mercredi quatre juin pour les USA où elle sera officiellement intronisée à l’International Boxing Hall Of Fame lors de la réunion annuelle de l’institution qui se tiendra du 5 au 8 juin 2025 à Canastota dans l’état de New York.
Anne Sophie Mathis fait partie de la promotion 2025 aux côtés de légendes telles que le Philippin Manny Pacquiao et les Américains Michaël Nunn et Vinny Pazienza. La Lorraine qui fut championne du monde pour plusieurs fédérations dans trois divisions de poids, boxeuse n°1 mondiale toutes catégories de poids confondues à la fin des années 2000, fait incontestablement partie des cinq plus grandes boxeuses de l’histoire de la boxe. « J’ai vécu tellement de grands moments dans la boxe qu’il me semblait difficile de revivre un jour quelque chose d’identique, pourtant avec cette distinction, on m’offre un exceptionnel cadeau que je reçois les yeux écarquillés comme quand j’étais enfant », confie Anne Sophie Mathis.
Soucieuse de représenter la France et son savoir-faire à l’étranger, la Française a développé un partenariat avec la marque Saison 1895 qui l’habillera pour l’occasion. L’International Boxing Hall Of Fame a prévu plusieurs évènements au cours de ces quatre jours, nous reviendrons en détails sur le déroulement de cette prestigieuse cérémonie qui récompensera une boxeuse et une femme d’exception.
Ce samedi soir, à Saint-Méloir-des-Ondes, Franck Zimmer (15 v, 3 d) est devenu champion de France des mi-lourds en battant aux points (100-90, 100-90, 99-91) Kevin Thomas Cojean (32 v, 15 d, 3 n).
En s’imposant nettement sur les terres de son co-challenger, le Poitevin a réussi une grosse performance puisqu’il s’est adjugé un troisième titre national dans une troisième catégorie de poids. Sofien Bahi, son jeune entraineur ne cache pas sa satisfaction, « Franck a réalisé une belle prestation, le pointage prouve que ce fut un combat à sens unique, sans manquer de respect à Kevin. Nous l’avions déjà boxé deux fois avec Thomas Faure, je savais comment préparer la rencontre. La stratégie était de lui mettre la pression pendant les quatre premiers rounds, nous avons vu que nous étions en avance et j’ai demandé à Franck de boxer sur les jambes en deuxième partie de combat et la tactique a bien fonctionné ». L’entraineur ne tarit pas d’éloges sur son poulain, « il a un coup d’œil exceptionnel, j’ai rarement eu un boxeur avec une telle aisance technique ».
Franck Zimmer, qui vient d’avoir 27 ans, a évolué en poids moyens et super-moyens avant d’opter pour les mi-lourds suite à une grave blessure aux vertèbres qui a nécessité près de deux ans de soins et repos. Le champion fut d’ailleurs à deux doigts de devoir renoncer à la boxe, grâce à son énorme capacité de résilience et un gros travail, il est revenu à son meilleur niveau et il semble capable de reprendre sa progression pour aller encore de l’avant et viser au-delà des frontières. « Je vais le mettre au repos, la préparation a été intense pour ce combat qui était son premier dix rounds depuis deux ans ». Tout sourit au coach du BCC Labo Fenioux, « Nous possédons trois jeunes de grand talent avec Franck, Ephrem (Bariko) et Lauryne Brankaer. Je ne sais pas encore quelle sera la suite mais j’aimerais bien que Franck passe au rang supérieur, style EBU Silver. Il m’a fait un cadeau inoubliable en m’offrant sa ceinture de champion de France sur le ring », conclut Sofien Bahi.
Fidèle à ses habitudes de gentleman, Kévin Thomas Cojean fait preuve de fair play en saluant la performance de son vainqueur. « Il a mérité sa victoire, il a produit les accélérations qu’il fallait, il a fini plus frais, respect à lui. On a fait un beau combat qui a plu au public. Il a beaucoup bougé et je ne suis pas à l’aise avec ce style. J’ai cherché l’épreuve de force alors que ce n’était pas forcément ce que l’on avait travaillé avec « Momo » (Morgan Le Gall, son entraineur). Je suis déçu par le résultat mais la soirée a été réussie, je reconnais ma défaite, ce n’est pas comme quand c’est serré, c’est la loi du sport, il faut savoir l’accepter ».
A trente six ans, la question de l’avenir sur les rings se pose pour le Breton qui serait devenu triple champion de France des mi-lourds, s’il l’avait emporté samedi soir, « je ferais peut-être encore un ou deux combats pour partir sur une victoire mais à mon âge, je ne rêve plus, je sais que je suis proche de la fin et je ne veux pas faire les combats de trop », indique le sympathique et lucide « KTC ».
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce dernier week-end de mai 2025.
Franck Zimmer (15 v, 3 d) est devenu champion de France des mi-lourds en battant aux points (100-90, 100-90, 99-91) Kevin Thomas Cojean (32 v, 15 d, 3 n) . Lire le compte-rendu ICI
En moyens, Enzo Marguerite (6 v) s'est imposé par arrêt de l'arbitre au 4e round devant Gadzhimurad Ibragimov (3 v, 8 d, 2 n).
En super-coqs, Kelvin Madjid (3 v, 2 d, 1 n) a mis KO au 5e round l’Argentin Leonardo Baez (5 v, 11 d).
En moyens, Nassim Hamitouche (2 d, 1 n) s'est imposé aux points (58-54, 57-55, 58-54) devant Brian Bernier (1 v, 1 d).
En légers, Ibrahim Fofana (2 v, 2 d) a battu aux points (58-55, 58-55, 60-54) Faysal Benatallah (1 v, 1 d).
En moyens, Benoit Demik (11 v 5 d) s'est imposé par décision majoritaire (58-56, 58-56, 57-57) devant Joackim El Kaim (6 v, 15 d, 5 n).
En super-moyens, Mark Jamiu (3 v, 6 d, 1 n) s’est imposé aux points (59-55, 59-55, 58-56) devant Izac Durand (2 v, 1 d).
En légers, Idriss Labidi (4 v) a battu aux points (59-55, 59-55, 59-55) Danilo Mano Teua (1 d, 1 d).
En lourd-légers, le combat entre le Tunisien Sadok Sebki (8 v, 22 d, 3 n) et Thierry Groguhet (2 d, 1 n) a été sanctionné par une décision de match nul partagé (58-56, 56-58, 57-57).
En super-plumes, Paul Japhet Mwanjwango (1 v, 2 d, 2 n) et Mathis Rei Rosa (1 v, 1 n) se sont quittés sur un match nul majoritaire (57-57, 57-57, 58-56).
En super-légers, Walid Ouizza (20 v, 3 d) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Vénézuélien Jampier Oses (21 v, 16 d, 1 n).
En lourds,le Biélorusse Artsiom Charniakevich (5 v, 37 d, 1 n) a mis KO au 4e round Yannick Willaime (2 v, 2 d) .
En super-légers, Selai Tatlot (8 v, 1 d, 1 n) a battu aux points (60-53) l’Argentin Edisson Boudiwan (5 v, 10 d, 2 n).
Le VADA (Voluntary Anti-Doping Association) a annoncé jeudi que le Mexicain Jaime Munguia a été testé positif à des métabolites de la testostérone suite à un contrôle antidopage effectué après le combat revanche face au Français Bruno Surace le 3 mai dernier en Arabie Saoudite.
Cette substance figure sur la liste des produits interdits par l’AMA (Agence Mondiale Anti dopage), elle est utilisée pour favoriser la croissance musculaire et la performance sportive entre autres pratiques dopantes. Le Mexicain a maintenant dix jours pour demander l’analyse de l’échantillon B. Si cet examen s’avérait à nouveau positif, Jaime Munguia serait probablement suspendu tout en écopant d’une amende et sa « victoire » sur Bruno Surace serait transformée en No Contest.
Le Français qui avait causé la surprise de l’année 2024 en mettant KO le Mexicain chez lui, avait accepté un combat revanche cinq mois plus tard. A cette occasion, il avait été stupéfait de constater que son adversaire avait repris neuf kg entre la pesée du matin et le lendemain matin. Bruno Surace avait mis cela sur le compte du cutting poussé à l’extrême, une pratique malheureusement devenue courante au plus haut niveau mondial chez les professionnels.
Le Marseillais s’est dit « choqué » à l’annonce du contrôle positif de son adversaire, « un boxeur que j’admirais », confie-t-il. « Je suis pour le respecte de la présomption d’innocence même si je ne me fais pas d’illusion sur le résultat de l’échantillon B. On m’a privé d’un combat à armes égales alors que rien ne m’obligeait à lui accorder une revanche puisque j’avais gagné par KO. Je l’ai fait pour la beauté du sport, je me sens trahi. Je souhaite que justice me soit rendue ».
Ce mercredi soir au palais des sports de Agde, Diego Natchoo (31 v, 3 d, 5 n) a conservé son titre EBU Silver en battant l’Italien Giovanni Rossetti (14 v, 4 d) par disqualification au onzième round.
Ce championnat EBU Silver constituait le point d’orgue du gala organisé par les Patrac’s Brother, une réunion qui a de nouveau connu un beau succès populaire avec pas moins de 1200 personnes dans la salle dont le Président du département de l’Hérault ainsi que d’autres personnalités régionales et locales.
Ce combat revêtait une importance particulière pour Diego Natchoo qui avait l’opportunité de s’ouvrir une voie royale vers un championnat d’Europe des poids moyens. Un objectif légitime pour l’ex double champion de France qui figure au plus haut niveau national depuis près d’une décennie. « L’indien » a abordé le combat en se comportant en patron comme l’avait préconisé son entraineur, Frédéric Patrac, ex champion d’Europe des poids coqs, « on savait qu’il boxait sur les jambes et qu’il allait fuir. Diego a marché sur lui, l’Italien n’est pas arrivé à le contrer donc il a collé et il a craché plusieurs fois son protège-dents ». Malgré son jeune âge et un talent certain, Giovanni Rossetti a montré beaucoup de métier, « il bougeait bien, il mettait deux coups puis partait et quand il manquait un peu d’oxygène, il s’accrochait, mettait un peu le coude pour temporiser l’action. Il n’a pas été dangereux pour Diego qui a produit un bon travail offensif à mi-distance et l’Italien a souffert sur les coups ». Le transalpin qui boxait la bouche entrouverte a écopé de deux avertissements pour avoir craché son protège-dents au sixième et onzième round avant d’être à nouveau averti et donc disqualifié dans cette avant dernière reprise.
L’Agathois a convaincu en montrant ses facultés d’adaptation à tous types d’adversaires, « il a fait le travail et rempli son contrat, il est prêt pour un championnat d’Europe », conclut Frédéric Patrac. Robin Dolpierre, superviseur EBU, abonde dans le sens de l’entraineur Agathois en soulignant la qualité du combat, tout en estimant que M. Lee Every, le troisième homme sur le ring, avait pris la décision qui s’imposait en disqualifiant Giovanni Rossetti. « Il a perdu six fois son protège-dents et au troisième avertissement, l’arbitre Anglais n’avait pas d’autre solution ».
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce quatrième week-end de mai 2025.
Mattar Garcia (7 v) est devenu champion de France des poids lourds en battant Mekki Salhi (6 v, 3 d) par KO au 8e round. Compte rendu ICI.
En lourd-légers, Karamba Kebe a réussi des débuts professionnels victorieux, en battant Robin Reguillot (4 v, 3 d) par décision partagée (58-56, 59-54, 56-58). Avec cette victoire, Karamba Kebe s’est qualifié pour la finale du challenge Jean-Claude Bouttier où il sera opposé au vainqueur de l’autre demi-finale entre Anthony Carpin et Rani Hadj-Aissa.
En super-moyens, Dany Schneider (3 v, 1 d, 1 n) s’est imposé par décision majoritaire (57-57, 58-56, 58-56) devant Junior Niaty (2 v, 1 d).
Guillaume Lorenzo (11 v, 6 d) s’est emparé du titre national des poids légers en mettant KO au 7e round Abdel Achour (10 v, 6 d, 1 n).
Plus de détails à venir sur ce championnat de France.
En super-mouches, Lauryne Brankaer (7 v, 2 n) s’est imposée aux points (80-72, 79-73, 78-74) devant l’Anglaise Gemma Rueg (8 v, 15 d, 1 n).
En welters, Freddy Nguetsop (2 v, 1 d) a battu aux points (58-56, 59-55, 78-74) James Londinière (3 v, 2 d).
En super-plumes, Isis Pizagou Logerie (1 n) et Ashley Rabereau (1 n) qui effectuaient leurs débuts professionnels se sont quittées sur une décision de match nul partagé (38-38, 38-39, 38-38).
En légers, le combat entre Justin Dieme (2 v, 9 d, 3 n) et et Abdelkader Bouakrif (1 n) s’est soldé par une décision de match nul partagé (57-57, 55-57, 56-55). Comme le veut le règlement en pareil cas, il a été fait appel au préférentiel et c’est le Biterrois Justin Dieme qui s’est qualifié pour la finale du challenge Jean-Claude Bouttier où il sera opposé à Marc Baro.
En mouches, Theo Ticout (6 v, 1 d) a battu par KO au 3e round le Colombien Jeison Cervantes (14 v, 41 d, 3 n).
En super-coqs, Kevin Dissaux (1 v, 9 d) s’est imposé par décision partagée (58-56, 58-56, 57-58) devant Teddy Fernandes De Araujo (3 v, 6 d). Les deux hommes s’étaient déjà rencontrés deux fois et le Toulousain avait gagné les deux combats.
En mi-lourds, Ousmane Dubourg (1 v, 1 n) et Cédric Severac (3 v, 12 d, 3 n) se sont quittés sur une décision de match nul partagé (56-58, 58-56, 57-57).
En moyens, Enzo Scotto (2 v, 5 d, 1 n) s’est imposé aux points (58-55) devant Jugurtha Rebahi (5 v, 3 d).
En moyens, Bakary Diarassouba (1 v, 6 d, 1 n) et Lais Monny (3 v, 3 d, 2 n) se sont quittés sur une décision de match nul partagé (58-56, 56-58, 57-57).
En super-moyens, Hadillah Mohoumadi (25 v, 6 d, 2 n) s’est imposé aux points (58-56, 59-55, 59-55) devant le Géorgien Nodar Robakidze (18 v, 54 d, 7 n).
En légers, Mariam Sidibé (4 v, 1 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) la Hongroise Orsolya Moldovan (2 v, 5 d).
En super-welters, Chadi Baraia (2 v) a battu le Géorgien Viktori Kutubidze (1 v, 7 d) par arrêt de l’arbitre au 2e round.
En super-moyens, Leonel Ngaibona (2 v) a battu aux points (40-36, 40-36, 40-36) le Géorgien Giorgi Nanava (1 v, 13 d).
En super-légers, Jordan Gonzalez (6 v, 5 d, 5 n) a battu le Géorgien Gela Tegasvili (3 v, 8 d, 1 n).