Ce samedi soir à la maison des sports de Nevers, Sofiane Khati (17 v, 5 d) a conservé son titre de champion de France des poids moyens pour la 3e fois en battant Noel Lafargue (10 v, 3 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre au 4e round.

Deux semaines après avoir rencontré Souleimane Mohammedi à Aix-En-Provence, le Nivernais a livré une magnifique prestation face à un vaillant challenger. Il s’est installé en patron dès le début du combat en se tenant au centre du ring pour distiller son jab, Noel Lafargue a donné plusieurs coups, tous esquivés par le champion qui a durement contré à la face.

Le challenger n’avait d’autre solutions que d’attaquer, à distance il était dominé par la technique de son rival. Il avançait avec détermination en délivrant des frappes des deux mains. Sofiane Khati bloquait puis sortait en remisant avec un crochet gauche. Il malmenait Noel Lafargue et il l’envoyait au tapis en fin de 2e round. Le challenger montrait ses facultés d’encaisseur au round suivant où il se faisait à nouveau contrer par un uppercut droit. Sofiane Khati était précis mais son adversaire tenait. Le champion de France accélérait à la 4e reprise, son direct du bras avant giclait au visage de Noel Lafarge, Sofiane Khati insistait avec de dures frappes au corps, Noel Lafargue ne bronchait pas, il avançait jusqu’à ce que le champion de France ne le cueille avec un magistral crochet gauche à la mâchoire.

Resté au sol pendant le compte de l’arbitre, le challenger se relevait au compte de sept et l’arbitre le stoppait, le coin de Noel Lafargue ayant par ailleurs jeté l’éponge au moment où M. Houari Radjah arrêtait le combat.

Ce soir à la Kingdom Arena de Ryad (Arabie Saoudite), Le Français (14 v, 1 d) a subi sa 1ere défaite face à l'invaincu gaucher Ukrainien Daniel Lapin (11 v). Dylan Colin s'est incliné aux points (100-90, 99-91, 99-91) dans ce combat qui attribuait les ceintures IBF international et WBA continental des poids mi-lourds.

Après un an sans boxer et pour une première à l’étranger, Dylan Colin n’avait pas choisi la facilité en rencontrant l’invaincu Ukrainien de prés de deux mètres et partenaire d'entrainement d'Oleksandr Usyk, champion du monde inconstesté des poids lourds. Comme prévu, la taille et les longs segments de Daniel Lapin furent les principaux obstacles à contourner pour le Français.

Il démarrait prudemment en tournant sur la droite de son adversaire, il se faisait contrer par un long direct du bras arrière lors de se première tentative d’attaque. Un gauche en ligne qui freinait ses ardeurs, pourtant il persistait dans ses intentions au 2e round, avec l’objectif de casser la distance sans risquer de se faire cueillir par un boxeur qui n’attendait que ce moment. Dylan Colin parvenait à placer une droite puis un gauche à la face.

Daniel Lapin contrôlait à distance et le combats se résumait à une partie d’échec où les actions étaient réduites au minimum, le public commençait à siffler, réclamant plus de spectacle mais les deux boxeurs restaient concentrés pour appliquer leur schéma tactique. Dylan Colin était le plus entreprenant des deux mais la majorité de ses offensives se heurtaient à l’impénétrable défense Ukrainienne. Les rounds se suivaient et se ressemblaient, l’ex champion de France faisait bonne figure mais ne parvenait pas à approcher suffisamment près de Daniel Lapin pour être aussi efficace qu’il l’aurait souhaité.

On le savait gravement malade, la triste nouvelle est tombée ce vendredi matin, le grand champion Calaisien s’est éteint cette nuit, il avait 59 ans.

Photo © Paul CORDURIE

La boxe et le sport à Calais sont indissociables de la famille Jacob dont l’histoire s’étale des années cinquante jusqu'aux années à 2020 avec trois générations de Jacob dont le plus beau Fleuron fut Thierry qui aura porté les couleurs de la ville sur le toit du monde un soir de Mars 1992. Jacques, le père, avait ouvert la voie, les fils suivront, Jacky l’ainé d’abord, puis les jumeaux Thierry et Bruno et enfin Hervé avant que les petits enfants n’assurent la relève. Dès les premiers assauts en boxe éducative, le jeune Thierry montre d’étonnantes aptitudes pour la boxe, il débute les combats amateurs à 16 ans et devient champion de France la saison suivante à 17 ans ! Trois autres titres nationaux suivront, le surdoué et élègant Nordiste réussira l’exploit d’être vice-champion du monde junior en 1983 à Saint-Domingue. Déçu de ne pas être retenu pour les JO de Los Angeles, Louis Gomis y représenta la France, Thierry Jacob disputa ses premiers combats dans les rangs indépendants, où les néo-professionnels pouvaient alterner entre amateurs et pros.

En janvier 1987, il deviendra champion de France des poids coqs en s’imposant par arrêt de l’arbitre devant la mitraillette Marseillaise Alain Limarola. Cette même année, toujours à Calais, il est à deux doigts de réussir l’exploit de devenir le champion du monde que la France attend depuis le second sacre d’Alphonse Halimi en 1960, il envoie trois fois au tapis l’Américain Kelvin Seabrooks, tenant du titre IBF, goute également aux affres de la bâche avant d’être arrêté sur blessure aux arcades au 9e round. En 1988, Thierry Jacob, s’inclinera, une nouvelle fois avant la limite en championnat d’Europe devant Fabrice Benichou qui le mettra KO avec l’un de ses coups magiques lançés à la godille. Le gaucher Calaisien a 23 ans, il a déjà disputé 28 combats pros, ses arcades se sont fragilisées, il se refera une santé en alignant sept victoires de rang, puis il deviendra champion d’Europe des poids coqs suite à une prestation de très haut niveau face à l’Anglais Duke McKenzie, futur champion du monde dans deux catégories. Le Français défendra deux fois son titre du Vieux-Continent avant de retrouver une chance mondiale pour un titre mondial.

Le 20 mars 1992 à Calais, Thierry Jacob détrône le redoutable Mexicain Daniel Zaragoza de son titre de champion du monde WBC des poids coqs. Il est alors au sommet de son art mais il s’inclinera trois mois plus tard aux USA lors de sa 1ere défense. Cueilli à froid par l’Américain Tracy Harris Patterson, il est arrêté au second round. Thierry Jacob mettra un terme à sa carrière en 1994 à l’âge de 29 ans. Il aura disputé 45 combats pros et remporté 39 victoires dont 20 avant la limite.

Photo © Paul CORDURIE - Presse sports

Le champion Calaisien deviendra entraîneur puis manager aux côtés de son frère Jacky. Le duo connaitra la réussite avec Romain qui décrochera les titres de champion de France et d’Europe des super-plumes avant que le cadet Joffrey ne devienne également champion de France des super-welters. Grande figure du sport Calaisien, Thierry Jacob était avant tout, un extraordinaire passionné du Noble Art qu’il aura incarné avec brio tant sur les rings qu’autour. Le monde de la boxe en France est en deuil et pleure un immense champion, un homme aimé et adulé par tous les Calaisiens, qui aura consacré une grande partie de sa vie à cette boxe qu’il aimait tant.

Le comité directeur de la Fédération Française de Boxe et son Président M. Dominique Nato, présentent leurs sincères condoléances à la famille et aux amis de Thierry Jacob.

Ce mercredi soir au Palais de la Mutualité à Paris, Milan Prat (25 v, 1 d) s’est emparé de la ceinture WBO Global des poids super-welters en battant le Vénézuélien, établi à Barcelone, Evander Castillo (15 v, 2 d) par arrêt de l’arbitre au 4e round.

Au-delà de la victoire, c’est la prestation du Drancéen et sa métamorphose qui est à retenir. Le Milan Prat frappeur démolisseur, posé sur ses appuis et en constante recherche du coup dur a laissé la place à un boxeur mobile, utilisant à merveille son direct du bras avant en préparation d’attaque sans pour autant avoir perdu sa redoutable efficacité. Hier soir, devant un homme dangereux qui avait abrégé quatorze de ses quinze précédentes victoires pour une défaite, « Natsuko » a remarquablement construit son combat en élevant son niveau round après round avant de porter l’estocade à la 4e reprise.

Le Français a surpris son monde en se servant de ses jambes et de son jab d’entrée de jeu, son adversaire la garde haute a avancé mais n’a trouvé que le vide pendant les trois premières minutes. Milan Prat est resté dans son plan au second round, il a donné son direct du bras avant à la face puis enchainé avec sa droite au corps, le Vénézuélien tentant de casser la distance pour décocher ses terribles crochets des deux mains. Des coups que le Français a évité en réalisant des esquives basses. Le Français a fait preuve d’une inhabituelle patience, réfléchi et méthodique, moins lourd et plus explosif, il a semblé avoir retrouvé la vitesse d’exécution qui était l’un de ses principaux atouts dans les rangs amateurs. Au 3e round, il a encaissé une droite sans broncher avant de connecter durement la même frappe à la face de son adversaire. Milan Prat a accéléré au 4e round et suite à une série, il a envoyé Evander Castillo au tapis. Piqué dans son orgueil, le Vénézuélien a continué à attaquer pour se faire toucher par la dure droite du Français. Milan Prat a alors placé de nombreuses frappes qui ont incité M. Ammar Sakraoui à stopper le combat.

La poids coqs Romane Moulai (5 v), qui effectuait son 3e combat en moins d’un mois, s’est à nouveau montrée convaincante face à l’expérimentée Vénézuélienne Debora Rengifo (19 v, 14 d, 1 n) qu’elle a battu par arrêt de l’arbitre au 6e round d’un combat prévu en huit. La Française a envoyé son adversaire au tapis au 1er round avant de la déborder sur chacune de ses accélérations. Romane Moulai s’est montrée trop rapide de bras pour la solide Debora Rengifo qui a longtemps retardé l’échéance. Au 6e round, la visiteuse a récolté un avertissement pour accrochages répétés avant d’encaisser une terrible série des deux mains qui lui a valu d’être stoppée par l’arbitre.

En poids welters, Cédrick Peynaud (11 v, 9 d, 4 n) et Naim Bellahcene (6 v, 5 d, 2 n) se sont quittés sur un match nul majoritaire (57-57, 57-57, 58-56).

En poids légers, Rassoul Doukaev (8 v) s’est imposé devant le Vénézuélien Marlembron Acuna (13 v, 11 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 3e round.

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce second week-end de décembre 2024.

L’invaincu Kevin Lele Sadjo (23 v) a battu l’Argentin Diego Gabriel Chaves (30 v, 11 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 4e round.

Le poids lourd Mourad Aliev (13 v) a conservé sa ceinture WBC international en infligeant une 1ere défaite à l’Italien Davide Brito (6 v, 1 d) par arrêt de l’arbitre au 6e round.

En lourd-légers, Brice Clavier (11 v, 6 d, 1 n) a battu aux points (78-73, 78-73, 76-75) David Radeff (13 v, 21 d, 3 n).

En légers, Enzo Grau (4 v, 1 d) s’est montré impressionnant devant le Colombien John Asprilla (9 v, 4 d). Une reprise pour prendre la température avant de recevoir les consignes du papa entraineur lors de la minute de repos pour envoyer son adversaire deux fois au tapis au 2e round. Une démonstration d’efficacité qui a incité M. Patrick Moussa à stopper le combat.

En super-welters, Romain Bartra (4 v) a battu aux points (59-55, 58-56, 59-55) Maike Garros (1 v, 4 d).

En super-welters, Lucas Podvin (4 v, 1 d) s’est imposé aux points (40-36, 40-36, 39-37) face au Polonais Daniel Przewieslik (3 v, 17 d, 2 n).

En lourd-légers, Yann Mansogo Ada (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en infligeant un KO au 1er round à l’Anglais Steven Mark Crame (1 v, 4 d).

En moyens, Stevens Bonicel (7 v, 4 d, 2 n) a battu aux points (78-74, 77-75, 79-73) Elian Damiens Dhebecourt (6 v, 4 d).

En welters, Emilie Sonvico (3 v) a surclassé aux points (40-36, 40-36, 40-36) l’Anglaise Francesca Taylor (4 d).

En moyens, Diego Natchoo (29 v, 3 d, 5 n) a battu aux points (59-55, 58-56, 59-55) le Géorgien Sandro Jajanidze (12 v, 33 d, 2 n).

En super-moyens, Mbemba Miesi (13 v, 8 d, 5 n) s’est largement imposé aux points (60-53, 60-53, 60-53) face au Géorgien Valeri Gojiashvili (7 v, 14 d, 2 n).

En super-moyens, Abdelnour Bouadi (3 v) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Géorgien Giorgi Nanava (1 v, 9 d).

En lourd-légers, Nicolas Salsi (12 v, 5 d, 1 n) a battu le Serbe Stefan Mihailov (8 v, 28 d, 3 n) par arrêt de l'arbitre au 6e round.

En welters, Sofian Khaldi (2 v, 1 d) a dominé aux points (39-35, 40-35, 39-36) le Serbe Miroslav Ivanovic (9 d).

En plumes, Djamal Hadjab (6 v) a battu aux points (59-55, 59-55, 60-54) le Kenyan Ronald Olkwera (3 v, 4 d).

En coqs, Ibrahim Boukedim (2 v) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-53) le Géorgien Bacho Jintcharadze (5 v, 17 d, 1 n).

En super-moyens, Mohamed El Achi (21 v, 6 d, 4 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 59-55) le Tchèque Tomas Podlas (4 v, 9 d).

En super-moyens, Adagio McDonald (8 v) s’est imposé aux points (60-53, 60-53, 60-53) devant le Tunisien Sadok Sebki (8 v, 20 d, 2 n).

En légers, Faysal Benatallah (1 v, 1 d) a battu aux points (39-37, 39-37, 39-37) Yoann Rhodier (2 d).

En légers, Mohamed Charef (2 v, 14 d, 1 n) a battu le Serbe Radomir Jovanovic (3 v, 9 d) par arrêt de l’arbitre au 4e round.

Nehemie Kiadia (3 v) a mis KO au 1er round le Géorgien Mamuka Mtiulishvili (1 v, 2 d)

En super-moyens, Matteo Hache (12 v, 2 d) a battu Jérôme Tardivel (1 v, 5 d, 1 n) par KO au 1er round.

Hier soir à Tijuana, Bruno Surace (26 v, 2 n) a réussi l’incroyable exploit de mettre KO au 6e round le Mexicain Jaime Munguia (44 v, 2 d).

Fantastique, inouï, historique, les superlatifs manquent pour évoquer l’immense performance réalisée par le jeune Français sous les yeux médusés du grandissime Julio César Chavez. Il faut remonter à 1997 avec la victoire de Khalid Rahilou face à Frankie Randall aux USA pour retrouver trace d’une telle victoire à l’étranger pour un boxeur Français. Car ne nous y trompons pas, Bruno Surace a créé un séisme dans la boxe mondiale en mettant KO Jaime Munguia, une performance que le grand Saul « Canelo » Alvarez, seul autre vainqueur du Mexicain, n’était pas parvenu à réaliser.

Bruno Surace avait surpris en acceptant un défi qui paraissait insensé face à un homme aussi réputé et dangereux que Jaime Munguia, le Marseillais qui évolue dans la catégorie en dessous, avait confié avoir un plan, et on a finalement constaté qu' il avait bien préparé son affaire. Le Mexicain ex champion du monde WBO des poids super-welters avait défendu victorieusement cinq fois son titre avant de monter en poids moyens puis en super-moyens où il faisait figure d’épouvantail derrière l’autre superstar Mexicaine et mondiale, l’intouchable Canelo. Le poids moyen quasi inconnu, à part des initiés, malgré son invincibilité en 27 combats et ses titres de champion de France et EBU Silver, s’est révélé au monde entier en montrant une rare intelligence de combat et un mental hors du commun.

Le provençal était arrivé souriant et étonnamment serein dans l'arène bondée et toute acquise à la cause du champion local, même la grandiloquente présentation du légendaire Jimmy Lennon ne l’avait pas perturbé. Concentré et dans sa bulle, Bruno Surace abordait le combat comme il sait si bien le faire, en boxant sur la faute adverse et en contre. Il remisait avec un crochet gauche après une tentative du Mexicain puis utilisait son bras avant. Jaime Munguia se faisait plus pressant au 2e round et sur un enchainement ponctué d’un crochet gauche à la mâchoire, il envoyait Bruno Surace au tapis. Un dur moment pour le jeune Français, combien de temps allait-il pouvoir tenir face à une telle puissance de frappe ? Bruno Surace récupérait rapidement, le jeune boxeur montrait alors que ses moyens de défense étaient de haut niveau car il n’allait pratiquement plus prendre un coup dangereux à la tête. La garde haute et hermétique, les coudes repliés et collés le long du corps, il laissait l’ex champion du monde s’user à lui marteler les flancs pour remiser avec son crochet gauche en sortie. Le 3e round avait été celui de la récupération pour Bruno Surace, il allongeait son bras avant à la 4e reprise, Jaime Munguia poursuivait ses tentatives de destruction et le frisson passait à chaque fois qu’il coinçait le Français le long des cordes et qu’il envoyait ses séries au corps. Bruno Surace tenait bon, toujours aussi fermé, il utilisait magnifiquement les cordes pour effectuer ses retraits du buste, sans oublier de remiser en sortie.

Le Français faisait jeu égal avec le terrifiant Mexicain au 5e round, il plaçait un uppercut gauche suivi d’une droite à la face, Jaime Munguia devait alors se demander qui était ce boxeur qui lui résistait autant, alors que ce combat ne semblait être pour lui qu’une répétition avant un duel face à Christian Mbili en avril pour une place de challenger face au roi Canelo. Il eut la réponse au round suivant, Bruno Surace était rigoureusement resté dans son plan et sa boxe qui consistait à exploiter la moindre ouverture pour s’y engouffrer. Il contrait une première fois avec une droite suite à une attaque de son adversaire et il anticipait une seconde offensive de Jaime Munguai pour le cueillir d’une droite à la pointe du menton. Le Mexicain s’affalait de tout son long sur la bâche, l’arbitre commençait à le compter et il l’arrêtait pour le plus grand bonheur d’un Bruno Surace qui ne réalisait pas encore qu’il venait de provoquer un tsunami dans le monde de la boxe mondiale.  

Ce soir au Casino de Monte-Carlo, l'invaincu Léonardo Mosquea (16 v) est devenu champion d'Europe des lourd-légers en battant l'Anglais l’Anglais Cheavon Clarke (10 v, 1 d) par décision partagée (116-113, 115-112, 113-117). Le Français a démarré en trombe et a expédié son adversaire au tapis dans la 1ere minute de combat.

Plus de détails à venir sur ce grand combat.

Ce soir au Casino de Monte Carlo, Licia Boudersa (23 v, 3 d, 2 n) s'est inclinée aux points (100-90, 100-90, 100-90) face à la Brésilienne Beatriz Ferreira (6 v) qui conserve son titre de championne du monde IBF des légers.

La tâche s’annonçait compliquée face à l’une des deux meilleurs poids légers au monde, la seconde étant l’Anglaise Caroline Dubois, elle s’est avérée insurmontable pour Licia Boudersa qui a donné son maximum mais qui est tombée devant plus forte qu’elle.

La Brésilienne se montrait offensive dés le premier coup de gong, Licia Boudersa tournait en se tenant à distance mais elle encaissait un enchainement gauche droite à la face. La Sud-Américaine élevait le ton au 2e round et donnait un aperçu de ce que serait sa tactique : attaquer, attaquer et frapper sous tous les angles ! Licia Boudersa subissait le travail au corps et les frappes de son adversaire dont quelques-unes étaient données à la limite de la régularité. Le direct du bras avant de la Nordiste connectait mais il n’empêchait pas la championne du monde d’avancer. La Brésilienne étant constamment à l’offensive, l’ex championne d’Europe ne parvenait pas à s’organiser lors de ces premiers rounds, Licia Boudersa délivrait un direct du gauche suivi d’une droite en ligne mais elle recevait un uppercut droit puis une droite alors que le gong retentissait en fin de 3e round.

Le combat se disputait sur un rythme élevé, les deux boxeuses n’avaient pas le temps de souffler, les coups partaient d’un côté comme de l’autre. La Brésilienne, véritable machine à donner des coups, continuait d’imposer sa pression et son débit, la Française utilisait bien ses jambes pour se déplacer latéralement et se mettre hors de portée, elle partait de loin et touchait avec sa droite puis ressortait. Le pressing incessant de la championne du monde fatiguait Licia Boudersa qui montrait une remarquable abnégation pour résister et répliquer même quand elle était dans le dur. La Française faisait front, elle était dominée mais ne s’avouait pas encore vaincue. Elle procédait par des coups isolés alors que Beatriz Ferreira délivrait des séries de cinq ou six frappes, comme au 8e round où elle enchainait crochet droit en bas, uppercut à la face.

La Brésilienne accélérait à la 9e reprise et Licia Boudersa serrait les dents pour ne pas sombrer sous la déferlante qui s’abattait sur elle. Elle était éprouvée, autant par les coups reçus que par les efforts consentis pour résister et contrer la tornade Brésilienne pendant les rounds précédents. Beatriz Ferreira tentait d’abréger le combat lors de l’ultime round, la Française tenait bon même si elle encaissait un dernier double uppercut. La championne du monde conservait son titre avec brio, malgré la défaite, Licia Boudersa n’a pas à rougir d’être tombée face à une boxeuse de ce niveau qui n’a pas fini de faire parler d’elle.   

Ce samedi 14 décembre à Monte-Carlo, la Lilloise (23 v, 2 d, 2 n) tentera de détrôner la Brésilienne Beatriz Ferreira (5 v), championne du monde IBF des poids légers.

Une opportunité inattendue pour la Française qui a été contactée pour ce combat, proposition que la vaillante championne Nordiste s’est empressée d’accepter. La tâche s’annonce ardue face à une boxeuse qui n’a que cinq combats pros à son actif mais qui figurait encore parmi les meilleures légères au monde aux JO de Paris. Championne du monde amateur 2019 et 2023, finaliste olympique 2020, médaille de bronze à Paris et championne du monde pro à son 4e combat, les grandes lignes du CV de Beatriz Ferreira parlent d’elles-mêmes et situent la valeur de la championne Brésilienne.  

Pas de quoi impressionner outre mesure Licia Boudersa qui annonce respecter la tenante du titre tout en ayant bien l’intention de créer la surprise et s’emparer de sa ceinture. Elle évolue deux catégories en dessous mais n’a pas d’inquiétudes quant à ses aptitudes à 60 kg, « Je boxe en plumes et super-plumes, mais je suis grande et elle est petite et puis je suis à 60 kg hors combat, ce n’est pas un problème ». La préparation s’est bien passée avec des sparrings de qualité telles que Mailys Gangloff et Hélène Lacombe qui possèdent un profil similaire à celui de la Sud-Américaine. « Je me sens bien face à ce style de boxeuse offensive et plus petite que moi, je pratique une boxe en ligne et mon allonge est un plus », indique Licia Boudersa. « Elle sera plus lourde que moi et c’est une excellente boxeuse, on a mis en place une stratégie, je n’ai rien à perdre et tout à gagner. Elle n’a jamais disputé 10 rounds, comment va-t-elle gérer et digérer la distance ? Je suis prête pour ce championnat du monde ».

La Française se dit honorée d’avoir été sollicitée pour un tel rendez-vous, preuve en est ainsi donnée que sa notoriété a dépassé les frontières de l’hexagone. Elle a disputé sept combats pour des ceintures internationales et mondiales et n’en a perdu qu’un seul, son dernier championnat d’Europe face à Rima Ayadi. Ce championnat du monde promu par Eddie Hearn qui va se dérouler dans un cadre prestigieux, en présence de personnalités, est-il de nature à troubler la Lilloise qui est arrivée à Monaco mercredi matin avec son entraineur Hocine Soufi ? « Pas du tout, avant c’aurait été le cas, plus maintenant, je suis expérimentée et j’arrive à faire abstraction de l’environnement. Je viens pour faire mon métier et gagner en restant concentrée sur ma boxe et mon objectif », conclut Licia Boudersa.

Après avoir mené un long combat contre la maladie, M. René Fromont s’est éteint lundi soir à Rouen, il avait 87 ans.

Début des années cinquante, M. Bernard Emo, éducateur de rue créa une école de boxe à la Croix de Pierre, un quartier de Rouen où les jeunes, en majorité des ados ayant perdus un parent pendant la seconde guerre mondiale, s’installaient dans la délinquance. Le jeune René fut pris en main par M.Emo et dirigé vers le sport et plus particulièrement la boxe, une discipline pour laquelle il aura donné toute son énergie pendant de longues décennies.

Tour à tour boxeur amateur puis professionnel, René Fromont aura disputé 17 combats pros (10 victoires et 7 défaites) entre 1964 et 1967. Champion du Grand Ouest, le Rouennais connut son heure de gloire à Rouen en 1967 quand il rencontra Marcel Cerdan Jr. Un combat qui eut un gout amer pour René Fromont qui dominait les débats mais qui fut disqualifié pour chocs de têtes. Déçu, il mettra fin à sa carrière après cet affrontement, il avait 30 ans. C’est tout naturellement qu’il rejoignit celui qui l’avait initié au BCR (Boxing Club de Rouen), M. Bernard Emo avait ouvert un centre de prévention spécialisée, baptisé AREJ (Association Rouennaise d’Education de la Jeunesse). René Fromont deviendra éducateur spécialisé puis cadre en tant que chef de service. Il n’aura de cesse d’utiliser la boxe comme vecteur social pour sortir les jeunes de la rue et de la délinquance tout en poursuivant son rôle d’entraineur auprès de boxeurs confirmés.

Au lendemain de sa disparition, toutes celles et ceux qui l’ont côtoyé et connu, louent une belle personne empathique et dévouée à la cause de la jeunesse en difficulté, un homme au grand cœur pour qui la boxe était un moyen d’expression et d’action. Son implication fut tellement inspirante que son fils Marc Fromont a suivi ses traces en prenant le relais comme éducateur et entraineur et qu’à son tour, Charlène la fille de ce dernier, s'apprête à reprendre le flambeau au Boxing Club Rouennais.

Le comité directeur de la Fédération Française de Boxe et son Président M. Dominique Nato, présentent leurs sincères condoléances à la famille et aux amis de M. René Fromont.

L’inhumation de M. René Fromont aura lieu le lundi 16 décembre en l’église de Franqueville-Saint-Pierre à 10h.       

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