Ali, une légende en 5 combats

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Si Muhammad Ali est le plus célèbre de l'histoire, c'est autant pour son charisme que pour les combats mythiques qu'il a pu remporter. Retour sur cinq des plus marquants d'entre eux.
 
1964, contre Sonny Liston
 
 
Lorsqu’Ali, qui n’est encore que Cassius Marcellus Clay fils, se présente face à Sonny Liston, le boxeur le plus redouté de l’époque, la presse spécialisée s’attend à une boucherie. Liston, de 10 ans son aîné, est le puncheur le plus féroce de sa génération et rares sont ceux qui osent essayer de l’intimider à cause de ses liens établis avec la mafia. Clay franchit le pas : "Liston est un gros ours moche. Il sent l’ours aussi d’ailleurs. Une fois que je l’aurai battu, je donnerai son corps au zoo". Plus mobile et malin tactiquement, le futur « Greatest » épuise Liston et le pousse à faire arrêter le combat au 7e round pour décrocher son premier titre de champion du monde des poids lourds. Il annonce sa conversion à l’Islam dans la foulée du combat et, quelques semaines plus tard, sa décision d’adopter le nom Muhammad Ali.
 
1967, contre Ernie Terrell
 
 
Terrell decide de jouer sur la susceptibilité d’Ali avant leur combat en refusant catégoriquement de l’appeller par son nouveau nom, même durant les premiers rounds. Supérieur dans l’échange, le natif de Louisville décide de ne pas mettre K.-O. son challenger et de le faire souffrir sur la durée à la place. Avant chaque coup meurtrier ou presque, il prend le temps de demander à son adversaire : « Quel est mon nom ? Quel est mon nom ? ». Terrell jette l’éponge au 15e round et la presse dénonce le comportement jugé cruel d’Ali.
 
1974, contre Joe Frazier
 
 
Vaincu par ce même Frazier sur décision des juges trois ans plus tôt, Ali prend sa revanche sur le ring du Madison Square Garden. L’avant-combat est presque aussi spectaculaire que l’opposition elle-même, puisque les deux rivaux s’empoignent dans un studio télévisé après qu’Ali ait traité son adversaire d’ignorant et laissé entendre que seuls les blancs et les membres du Klu Klux Klan le soutenaient. Alors âgé de 32 ans, Ali défend à merveille face à un Frazier encore marqué par la perte de son titre mondial face à George Foreman et lui assène les coups suffisants pour être déclaré vainqueur à l’unanimité.
 
1974, contre George Foreman
 
 
Voilà probablement le combat le plus célèbre de Mohamed Ali, tout du moins celui qui a le plus forgé sa légende. Un statut d’outsider face à un George Foreman plus jeune et qui écrase alors ses concurrents un par un, la ferveur de la population de Kinshasa qui entonne des « Ali Bomayé » (« Ali, tue-le ») sur son passage et une stratégie géniale (le « Rope and Dope ») ont permis à cette opposition de rester dans les annales. Après avoir décidé de rester près des cordes et d’encaisser les coups pourtant surpuissants de « Big George », Ali sort du bois et met Foreman K.-O. dans le 8e round pour sortir vainqueur du combat le plus médiatisé du siècle.
 
1975, contre Joe Frazier
 
 
La belle entre les deux ennemis jurés a lieu aux Philippines un an après le « Rumble in the Jungle » face à Foreman. Les échanges sont intenses, violents et les deux vétérans semblent tous les deux au bord de l’évanouissement durant le combat. Ali évoquera plus tard cet affrontement comme « l’expérience la plus proche de la mort » qu’il ait connu. Alors qu’il est sur le point de jeter l’éponge d’épuisement, « The Greatest » voit Frazier déclarer forfait au sortir du 14e round. Les relations entre les deux hommes s'apaiseront après leur retraite et Ali assistera aux funérailles de Frazier en 2011 aux premières loges.

 

 

 

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