Ziani vs. Cornu tombe à l'eau !

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Son challenger, Sébastien Cornu, blessé à une cheville, ayant déclaré forfait, le Villeneuvois Samir Ziani, champion de France des poids des super-plume, affrontera l'Équatorien Alex Bone sans titre en jeu, vendredi soir à Blagnac (31), le club dans lequel il est licencié.

"Le fait de ne plus défendre votre titre de champion de France des super-plume, vendredi soir (1), et de changer, au pied levé, d'adversaire, vous contrarie-t-il ?

- Le problème surtout sera de s'adapter. Cornu est gaucher et propose une boxe plus variée que Bone qui est droitier et "rentre-dedans"… Droitier, ce n'est pas grave car moi je suis gaucher et c'est toujours un avantage mais il va falloir que je m'adapte par rapport à ce que nous avons travaillé. Je me préparais à "courir" après mon adversaire… Là probablement pas. Mais je ne sais pas comment il va réagir. Je vais devoir attendre le premier round, l'étudier un peu.

- La blessure de Sébastien Cornu est-elle sérieuse ?

- Oui… Lors d'un entraînement, il s'est occasionné une grosse entorse à une cheville. Il en a pour cinq semaines d'arrêt avant d'entamer la rééducation. Nous avons «discuté» par réseaux sociaux interposés… Il était désolé et je sais qu'il est sincère car je le connais (Ziani a déjà battu Cornu aux points à Brive le 15 mars 2014), c'est un courageux, il n'est pas de ceux qui se défilent. Il va se soigner et compte toujours me rencontrer. De mon côté je lui ai souhaité un rétablissement rapide pour qu'on puisse le faire ce combat titre en jeu. C'est ainsi que nous avons terminé notre échange sur internet.

- Sauf qu'auparavant vous allez devoir affronter un nouveau challenger officiel, non ?

- Oui, Karim Chakim probablement…

- Revenons à ce combat livré et perdu en décembre au Danemark face à un adversaire redoutable, le Ghanéen Richard Commey (18 combats, 18 victoires dont 17 avant la limite !). Un risque inutile ou une bonne expérience ?

- Une bonne expérience dans la mesure où l'échec, pour litigieux et vexant qu'il soit (94-96 deux fois ; 93-97), ne me pénalise pas dans les classements. Je l'ai fait parce qu'il fallait que je boxe. Cela faisait six mois, depuis mon championnat de France victorieux, que je n'avais plus livré de combat et à mon âge (24 ans), il me faut de la compétition, pour évoluer, progresser. Je ne veux pas me contenter de deux combats dans l'année. C'était un adversaire expérimenté, qui frappait dur et j'ai pu me tester. Il m'a permis de bien travailler sur les esquives, la mobilité, le coup d'œil mais aussi sur des séquences offensives plus courtes, plus efficaces. Je suis resté fidèle à ma boxe généreuse mais en me montrant plus réactif défensivement et meilleur gestionnaire offensivement. Au final je suis très content.

- Votre lucidité étonne beaucoup chez un jeune boxeur comme vous…

- Disons que j'ai trop vu de gens qui n'étaient rien tout en se prenant pour des grands se casser la g... ; de jeunes boxeurs notamment qui se la jouaient à l'américaine. Mais on est en France et on est Français. On n'a pas la mentalité, la culture, des Américains. "Se la péter", là-bas ils aiment ça, pour attirer le monde. Ici, il vaut mieux rester humble et bosser. Et puis je suis bien entouré, familialement autant que sportivement".

19h45 salle du Ramier à Blagnac : cinq combats pros avec, outre Samir Ziani, Doudou Ngumbu, Arsen Goulamirian, Mickaël Diallo et Anouar Boumejjane.

Propos recueillis par J.-P. O.

Source : La Dépêche.fr

 

 

 

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