Yves Mikael Taha (10 v, 2 d, 1 n) a causé la surprise ce vendredi 31 mars à Grande-Synthe dans la grande réunion promue par Gérard Teysseron/Europrom en détrônant l’invaincu champion de France des poids super-légers, Hassan Amzile (5 v, 1 d). Le Massicois s’est imposé aux points : 97-93, 97-93, 98-92.
Hassan Amzile avait battu Yves Mikael Taha en finale de la coupe de France, il y a deux ans par décision partagée au terme d’un combat accroché mais bien géré par le talentueux ex pensionnaire de l’équipe de France.
Avec ses longs segments et sa science du ring, Hassan Hamzile semblait parti pour rééditer la même performance dans le Nord. Il maitrisait le 1er round en allongeant son direct du bras avant et se mettre ensuite hors de portée par un rapide pas de retrait dans le premier round. Mikael Taha passait à l’offensive à la reprise suivante, il décochait son large crochet gauche à la face pour surprendre le champion en titre. Les mains bien hautes, il bloquait les remises d’Hassan Amzile, celui-ci insistait mais ses coups ne parvenait pas à transperce l’hermétique garde de son adversaire. Yves Mikael Taha mettait son empreinte sur le combat, round après round, il produisait l’action supplémentaire qui lui octroyait un avantage certain.
Hassan Amzile n’avait pas son rendement habituel, des frappes moins tranchantes et une défense poreuse par rapport à ses précédentes prestations où il était difficile de le prendre en défaut. Un jour sans ? Yves Mikael Taha ne se posait pas de question, armé de sa détermination à gagner ce championnat national, il mettait tout le poids du corps dans ses larges crochets des deux mains sans parvenir à ébranler son rival mais avec suffisamment de conviction pour le fatiguer.
" j’étais fatigué mais il l’était encore plus que moi "
Quand Hassan Amzile, touchait en bas, Yves Mikael Taha répliquait à la face en crochets. Le combat se disputait à un rythme élevé, l’élève de Mohamed Seigneuret ne faiblissait pas, il finissait fort alors que Hassan Hamzile semblait émoussé physiquement.
« Nous connaissions ses points forts et ses points faibles, confesse le nouveau champion de France, nous avons travaillé pour contrer sa grande taille et sa boxe à distance. Nous nous étions préparé pour faire dix rounds à fond en lui rentrant dedans, la stratégie était de gagner la bataille du physique. Je me suis fait violence, pour aller chercher ce titre, j’étais fatigué mais il l’était encore plus que moi. Je remercie mon entraineur Mohamed Seigneuret et Simon Bakuo, mon préparateur physique. Je suis fier d’être champion de mon pays, on verra ce que l’on fera maintenant, pour l’instant c’est repos en famille ».