Yvan Mendy ne faiblit pas

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

Ce samedi 3 décembre, dans le stade de Tottenham, à Londres, le Picard (47 v, 1 n, 5 d) remettra en jeu sa ceinture continentale des légers face à l’Ukrainien Denys Berinchyk (16 v). Avec, comme d’habitude, pas le droit à l’erreur.

Avant d’évoquer le fond, attardons-nous à la forme, en l’occurrence, une méga soirée dans un stade de foot empli de dizaines de milliers de spectateurs. Une configuration qui n’effraie pas pour autant en rien le Français, lui qui s’est déjà produit dans des circonstances comparables, le 22 septembre 2018, à Wembley, contre Luke Campbell, au même programme que le championnat du monde des lourds entre Antony Joshua et Alexander Povetkin. Cette fois, le main event mettra aux prises Tyson Fury à son compatriote Dereck Chisora, toujours chez les hommes forts. « Je n’appréhende pas du tout, assure le champion d’Europe. Le rêve de chaque pro est de monter sur le ring devant une foule immense. Je suis arrivé à ce niveau depuis quelques années. C’est ce que je t’attendais. Si l’on commence à avoir la tremblote dans ce genre de situation, autant changer de sport. » Voilà pour le contenant.

Le contenu, lui, s’annonce corsé mais pas indigeste. « Denys Berinchyk (a conservé un style amateur, analyse Yvan Mendy. Sans prétention, c’est un adversaire à ma portée. Il en découd tantôt en gaucher, tantôt en droitier. C’est un produit de l’école ukrainienne, ce qui signifie, par exemple, qu’il change régulièrement de position de garde. Il aime bouger, ne pas rester en face et vous faire frapper dans le vent. A moi de ne pas tomber dans le piège en entrant dans son jeu. Si je m’énerve, cela tournera à son avantage. Je ne sortirai pas de mon game plan. Il faudra que j’impose ma boxe en marchant sur lui, en ne le laissant pas s’exprimer et en répondant à chacune de ses attaques. Si je laisse filer deux ou trois actions, je vais courir après le score tandis que l’objectif est, au contraire, de gagner les trois premiers rounds. » Sachant que conjoncture géopolitique oblige, le public devrait, par commisération, prendre fait et cause pour le résident de Kiev qui a, de surcroît, eu le courage de monter au front pour repousser les Russes.

«Honnêtement, je ne sais pas sur quoi un succès déboucherait»

De son côté, l’élève de Giovanni Boggia n’a pas dérogé à ses habitudes et s’est préparé en conséquence qu’il n’est pas du genre à faire des folies ni à se lâcher outre-mesure entre deux échéances dans le carré magique. Dès le début du mois d’août, il a donc repris du collier en se concentrant sur la Préparation physique générale (PPG), notamment sur l’endurance. Puis est venu le temps des mises de gants avec Khalil El Hadri, Sabri Sediri, Mehdi Sellami et Guillaume Frénois.

« Tous s’est bien déroulé. Je n’ai pas eu de pépin. Je suis confiant », assure, sans forfanterie, le tenant qui refuse de se projeter sur la suite en cas de victoire. « Honnêtement, je ne sais pas sur quoi un succès déboucherait, affirme-t-il. J’ai remporté beaucoup de titres intercontinentaux et internationaux au cours de ma carrière. J’ai même été numéro un WBC pendant plusieurs mois et ce n’est pas ça qui m’a permis de disputer un championnat du monde, rappelle le Maxipontain. Je ne me pose pas la question et je prends les choses comme elles viennent. En cas de victoire, je réfléchirais avec mon équipe. Les légers sont souvent une catégorie de passage. Je me dis qu’un jour, j’aurai une opportunité planétaire mais je ne fais pas de fixation là-dessus. » Chat échaudé…

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram