Yvan Mendy a toujours la flamme

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A trente-huit printemps, le Français (48 v, 1 n, 6 d) tentera, ce samedi, à Londres, de s’emparer du titre européen vacant des légers. Pour cela, il devra battre l’invaincu frappeur Sam Nokaes (13 v) qui a remporté toutes ses victoires avant la limite.

Quand on lui demande pourquoi il a accepté ce défi, a fortiori quasiment au pied levé, le Maxipontain répond : « Juste pour le challenge et pour le titre. Mes trois derniers combats ont été intéressants et excitants. Là, c’est à nouveau le cas. Donc je prends. » On l’entend d’autant mieux que le jeu peut en valoir la chandelle. Avec son hygiène de vie irréprochable, Le Lion isarien ignore les problèmes de poids et était enclin à descendre en super-plumes pour s’essayer dans cette catégorie. Seulement, il n’aurait alors pas bénéficié d’un classement continental aussi avantageux qu’en légers. Puis les planètes se sont alignées et les vents ont été porteurs. En effet, le tenant du sceptre EBU, l’AnglaisGavin Gwynne, ayant été battu, en mars, lors de son championnat WBA intercontinental en Arabie Saoudite, il a été automatiquement déchu. Après que le Belge Francesco Patera s’est désisté, Sam Nokaes a été désigné cochallenger. Quant à ses poursuivants sur la liste, ils ont tour à tour décliné la proposition de l’affronter, si bien que le Picard a été contacté et, lui, ne s’est pas débiné.

Qu’importe si son rival est un sacré puncheur. « Même si quand on monte sur le ring, on se retrouve face à un bonhomme, il n’y a pas d’appréhension particulière, assure Yvan Mendy. Les palmarès peuvent parfois induire en erreur. Ce n’est donc pas quelque chose que je regarde tellement. Honnêtement, je n’ai pas de game plan d’autant que ce match a été conclu tardivement et que j’ai été prévenu il n’y a même pas trois semaines. Il n’est pas possible d’améliorer grand-chose en si peu de temps. En outre, je n’ai pas beaucoup de vidéos du Britannique. Je ne le connais pas vraiment sur le plan pugilistique. Je m’adapterai une fois sur le ring et je miserai sur mon expérience. »

Reste qu’en en cas de défaite, la question d’un retrait des rings - après, bien sûr, un ultime jubilé à Pont-Sainte-Maxence - se posera invariablement. « Je ne veux pas faire les combats de trop, prévient le protégé de Giovanni Boggia. Je suis lucide. Si je sors de cette confrontation cabossé de partout, je raccrocherai. Cela ne m’empêche pas d’être convaincu que devant Sam Nokaes, j’ai toutes mes chances et que c’est jouable. J’y vais pour gagner. Je ne suis pas défaitiste. Je ne me pose pas la question de savoir si je n’ai rien à perdre ou si j’ai tout gagner. Je ne pense pas non plus à la suite. C’est le genre d’interrogations qui peuvent me parasiter. Ce qui prend le dessus, c’est le plaisir, celui d’aller en Angleterre, le pays de la boxe, d’y affronter un invaincu et d’être seul contre tous. C’est une pression que j’aime. »

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