C’était il y a un peu moins de trois ans. Dans la salle d’entraînement du gymnase Brossard de Romorantin, Tony Yoka et les boxeurs de l’équipe de France amateur suent à grosses gouttes. En ce début décembre 2012, lors d’une semaine solognote passée entre la Majo et la salle d’entraînement, le staff tricolore s’affaire à reconstruire un collectif, avec les JO de Rio en 2016 en ligne de mire. Tony Yoka en fait déjà partie. Qualifié pour les Jeux londoniens de 2012, mais éliminé au premier tour par le Canadien Simon Kean, le super-lourd français (+ 91 kg) a une revanche à prendre…

En stage avec l'équipe de France de boxe par lanouvellerepublique

Durant ces trois dernières années, il s’est préparé pour y parvenir. Jeudi dernier à Doha (Qatar), il a prouvé qu’il en était capable, devenant champion du monde amateur de sa catégorie après avoir dominé le Kazakh Ivan Dychko en finale. Une superbe victoire qui fait de ce Parisien de 25 ans, le troisième Français à décrocher un tel titre après Jérôme Thomas (2001) et Willy Blain (2003). Surtout, ce succès lui offre déjà un ticket pour les Jeux Olympiques de Rio. Quatre ans après avoir échoué à Londres. Trois ans après avoir effectué un court séjour à Romorantin et en Sologne.

Crédits photos : Karim de la Plaine, AIBA