Les tours se suivent et se ressemblent pour le Français qui a de nouveau fait une démonstration, en demi-finale des Mondiaux seniors, à Liverpool.

Face au Magyar Pylyp Akilov, le Tricolore a été fidèle à lui-même, impérial de maîtrise et de talent. « Avec lui, c’est toujours la même chose : provoquer l’adversaire, le laisser venir et le contrer. Comme d’habitude, il a très bien travaillé, au point que, parfois, le Hongrois paraissait complètement déboussolé et perdu, raconte Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. Il cherchait essentiellement à passer son bras arrière dès qu’il avait les pieds à plat. C’est pourquoi Yojerlin s’est souvent déplacé en arc de cercle avec deux options : soit attaquer avant que Pylyp Akilov ne déclenche, soit le provoquer pour le contrer derrière. Au troisième round, en revanche, il n’a fait quasiment fait que remiser car le Hongrois se jetait littéralement sur lui. Yojerlin a été très propre dans sa boxe. Il n’a, en outre, quasiment pas pris de coups et boxait en uppercuts les rares fois où il se retrouvait à mi-distance. »
« Sincèrement, il y a des raisons d’y croire »
D’une aisance impressionnante, il devra néanmoins lever davantage les mains, en finale, devant l’Ouzbek Javokhir Ummataliev qui est un frappeur puissant. « Il est plus petit et s’engage beaucoup mais en étant précis techniquement. Il sait, de surcroît, construire ses actions. Dans ces conditions, la stratégie consistera à le maintenir à distance et à privilégier des séries courtes pour rapidement sortir de la zone de contact. Sincèrement, il y a des raisons d’y croire », sourit Malik Bouziane