Le Tricolore (-80 kg) s’est incliné en finale des Mondiaux seniors, à Liverpool. Il n’empêche, à 21 ans, il a signé un exploit remarquable et pris date pour la suite.

« Devant l’Ouzbek Javokhir Ummataliev, qui est un très bon boxeur, Yojerlin n’était pas vraiment dedans au premier round, analyse Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. Il s’est laissé un peu surprendre par le style de l’Ouzbek qui, au lieu d’avancer franchement comme on pouvait s’y attendre, s’est montré prudent. Javokhir Ummataliev a, en outre, beaucoup donné son crochet du bras avant qui a parfois touché Yojerlin, lequel avait les mains basses. Il a même été compté même si, à mes yeux, il n’y avait pas lieu car il n’était absolument pas sonné. » Toujours est-il que cette décision a été lourde de conséquences et a quasiment décidé de l’issue du duel dans la mesure où le gain du round initial est allé à l’unanimité des juges à son rival.
« Il y a de quoi être optimiste pour l’avenir »
Dans le deuxième opus, le Tricolore a déployé sa boxe consistant « à rester au centre du ring, à travailler en ligne et à sortir de la zone de contact tout de suite après avoir attaqué pour ne surtout pas rester en face de Javokhir Ummataliev, poursuit l’entraîneur national. Par contre, son bras arrière pas toujours été suffisamment tranchant. Dès lors, les débats se sont équilibrés même si l’Ouzbek s’est davantage engagé, de surcroît intelligemment et sans se jeter. Enfin, dans le troisième round, les échanges ont été à sens unique en faveur de Yojerlin. Je ne vois pas comment il peut le perdre 5-0 alors que c’est lui qui a mis des coups, notamment en uppercuts après avoir désaxé, et imprimé des changements de rythme à mi-distance. »
Par delà le résultat, insiste Malik Bouziane, « il y a de quoi être optimiste pour l’avenir d’autant que Yojerlin a encore une grande marge de progression ».