Yazid Amghar n’en a pas fini

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Ce jeudi, chez lui, à Bobigny, l’invaincu Tricolore (25 v) recevra la réplique de l’Espagnol Frank Urquiaga (18 v, 1 n 3 d) dans l’espoir de décrocher la ceinture de l’Union européenne des légers et, en cas de victoire, de viser plus haut.

La question mérite d’être posée sans qu’elle n’ait rien d’offensant : pourquoi le Francilien remonte-t-il sur le ring à trente-trois printemps, alors que son dernier grand championnat date d’il y a quatre ans et qu’il a parfaitement réussi sa reconversion ? « J’ai un peu subi ce qu’ont subi l’ensemble des boxeurs, à savoir l’enchaînement de l’épidémie de Covid-19 et du très faible nombre de promoteurs qui organisent des réunions, répond-il. Néanmoins, l’opportunité de boxer sans titre en jeu, en juillet dernier, à Nice, face au Colombien Victor Julio, avec, à la clef, un succès aux points, a achevé de relancer la machine. Le but était ensuite de briguer une ceinture internationale ou celle de l’Union européenne. Finalement, c’est cette seconde option qui s’est présentée en légers, une catégorie dans laquelle je n’ai guère de difficulté à faire le poids et où je bénéficie d’un meilleur compromis vitesse-puissance même si j’ai remporté mes titres précédents en super-légers. »

N’avoir disputé que trois matchs depuis 2019 ne lui fait pas craindre une réacclimatation difficile au plus haut niveau. « Je suis toujours resté en condition et en lien avec le milieu de la boxe, insiste-t-il. Je sais que je n’ai pas encore atteint mes limites, aussi bien en termes de progression que d’échéances sportives. Mon objectif n’était pas de m’arrêter car je me doutais que j’aurais d’autres opportunités intéressantes. Même si j’ai eu des périodes de doute en voyant que les choses n’avançaient pas comme je l’aurais souhaité, je voulais me laisser du temps et ne pas me précipiter. J’ai tenu le cap d’autant que j’ai été épargné durant ma carrière et que je n’ai pas pris beaucoup de coups. Je suis vraiment heureux de me produire pour la première fois à Bobigny, la ville où j’ai grandi. »

« Tant que je prends du plaisir et que j'apprends, je continue »

Depuis un an, le Séquano-Dionysien s’entraîne dans les rangs du BAM L’Héritage sous la houlette d’Aziz Hallab. « J’ai fait des tests qui m’ont permis de voir où j’en étais en terme de niveau, raconte-t-il. Cela m’a conforté dans mon envie. Tant que je prends du plaisir et que j’apprends, je continue. Je me suis notamment bonifié en ce qui concerne les moyens de défense, le timing et la gestion de l’effort au fil des rounds parce que j’avais tendance à être trop généreux et à m’exposer. Désormais, je lis mieux les combats, je prends davantage mon temps pour accélérer au bon moment. »

Des atouts qu’il conviendra de faire valoir devant Frank Urquiaga, né au Pérou. « C’est un très bon adversaire qui a pas mal d’expérience et qui est très volontaire, analyse Yazid Amghar. Il est là pour gagner. Il a plusieurs qualités, en particulier sa capacité à mettre la pression. D’autre part, c’est un battant qui sait un peu tout faire. Il parvient à enchaîner les combinaisons et techniquement, il est à la fois propre et varié. Ce sera à moi de le neutraliser avec mon jab pour le stopper dans ses intentions offensives et que je sois à ma bonne distance. Je vais parfois le laisser venir pour remiser et désaxer mais sans omettre de rester par intermittence au centre du ring afin de ne pas donner l’impression que je me laisse marcher dessus. Ce sera l’adversaire le plus dur que j’ai affronté. Il faudra donc que je sois dans un bon jour. »

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