Yanis Mehah avec panache

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Le 24 novembre, à Cahors, l’Isérois (13 v, 1 d) a fait valoir sa vista pour s’emparer de nouveau du titre national des super-welters en dominant, aux points (97-93, 96-94, 98-92), Nurali Erdogan (14 v, 2 d) qui n’a pourtant pas démérité.

Dès l’entame de la confrontation, Nurali Erdogan décidait d’occuper le centre du ring, ce qui ne gênait nullement Yanis Mehah, lequel tournait sciemment en donnant son bras avant qu’il faisait suivre, dès qu’il le pouvait, d’une  droite  au  visage.  Bien que ce fût plutôt lui qui avançait, l’Alsacien  avait   du   mal à   déclencher   à   bonne  distance.   Et   ce,   d’autant  que   les déplacements latéraux incessants du Rhônalpin le rendaient difficilement cadrable. Ce duel avait de quoi ravir les puristes, chacun esquivant, remisant et déclenchant tour à tour dans  un  strict   respect   de   standards   techniques   de   la   discipline.   Bien   que   les   gauches  du Mulhousien   arrivaient   ponctuellement   à   destination,   Yanis   Mehah   était   celui   dont   les enchaînements étaient les plus aboutis. Son rival en était conscient et décidait de durcir les débats dans la quatrième reprise mais il se heurtait au coup d’œil du Berjallien dont les pas de retrait ou de côté étaient toujours effectués dans le bon timing. Surtout, c’était lui qui avait  tendance à conclure les actions. Bref, le duel était assurément très tactique, ni l’un ni l’autre ne négligeant les moyens de défense, bien au contraire.

A partir du sixième round, Nurali Erdogan, dont la frustration devenait perceptible à force de ne pas trouver la solution, accélérait et variait davantage les zones de frappe, en particulier au corps,   mais   ses   velléités   étaient   souvent   annihilées   par   les   contres   chirurgicaux   de   son adversaire qui ne perdait pas en lucidité et conservait sa mobilité salvatrice. Les directs   du   gauche   et   les   jabs   de   l’élève   de   Papou   Ouajif   faisaient   merveille   et   lui permettaient de ne pas se laisser engluer dans un mano a mano de près ni de subir les charges de   son   contradicteur,   désireux   de   jouer   son   va-tout   dans   les   ultimes   minutes   d’une confrontation de toute beauté. Un baroud d’honneur néanmoins insuffisant aux yeux des juges qui consacraient   logiquement   la   victoire  de   Yanis   Mehah.   Fort  de   ce   succès probant,  ce dernier défiait, en toute bienséance, le champion d’Europe de la catégorie, Jordy Weiss. Un duel franco-français qui ferait assurément plaisir à voir.

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