L’Américain Deontay "Bronze Bomber" Wilder défendra son titre WBC des poids lourds contre le fausse-garde cubain - qui habite à Miami, Floride - Luis "King Kong" Ortiz, samedi 3 mars au Barclay's center de Brooklyn, à New York.
Les deux hommes auraient dû s’affronter le 4 novembre dernier, mais Ortiz (1,93 m ; 28 succès dont 24 expéditifs, 2 no-contest) avait a été contrôlé positif aux diurétiques chlorothiazide et hydrochlorothiazide. Ceux-ci servent à traiter l’hypertension… mais aussi à masquer des produits dopants. Wilder (32 ans ; 2,01 m, 39 victoires dont 38 avant la limite) a fini par mettre en jeu sa ceinture verte et or contre son challengeur officiel Bermane Stiverne, mis knock-out dès le premier round. Après ça, le WBC a autorisé Ortiz à revenir après avoir considéré que les produits incriminés ont servi à traiter un souci d’hypertension artérielle. Le Cubain a donc été autorisé à disputer des combats sanctionnés par cet organisme, et repositionné à la troisième place du son classement. Et donc, le 8 décembre dernier, le sieur Ortiz a assommé dans la deuxième reprise l’Américain Daniel Martz. Dans la nuit de samedi à dimanche, Wilder défendra pour la septième fois ceinture mondiale qu’il détient depuis le 17 janvier 2015, après avoir vaincu une premère fois aux points Stiverne. Depuis, il a conservé son titre œcuménique en dominant Eric Molina, Johann Duhaupas, Artur Szpilka, Chris Arreola et Gerald Washington. Un nouveau succès lui ouvrira les portes d’un méga-combat contre Anthony Joshua, l’actuel monarque IBF et WBA-Super de la catégorie-reine, programmé et favori pour unifier contre le Néo-Zélandais - domicilié à Las Vegas, USA - Joseph Parker, le champion de la WBO, également au mois mars.
Wilder vs. Ortiz est un des combats les plus importants de ces dernières années chez les poids lourds, sur le sol américain. 15 ans ont déjà passé depuis l’ultime grande confrontation entre Lennox Lewis et Vitali Klitschko, et pour ça le choc de ce samedi prend une grande importance pour la boxe. À la différence de la majorité des opposants antérieurs de Wilder, Luis Ortiz a été largement évité et provient de l’école cubaine de boxe, la meilleure de la planète Terre. Le natif de Camagüey, la troisième plus grande ville du pays, sent que Wilder est battable et croit povoir exploiter les failles du champion. Mais peut-être que le plus grand inconvénient du Cubain est son âge. A 38 ans, il doit arriver au combat en excellentes conditions pour affronter un adversaire plus jeune, rapide de bras et jambes, qui surement fera tout son possible pour ne pas rester dans l’aire d’attaque du gaucher Ortiz. Le challengeur possède une bonne frappe et de la technique, mais comme Wilder il n’a pas non plus affronté la crème de la crème dans la division reine. Sans aucun doute, il sera un opposant de qualité pour Wilder, qui est obligé de briller pour gagner le respect des aficionados états-uniens et se focaliser par la suite sur de plus gros défis, comme le vainqueur de Joshua vs. Parker, programmé le 31 mars à Cardiff, la capitale du pays de Galles (Royaume-Uni).