Walid Ouizza en démonstration

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Le 4 novembre, à Charleville-Mézières, le Français (18 v, 2 d) s’est vraiment montré à son avantage pour conquérir le titre EBU silver de super-légers en dominant, aux points (115-114, 116-112, 114-114), le rugueux Italien Charlemagne Metonyekpon (13 v, 1 d).

Très fougueux, le visiteur entamait les hostilités comme un rouleau compresseur, désireux de laminer le Tricolore. Conscient du péril, ce dernier avançait prudemment mais sans jamais être timoré dans ce qu’il entreprenait, donnant son bras avant et s’efforçant d’imprimer sa marque tant que cela lui était possible. Son mérite était d’autant plus grand que le Transalpin était là pour faire mal, chacune de ses offensives étant délivrées en force.

Cela n’empêchait nullement Walid Ouizza de varier distance - mi-distance. En outre, il misait sur son débit supérieur et sa plus grande propension à alterner les cibles. Surtout, c’était lui qui parvenait à réellement combiner. L’Azzurri, lui, était fidèle à sa stratégie. A savoir, donner une profusion des coups lourds, le plus souvent larges et au buste, sans cesse pour détruite. Mais sans variation de rythme ni de réel travail de feinte, toujours en puissance et de manière monolithique. En somme, il se montrait incapable d’être efficace et tranchant dans diverses configurations, en particulier en tournant, en reculant ou de loin.

Tout le contraire du Francilien, nettement plus complet et dont la vista lui permettait d’éviter les missiles de son contradicteur. Le tout en gardant les mains bien hautes, histoire de s’épargner une fâcheuse déconvenue. Qu’on se le dise, le tenant était beau à voir. Très constant dans l’effort, il n’était nullement éprouvé physiquement. Comme si sa boxe fluide et déliée était moins énergivore que celle aux forceps de son opposant plus râblé. Plus les minutes passaient, plus le champion tissait sa toile, imperturbable. Non seulement il conservait sa vitesse de bras et son explosivité mais il demeurait toujours aussi précis.

« C’est ce genre de confrontation qui fait grandir »

Néanmoins, les débats étaient somme toute équilibrés et nullement à sens unique. Cependant, c’était le protégé d’Hamid Zaïm qui était assurément le plus actif. Il s’offrait même le luxe de prendre systématique l’initiative tandis que le Transalpin était moins impactant en dépit d’un sursaut d’orgueil dans la dixième reprise, laquelle voyait Walid Ouizza encaisser deux gauches successives au visage.

Il n’en restait pas moins que c’était bien le local qui concluait à son avantage la majorité des échanges et des rounds même s’il lui fallait, à l’évidence, puiser dans ses réserves dans les ultimes opus. Il trouvait même les ressources pour accepter franchement l’épreuve de force, histoire d’enfoncer le clou et de convaincre les juges de lui accorder un succès que sa supériorité pugilistique justifiait amplement.

« Ce n’était pas qu’une défense de titre mais aussi la conquête d’un nouveau, l’EBU silver qui a succédé à celui de l’Union européenne, précisait le vainqueur à sa descente du ring. L’Italien était vraiment prêt. Je suis content de mon combat. C’est ce genre de confrontation qui fait grandir. Pour ce qui est des prochaines échéances, on verra en fonction des opportunités. »

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