Champion d'Europe EBU (European Boxing Union) des super-welters (entre 66,678 et 69,853 kg), le Français Cédric "Titi" Vitu défend pour la troisième fois son titre contre son challenger officiel, le Catalan Isaac "Chaca" Real, samedi au palais des sports Marcel-Cerdan, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

 

 

The Main Event 2, qui sera diffusé sur Canal Plus, est organisé par le promoteur francilien Malamine Koné, boss de la marque Airness. Ce Championnat continental a été reporté à deux reprises. Il aurait dû se disputer initialement le 27 mai 2016 au Cirque d'Hiver (Paris XIe), mais Real s’est blessé à l’entraînement, puis le jeudi 10 novembre, toujours à Levallois-Perret, mais Vitu avait dû déclarer forfait en raison d’un tympan percé.

 

 

Crédit photo : Denis Boulanger - Presse Sports

 

À 31 ans, le fausse-garde creillois affiche depuis son premier combat chez les rémunérés le 17 décembre 2005 le palmarès brillant de 44 victoires (dont 18 avant la limite) pour seulement deux revers aux points (le 17 mai 2008 à Creil devant l’Arménien Hamlet Petrosyan avec un titre IBF-Intercontinental en jeu et le 24 novembre 2012 contre le Biélorusse Sergey Rabchenko avec les sceptres de l’EBU et WBC-Argent en lice). Mais la dernière, concédée à Manchester, était totalement controversée !

 

 

Champion d’Europe des depuis le 13 juin 2015 et sa victoire sur le Transalpin Orlando Fiordigiglio par arrêt de l’arbitre dans la onzième reprise, à Brescia, Cédric Vitu a reçu le 12 juin dernier le prix du boxeur européen de l’année, décerné par l’EBU, la fédération européenne. Pour la troisième défense de son ceinturon bleu roi, samedi soir au même endroit qu’il y a un peu plus de dix mois, l'enfant de Creil, qui l’a conservé à deux reprises face aux Espagnols Roberto Santos (décision majoritaire) et Ruben Varon (arrêt de l’arbitre dans le quatrième round), en viendra à nouveau aux poings avec un Ibère… dont le sang catalan coule fièrement dans ses veines. « La préparation s’est très bien passée », nous a dit Cédric Vitu. Puis d’enchaîner « comme je l’avais fait à la fin de l’été dernier, je suis reparti à Valence (Drôme) avant les fêtes, durant trois semaines, pour travailler sous la férule de Nicolas Riffard et de mon père, Jean-Christophe. Face à Santos, j’étais blessé à la main, alors que contre Varon, j’étais surentraîné. Là, je suis à 100% ». Techniquement, notre vaillant et brillant représentant est au-dessus. En outre, c’est un boxeur intelligent, capable de s’adapter sans problème à la distance de son vis-à-vis et de surmonter les qualités de celui-ci. « Je suis vraiment pressé d’en découdre car j’attends ce duel depuis trop longtemps. Désormais, j’ai hâte d’être sur le ring samedi et de boxer », a terminé le roi d’Europe. Espérons que l'adage jamais deux sans trois se vérifiera…

 

 

Le prétendant est né et vit à l'Hospitalet de Llobregat, une commune de la province de Barcelone (Catalogne). Ancien champion d'Europe, le 17 mai 2014 à Rome (Italie) face au Transalpin Emmanuelle De La Rossa, battu avant la limite, Isaac Real (34 ans ; 1,75 m 16 succès, dont 9 expéditifs, 1 nul, 1 échec) avait cédé son titre dans la foulée devant l'Allemand Jack Culcay, le 16 août suivant à Erfurt, outre-Rhin, vaincu aux points. Le Catalan, entraîné par Emiliano Gallego Prada et "El Pollo" Ramirez, est un expert dans l’art du contre et il sait frapper fort et bien au corps.