Le CP Blois organise, comme l'an dernier à la même époque, dans sa salle de boxe une rencontre sans spectateur ce samedi. C'est le règlement du huis clos autorisé par la FFB en allégeant les frais d'organisation. Le président Patrick Clément persiste et signe. « Dommage que peu de clubs se sentent concernés par cette possibilité d'organiser avec un tout petit budget ».
Patrick Clément (CP Blois). Photo archives NR
Deux rencontres en boxe éducative et neuf combats amateurs seront au programme. Huit jeunes boxeurs du CPB sur les 14 licenciés amateurs vont boxer pour apprendre et progresser. A l'exception de Boris Chatelin et Logan Leveillé déjà expérimentés, les six autres sont des débutants avec un ou deux combats cette saison. Patrick Clément dit encore. « Sans compétition et sans réel objectif, les salles se vident à la mi-saison pour d'autres activités plutôt loisirs très en mode tel que le MMA. Plusieurs licenciés du club cumulent boxe anglaise et pieds poings ».
"C'est compliqué d'organiser des galas"
Le président est dans l'expectative. « C'est dur d'organiser des galas. Celui du 14 novembre, au lendemain des attentats à Paris et à Saint-Denis, a été un échec financier avec à peine 250 spectateurs. Plus grave, trouver des combattants est de plus en plus compliqué. Exemple, ce week-end, on n'a pas d'adversaire pour Lucie Riquelme et Yurik Martirosyan. Aucun club du Loir-et-Cher ne sera présent pour ce huis clos. Trois clubs ont décliné la proposition d'un combat. Les clubs et le comité doivent réagir ; le loisir prend le dessus sur la boxe amateur ». Toujours selon Patrick Clément, « les clubs, après les championnats, perdent la moitié de leur effectif par manque de compétition ». Dans ces conditions, le gala du 30 avril sera-t-il remis en cause ? « Il est déjà en préparation, dit le Blésois. Malgré les difficultés, le CP Blois met tout en œuvre pour que ce soit une belle réussite. Nous allons faire fonctionner les réseaux sociaux. Un nouvel échec serait compromettant pour l'avenir de la boxe à Blois ».