Comme prévu, le Français (7v) a outrageusement dominé l’Allemand Michael Wallisch (20 v, 3 d), arrêté par l’arbitre dès la troisième reprise, le 28 septembre, sous les yeux des 6 000 spectateurs de la H Arena de Nantes.
Que dire sinon que le champion olympique a maîtrisé son sujet de bout en bout sans jamais être inquiété et en faisant reculer son adversaire à chaque fois qu’il lui prenait l’envie d’accélérer ? Dans la troisième reprise, un uppercut encaissé de plein fouet et ponctué de quelques crochets contraignaient l’Allemand, tout juste membre du top 100 planétaire, à poser un genou à terre. Le chant du cygne puisqu’ensuite, l’Yvelinois portait l’estocade en martelant son malheureux rival sous tous les angles. Le visiteur s’affaissait de nouveau sur le tapis et le directeur de combat décidait fort logiquement d’arrêter là les frais. Voilà pour l’évènement en lui-même. « Quand j’ai vu qu’il n’y avait rien de très méchant en face, il fallait que je me lâche pour faire plaisir au public », a commenté Tony Yoka.
« En 2020, on accélère, je boxe tout le monde »
A vrai dire, le plus intéressant avait sans doute eu lieu en dehors du ring, en amont de la confrontation, par médias interposés. Le Francilien avait reproché à ses compatriotes de le fuir et de refuser les duels franco-français en préférant prendre des « roustes » à l’étranger. Ce à quoi il lui fut rétorqué que ses opposants avaient tendance à baisser bien vite les bras et à ne pas lui offrir une résistance digne d’un champion olympique qu’il est. Bref, une guerre des mots qui a eu le mérite de mettre l’ambiance. Deux informations notables ont toutefois émergé. Tout d’abord, que Tony Yoka s’est offert les services de la star des soigneurs, Jacob Stitch Duran, lequel a, pour l’anecdote, joué son propre rôle dans le film Rocky. Ensuite, qu’il allait s’engager sous peu avec un promoteur majeur. Et ce afin de pouvoir disputer de gros combats à l’international et ainsi avoir l’opportunité de monter dans les classements.
C’est que l’année prochaine est annoncée par l’intéressé lui-même comme un bon, voire un excellent cru : « En 2020, on accélère, je boxe tout le monde. Je n'aurai pas de limite. Je prendrai tout ce qu'on me proposera vers le haut. » On attend cela avec impatience. D’ici là, le Français fera un pas de plus dans sa conquête du Graal en recevant la réplique, début décembre, à l’AccorHôtels Area de Paris-Bercy, d’un autre Allemand, Christian Hammer, 16e poids lourd mondial.