L’Assemblée générale de la FF Boxe s’est tenue à l’Insep, le 17 juin, dans un climat de concorde et de confiance. Celui-ci n’était nullement de façade mais le fruit d’une action globale bel et bien marquée par des résultats probants.
C’est à Fabien Canu, Directeur de l’Insep, qu’est revenu l’honneur, en tant qu’hôte, d’ouvrir cet événement en notant que pareille configuration permet d’établir « un lien entre l’AG et le haut niveau car le sport est un tout ». Et de redire que « la boxe est l’un des tout premiers sports historiques » de l’Insep mais également que Sofiane Oumiha bénéficie d’un emploi Insep.

Dans son rapport moral, le Président de la FF Boxe, Dominique Nato, a souligné que « le bilan de ces douze derniers mois est des plus positifs » et que « nous sommes collectivement dans une phase d’évolution et de progrès avec plus de 60 000 licenciés au sein de la FF Boxe ». « Ces effectifs jamais atteints dans l’histoire de la FF Boxe sont d’abord à mettre au crédit des clubs qui se sont démultipliés », a-t-il assuré. Sans compter « la prise de conscience, par nos structures, de l’impérieuse nécessité de licencier tous leurs adhérents ». Les comités départementaux et régionaux ont pris leur part à ce succès en apportant leur expertise, sachant que la quasi-totalité des comités régionaux ont signé la convention d’objectifs avec la FF Boxe. Les pouvoirs publics n’ont pas été en reste avec, d’une part, la mise en place, par le ministère des Sports, du Pass’Sport et, d’autre part, l’Agence nationale du sport (ANS) via le Projet sportif fédéral.
Surtout, la relance a été tous azimuts. Sur le plan compétitif, par exemple, avec la création de deux épreuves, la Coupe de France et les championnats de France espoirs. Plus largement, la FF Boxe, s’est efforcée de ne négliger aucune cible : en reconduisant les conventions avec la Fédération française du sport universitaire (FFSU) et l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) ou encore, avec les Grandes écoles. Idem en ce qui concerne l’Administration pénitentiaire, les unités d’élite de la Police nationale que sont le Raid et le GSPR et, bien sûr, les personnes en situation de handicap en multipliant les formations handi-boxe.
« Le Comité directeur et la DTN travaillent en pleine confiance »
« Parallèlement à la mixité sociale, il y a également la féminisation », a, en outre, insisté Dominique Nato. Là, le but est notamment d’encourager l'implication des femmes dans les instances dirigeantes ou comme techniciennes au sein des clubs. A cela s’ajoute le sport santé pour « faire des vertus gestuelles et physiologiques de la boxe des vecteurs de soin, de remise en forme, en somme, de mieux-être. Une mue qui a été formalisée dans le Prescri’boxe », a rappelé Dominique Nato.

Bref, la Fédération œuvre dans tous les champs. Qu’il s’agisse, pêle-mêle, des formations avec un catalogue très complet et l’introduction de sessions en distanciel afin de rationaliser les calendriers ; ou encore, du nivellement par le haut de l’arbitrage avec la désignation de formateurs et de référents de la CNO dans chaque région. Les pratiquants ne sont pas exclus de cette démarche. Là, il y a lieu de poursuivre et de généraliser la mise en place des gants de couleur.
Bref, tous les feux sont au vert, y compris dans le champ strictement sportif avec « l’évolution prometteuse des différents collectifs nationaux élite, tant seniors que jeunes ». « Cette progression d’ensemble est à mettre à l’actif du Directeur technique national (DTN), Mehdi Nichane, mais également de l’ensemble de son staff, a affirmé le Président de la FF Boxe. Le Comité directeur fédéral et la DTN travaillent en pleine confiance et dans une synergie à la hauteur de l’enjeu. »
Une triple labellisation des clubs est en cours
La boxe professionnelle a, quant à elle, été « assainie dans son mode de fonctionnement avec, enfin, une ligue professionnelle qui fonctionne sous la houlette de son Président élu, Robin Dolpierre. Cette instance a su trouver, si je puis dire, son rythme de croisière », s’est félicité Dominique Nato. Tout cela explique que « les relations avec le ministère des Sports soient excellentes, fondées sur la confiance ». A cet égard, la reconduction du Contrat de performance qui lie la FF Boxe à lui et à l’Agence nationale du sport (ANS) en atteste.
Mais le travail continue. En particulier, « la révision des statuts de la Fédération qui est bien avancée », a précisé Marie-Lise Rovira, Secrétaire générale de la FF Boxe. Il faut dire que la loi oblige à cette mutation, en particulier que lors des prochaines élections fédérales, 50 % des voix de l’AG proviennent des clubs. Quant à la parité, elle sera impérative, en 2024, au niveau national et, en 2028, au niveau régional. De même, une commission des athlètes de haut niveau a-t-elle été créée conformément aux recommandations légales. La digitalisation de la FF Boxe, elle, bat son plein. Elle concernera tant la prise de licence que l’affiliation des clubs et autres écoles de boxe. Il le faut car, on l’a dit, les effectifs, sont en augmentation. Avec 63 743 licenciés, la croissance est de +27 % comparé à la saison dernière. La BEA et, à un degré moindre, la boxe loisir et la boxe amateur sont les formes de pratique les plus en vogue. De même, constate-t-on une hausse du nombre de réunions - dont les taxes devraient, pour certaines d’entre elles, être supprimées - et de clubs avec un total de 868, l’objectif étant d’atteindre la barre du millier.

Directeur technique national, Mehdi Nichane a, en matière de haut niveau, évoqué l’ouverture du premier centre d’entraînement féminin fédéral, au Creps de Nancy, tandis qu’à la rentrée prochaine, à l’Insep, les rangs seront resserrés autour des membres du groupe olympique avec, à la clef, un taux d’encadrement supérieur et une individualisation renforcée. La pleine collaboration avec les entraîneurs de club est, quant à elle, devenue une constante. Concernant la base, le DTN s’est réjoui que 10 % des effectifs de la FF Boxe aient déjà obtenu un gant de couleur. Pour enfoncer le clou, il est prévu d’identifier des référents régionaux en la matière tandis que les supports pédagogiques vidéo des différents gants font l’objet d’un toilettage. Enfin, la formalisation d’une triple labellisation des clubs est en cours : elle portera sur la dimension sportive, l’implication sociale sur le terrain et enfin, la capacité à monter des évènements pugilistes d’envergure.
Une bonne gestion fédérale
Président de la Ligue de boxe professionnelle, Robin Dolpierre a loué « la nouvelle édition de la licence de boxe professionnelle sous forme numérique », laquelle est désormais effective. De même, a-t-il réitéré l’impératif d’être licencié et donc assuré non pas au jour du premier combat mais dès le début de la saison pour être couvert en cas d’accident à l’entraînement. Par ailleurs, la Ligue s’efforce d’instiller davantage de rigueur tous azimuts, tant dans le respect des procédures pour organiser un gala qu’en ce qui concerne les nouveaux classements élite 1 et élite 2 avec un suivi hebdomadaire des performances des uns et des autres. Et de déplorer « des combats encore trop déséquilibrés avec une présence trop importante de boxeurs étrangers qui n’ont pas le niveau ».
Enfin, le MMA, dont la FF Boxe a obtenu la délégation par le ministère des Sports, continue de se structurer en bon ordre, comme l’a expliqué Serge Pautot, vice-Président de la FF Boxe en charge de ce dossier. « Nous construisons et nous consolidons pierre par pierre la discipline », a-t-il résumé. Concrètement, l’accent a été mis sur la formation avec la délivrance de brevets fédéraux, la tenue de compétitions (60 depuis 2020) et, surtout, l’accessibilité de tous les publics (femmes, handisport, sport santé, dimension loisir).
Les bonnes notes étant sans exclusive, elles concernent aussi la dimension comptable et la bonne gestion fédérale, sous l’égide du Trésorier Patrick Forrett, avec un excédent budgétaire de 413 000 euros à fin 2022. Au 31 décembre 2020, le bilan état marqué par un déficit était de 500 000 euros. Le poids des chiffres dit tout.