Une AG pour l’avenir

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L’Assemblée générale de la FF Boxe s’est déroulée, le 5 septembre, à Maizières-lès-Metz. L’occasion de rappeler ce qui a été accompli et d’esquisser les enjeux futurs alors que le coronavirus hypothèque plus ou moins partiellement l’action fédérale. De quoi engager chacun à se mobiliser et à jouer l’union.

Conformément au protocole, cette Assemblée générale a été ouverte par le Président André Martin qui s’est livré, pour la dernière fois, au traditionnel exercice du rapport moral. Avec, bien évidemment, à l’issue de huit ans de mandat, un propos aux allures de bilan de ce qui a été accompli. La liste est conséquente : refonte des outils de communication, rénovation du siège, politique de décentralisation avec 894 354 euros versés aux Comités régionaux au cours du précédent exercice, désignation de la FF Boxe pour accompagner le MMA dans sa structuration et son autonomisation même si le chemin est semé d’embûches pour cause d’atermoiement des diverses autorités de tutelle etc. « L’aventure a avant tout été palpitante, formidablement stimulante. Une aventure humaine, forcément, car il ne peut en être autrement », a affirmé André Martin qui a rendu hommage à tous ceux qui l’ont épaulé dans cette mission de tous les instants, et d’abord au personnel fédéral mais également aux membres du Bureau directeur ou encore, aux deux DTN qui se sont succédés, Kévinn Rabaud et Patrick Wincke.

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Les acteurs de la discipline devront se réinventer

Bilan mais aussi perspectives à l’heure où l’épidémie de Covid-19 a littéralement mis à plat le pays, son économie et ses associations sportives tout en entravant l’essor de la FF Boxe, ne serait-ce que la hausse du nombre de ses licenciés. Et de battre en brèche certaines accusations d’immobilisme alors qu’a été actée l’exonération des frais d’affiliation pour l’ensemble des clubs. Ce qui n’empêchera pas les acteurs de la discipline de devoir se réinventer pour faire face à la tempête. « Il est crucial que les clubs, épaulés par les comités, se montrent à la fois innovants, rigoureux et rassurants », a martelé André Martin alors que l’échéance olympique japonaise n’est pas encore acquise et que le souvenir glorieux de l’épopée de Rio 2016 est encore dans tous les esprits.

Enfin, le Président de la FF Boxe n’a pas manqué d’évoquer la situation de la boxe professionnelle et de la Ligue nationale de boxe professionnelle (LNBP) dont « les récentes déconvenues qui en ont affecté la direction sont l’illustration de ces dérives qui desservent tout le monde et ne servent même pas leurs auteurs ». Et de redire que « la Ligue n’a nullement vocation à devenir autonome de la Fédération. Au contraire, elle doit demeurer sous sa tutelle, conformément, d’ailleurs, au modèle juridique qui s’applique à l’ensemble du sport français. Pas plus que la Ligue n’est appelée à se muer en promoteur qui ne dirait pas son nom. » De même, la vérité des chiffres le prouve, « ce n’est pas la boxe professionnelle qui fait vivre la Fédération ».

Une activité fédérale dense et hétérogène

Le rapport d’activité décliné par Marie-Lise Rovira, Secrétaire générale de la FF Boxe, a, lui, été l’occasion de revenir sur le fonctionnement de l’institution pendant le confinement. La fermeture temporaire du siège fédéral et le recours au chômage à temps partiel pour deux membres du personnel n’ont pas empêché de réaménager le travail et les tâches afin d’assurer une continuité d’activité sans faille.

D’ailleurs, en dépit du contexte peu favorable, la Fédération n’a pas chômé et a engagé un certain nombre de chantiers. Parmi eux, la nomination de Séverine Gosselin comme référente en matière de prévention des violences sexuelles, la mise en place du contrôle d’honorabilité des bénévoles ou encore du groupe de travail chargé du toilettage des statuts et des règlements fédéraux, l’élaboration d’une charte éthique et de déontologie, la déclinaison du Projet sportif fédéral (PSF) et la mobilisation de ses bénéficiaires potentiels, la signature de la convention Label Terre de Jeux... Un éventail qui illustre la densité et l’hétérogénéité de l’activité fédérale.

Laquelle est impactée par la modification du calendrier électoral tant de la Fédération que de ses organes déconcentrés. Le report, à deux reprises, de l’AG fédérale ordinaire a eu pour effet de décaler en cascade au 30 novembre la date limite de la tenue des AG électives des comités régionaux et départementaux. La prochaine AG fédérale électorale aura lieu, quant à elle, le 20 mars 2021.

La DTN s’est réorganisée

Par nature, au cœur du réacteur, la Direction technique nationale (DTN) œuvre dans une nouvelle configuration, a précisé le DTN Patrick Wincke : « Il y a eu un changement d’organisation du sport en France puisque l’Agence nationale du sport (ANS) est désormais l’interlocutrice privilégiée de la FF Boxe aussi bien en ce qui concerne le haut niveau que le développement. Le ministère des Sports est moins présent, notamment sur le plan financier, et est surtout focalisé sur la gestion des cadres. C’est une autre conception avec un changement d’état d’esprit et une nouvelle façon de faire les choses sous la forme d’un contrat classique et non plus d’une subvention tacitement reconduite chaque année. »

Concrètement, l’accent mis sur la territorialisation induit un mode de fonctionnement clairement établi : c’est aux régions de travailler au développement et à l’accompagnement des clubs en conformité avec la politique fédérale qu’elles déclinent dans leur ressort géographique respectif. A la clef, un mécanisme d’aide financière aux comités régionaux qu’ils sont tenus de répercuter majoritairement aux clubs sous leur autorité. Ce qui implique de lier, en les harmonisant, le PSF et la convention d’objectifs signée avec l’ANS, laquelle détient les cordons de la Bourse.

A la solde de cette décentralisation incontournable, la DTN s’est réorganisée dans la mesure où le DTN adjoint, Éric Dary, est spécifiquement affecté à ce suivi. Il est épaulé par Philippe Denis et le cadre référent dans la région. Sur le strict plan sportif, report d’un an des Jeux de Tokyo oblige, deux staffs indépendants chapeautant deux groupes différents ont été constitués. Pour ce qui est des garçons, John Dovi continuera d’encadrer l’équipe en lice pour les JO de 2021 avec Mariano Gonzalez Cosme et Mohamed Boulakhras tandis que Mehdi Nichane, nouveau DTN adjoint, supervisera la préparation des athlètes en vue des Jeux de Paris 2024. Chez les filles, Anthony Veniant et Fabricio Leclercq sont focalisés sur l’échéance nippone.

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« La Ligue refonctionnera normalement »

La boxe professionnelle a elle aussi pâti de l’épidémie de Covid-19 avec une baisse du nombre de réunions et de licenciés. A cela sont venus s’ajouter quelques soubresauts au sein de la Ligue nationale de boxe professionnelle (LNBP) sous la forme de cinq démissions intervenues au cours des derniers mois. Outre la désignation de Jean-Michel Brunet comme représentant, au sein de la LNBP, du Comité directeur de la FF Boxe, un appel à candidatures va être lancé pour occuper les postes restant à pourvoir. « La Ligue refonctionnera normalement. On la fera évoluer, a assuré Pascal Cordier, vice-Président de la FF Boxe. Nous ne resterons pas dans cette léthargie, quand bien même tout n’a pas été négatif puisque des commissions ont bien fonctionné, par exemple celles ayant trait aux classements et aux organisations. » A noter que des mesures destinées à favoriser la relance de la boxe pro ont été prises. En l’occurrence, le maintien des compétitions censées s’être achevées en juin dernier jusqu’en juin 2021 afin qu’elles puissent aller jusqu’à leur terme ; la réduction des 50 % des taxes fédérales jusqu’au 31 décembre prochain pour les organisateurs non professionnels ne bénéficiant pas de l’apport d’une chaîne de télévision ; enfin, la baisse du tarifs des licences de boxe professionnelle pour l’année 2020.

Des comptes excédentaires

Une fédération qui se porte bien est une fédération dont les finances sont saines. Ce qui est le cas de la FF Boxe. En attestent, pour l’année de 2019, une augmentation des ressources de 8,4 % à hauteur de 4,36 millions d’euros et un excédent de 23 075 euros. De quoi justifier l’approbation des comptes pour le précédent exercice ainsi que du budget prévisionnel, quand bien même l’élaboration de ce dernier s’est avérée plus que jamais ardue au regard de l’incertitude qui ne manquera pas de caractériser l’activité de la saison à venir.

Cette Assemblée générale, marquée du sceau de la concorde, a vu les délégués entériner la modification du règlement intérieur fédéral, l’instauration d’une commission fédérale du développement durable, la diffusion d’une charte d’éthique et de déontologie, l’absence d’augmentation des cotisations et le barème de celles ayant trait au MMA, lequel fait l’objet d’un organe interne au sein de la FF Boxe. Il y a plus que jamais du pain sur la planche.

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