MMA et boxe, un beau couple

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Le 24 juin, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a présenté l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) en vue de l’octroi d’une délégation pour la discipline des arts martiaux mixtes (MMA). Objectif : chapeauter pendant deux ans, sous l’égide d’une fédération d’accueil, le développement encadré et régulé du MMA. La FFBoxe est volontaire pour prendre le MMA sous son aile.
 
L’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) est destiné à permettre aux fédérations délégataires intéressées de se porter candidates pour chapeauter l’essor du MMA dans le respect d’un cahier des charges très strict édicté par le ministère. Il s’agit, stipule l’AMI, « d’apporter rapidement un cadre règlementaire et sécuritaire à une pratique à risque mais largement pratiquée au sein de clubs affiliées à des fédérations délégataires ou de salles privées spécialisées dans la pratique des sports de combat. Ce travail passe par l’attribution à une fédération d’une délégation ad-hoc lui permettant d’engager un travail de structuration (…). » L’intégration de la discipline MMA dans le giron d’une fédération délégataire de sport de combat doit donc permettre de faciliter :
- la création d’un contexte favorable à l’installation d’une organisation fédérée de la discipline puis l’acquisition d’une culture fédérale commune ;
- l’identification d’un corpus de règles techniques propres à la discipline permettant de définir un cadre de pratique sécurisé et d’identifier des qualifications et des formations spécialisées et appropriées ;
- la mise en place d’une stratégie de développement s’appuyant sur un réseau territorial et la définition d’un projet sportif en direction des meilleurs pratiquants ;
- la production rapide de règles de techniques et de sécurité garantissant un encadrement rigoureux et un suivi efficace des manifestations et des galas de MMA susceptibles d’être organisés sur le territoire ;
- une présentation de l’articulation entre pratique amateur et pratique professionnelle dans l’approche solidaire qui caractérise le modèle français d’organisation du sport.
Les fédération intéressées devront remettre, au plus tard le 27 septembre, leur projet. Lequel apportera impérativement des éclaircissements sur plusieurs points et en précisera les modalités. En l’occurrence : la présentation détaillée des conditions d’accueil du MMA au sein de ladite fédération ; la présentation des règles ainsi que des conditions de pratique et d’encadrement du MMA ; le projet sportif ; les règles techniques et de sécurité ; l’articulation entre sport amateur et sport professionnel ; enfin, le suivi de l’activité.
 
 
« Il n’y a pas de raison de nous priver de cette opportunité »
 
La Fédération française de boxe a décidé de faire acte de candidature. « Au fur et à mesure que l’on avance, on s’aperçoit que le cahier des charges voulu par le ministère correspond grandement à notre stratégie actuelle de développement, justifie le Directeur technique national (DTN) de la FFBoxe, Patrick Wincke. Il n’y a donc pas de raison de nous priver de cette opportunité. En outre, concernant le MMA, il y aura une articulation entre le volet amateur et le volet professionnel, ce qui est aussi le cas de la boxe. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons mis en place la Ligue nationale de boxe professionnelle (LNBP). Par ailleurs, au sein de la FFBoxe, nous mettons l’accent sur la diversification des pratiques. Le MMA pourrait s’inscrire dans cette optique, sachant que l’idée est d’accompagner la structuration de cette discipline sans que cela ne génère pour autant des obligations pour nos clubs. » A noter que d’autres instances sont également en course : la Fédération française de kick boxing, muay thaï et DA, la Fédération française de karaté, la Fédération française de lutte, la Fédération française de judo, la Fédération française de savate boxe française et DA ainsi que la Fédération sportive et gymnique du travail.
Verdict fin décembre, avec l’officialisation de la décision du ministère, après l’avis du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) qui, lui, sera rendu au début de ce même mois. La délégation entrera alors en vigueur à compter du 1er janvier prochain.
 
Alexandre Terrini
 

 

 

 

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