Des Bleues aux fortunes diverses

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

Le 18 mars, en quarts de finale des championnats d’Europe -22 ans, Sthélyne Grosy (-57 kg) l’a emporté tandis qu’Ambrine Zitouni (-48 kg) et Salma Friga (-54 kg) ont échoué au pied du podium. Frustrant.

Ambrine Zitouni est passée à côté

Ambrine Zitouni (-48 kg) faisait son entrée dans le tournoi, en quart de finale, face à l’Ukrainienne Olga Shalimova qui, elle, avait pu prendre ses repères en ayant disputé les huitièmes de finale. L’Occitane n’était donc pas forcément placée dans les meilleures conditions. Les premiers instants de son duel l’ont confirmé. L’enjeu a en effet eu tôt fait de dérégler sa boxe, elle qui avait pourtant été à son avantage tout au long de la préparation. « Ambrine n’a jamais trouvé la solution, concède l’entraîneur national, Julien De Santa Barbara. Elle a couru après son adversaire et s’est trop jetée, au risque de s’exposer alors qu’elle aurait dû la laisser venir, la provoquer et la cadrer pour déclencher à sa distance. Et ce, d’autant qu’elle est plus petite qu’Olga Shalimova qui a su être très mobile et contrer quand il le fallait. » A la clef, une défaite sans discussion (5-0) de la sociétaire du Boxing Toulouse Bagatelle qui, disons-le, est passée à côté.

Le manque d’expérience de Salma Friga

Salma Friga (-54 kg) a, elle, été plus respectueuse des consignes contre l’Anglaise Olivia Grace Holmes. Face à une rivale un peu plus grande qu’elle, elle s’est efforcée de travailler sur les fautes de cette dernière. Une option louable mais qui n’a pas produit l’effet positif escompté à cause d’un déficit d’allonge et d’impact, en particulier de son bras arrière. La faute, en partie, à des appuis insuffisamment ancrés au sol au moment de porter l’estocade. Si bien que ses touches ont logiquement paru moins visibles et lisibles aux yeux des juges que celles de sa contradictrice. La Phocéenne n’a eu de cesse de vouloir refaire son retard au pointage en s’engageant de plus en plus au fil des minutes, quitte à négliger quelque peu les moyens de défense, en particulier en sortie d’action. Résultat : un revers logique (5-0) à l’issue de débats toutefois loin d’avoir été à sens unique. Le prix de l’expérience qu’il lui reste à acquérir pour ne plus échouer de la sorte sur le fil. « Ce n’est pas passé loin », reconnaît d’ailleurs Julien De Santa Barbara.

Sthélyne Grosy avec la manière

Seule satisfaction de la journée, Sthélyne Grosy (-57 kg) qui a dominé avec la manière (5-0) la Danoise Melissa Juvonen Mortensen. Concentrée sur son sujet, multipliant les déplacements à sa guise sans jamais subir, « elle sentait les choses au point de faire à chaque fois le bon choix. Elle est capable d’avancer comme de contre-attaquer, sachant que dans les deux cas, elle fait mal », analyse l’entraîneur national. La tactique consistait à laisser sciemment la Scandinave passer à l’offensive pour mieux la contrer dans la foulée. La Francilienne a aussi, parfois, fait le pressing pour la bousculer et l’acculer dans les cordes. Sa prestation aboutie, toute en maîtrise, est synonyme de première médaille pour la délégation tricolore. Un accessit amplement mérité.

Tout sur les championnats d'Europe U22 ici

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram