Billal Bennama peut encore mieux faire

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Un peu plus à son aise que lors de son premier combat de ces Mondiaux, le Français a dominé le Congolais Jerry Katamba Kabango (5-0), en huitième de finale. Mais il lui faudra être plus percutant au tour suivant pour monter sur le podium.

Face à un rival qui démarrait pied au plancher, parfois en se ruant tête en avant, le Toulousain faisait le choix judicieux de reculer et de tourner pour être en position de remiser sereinement et en bon ordre. Toutefois, il y parvenait mais de manière sporadique. A la fois de son fait parce qu’il ne réussissait pas à anticiper avec sa vivacité habituelle et donc à déclencher dans le temps ; mais aussi à cause de son contradicteur qui, très brouillon dans ses offensives, venait souvent s’empaler sur l’Occitan pour aussitôt passer les bras et s’accrocher. Ce qui avait pour effet de hacher les débats.

Néanmoins, le Tricolore arrivait à exploiter suffisamment son allonge et sa supériorité technique pour inscrire les touches les plus nettes. De quoi prendre l’avantage sur les bulletins des juges mais pas de quoi véritablement marquer les esprits. En effet, il avait trop tendance à se laisser embarquer dans des échanges guère académiques qui ne le mettaient pas vraiment en valeur. Ceci dit, il ne fallait pas s’y tromper, c’était bel et bien le Blagnaçais qui, en en décousant sur ses acquis, faisait logiquement la course en tête. Il était en effet le seul à désaxer, à esquiver et à contrer quand son adversaire ne misait quasiment que sur sa droite que, de surcroît, il délivrait à la godille, voire avec l’intérieur du poing.

« Billal n’a pas retrouvé tous ses repères »

La confrontation n’était pas franchement alléchante, Billal Bennama ayant du mal à se défaire de l’étreinte du Conglolais qui, certes, était très actif mais incapable de construire la moindre de ses offensives. Du pain béni pour le Français qui, même s’il éprouvait quelques problèmes de cadrage, se montrait le plus tranchant et le moins imprécis.

A la clef, une victoire indiscutable, les trois reprises lui étant attribuées. En revanche, la forme laissait à désirer, comme en convenait l’entraîneur national, Malik Bouziane : « On attend encore plus de Billal. Il n’a pas retrouvé tous ses repères. Il a manqué de timing, en somme de ce qui fait sa force en temps normal. En outre, quand il frappe, il manque d’appuis et, au lieu de travailler en uppercuts, il délivrait des crochets qui avaient tendance à arriver derrière la tête de Jerry Katamba Kabango. Ces coups ne partaient pas alors qu’il se sentait pourtant bien. »

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