Un trio d’enfer

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Makan Traoré, Billal Bennama et surtout Moreno Fendero ont été brillantissimes, le 9 mai, en huitièmes de finale des championnats du monde seniors, à Tachkent.

Moreno Fendero époustouflant durant trois rounds

Photo ©IBA Boxing

« Moreno Fendero est capable du meilleur comme du pire », martèle Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. Face au Russe Pavel Sosulin, il a choisi la première option et a été, disons-le, époustouflant durant trois rounds disputés à mi-distance et à un rythme endiablé. A la clef,  un succès 4-3 et un rêve de podium plus que jamais en passe de devenir réalité. « Dans le vestiaire, nous lui avons dit qu’hormis le fait de ne pas reculer et de commencer à frapper au corps, il n’y avait pas de stratégie, qu’il fallait qu’il se fasse plaisir, raconte Malik Bouziane. Il a fait la guerre en se comportant comme un bonhomme, tout en étant très précis dans ses frappes au visage. Il mérite sa victoire tellement il est allé la chercher en imprimant des changements de rythme avec une vitesse gestuelle incroyable. Moreno était vraiment relâché et confiant. En ce moment, il est bien dans sa tête, il est calme.  »

« Makan Traoré a fait le match qu’il fallait faire »

Photo ©IBA Boxing

Makan Traoré (-71 kg) a été à l’unisson en étrillant (5-0) le Japonais Sewonrets Okazawa, pourtant champion du monde en titre des -67 kg. « Il a fait le match qu’il fallait faire en travaillant intelligemment et en contrant avec son bras arrière, lequel lui a permis de faire la différence. Le Japonais a goûté à la droite de Makan et a compris qui il est, sourit Malik Bouziane. Makan a su boxer à sa distance et tirer tout le parti de ses longs segments et de sa grande envergure. Il n’est pas entré dans le jeu de l’Asiatique qui cherchait à bluffer. Il ne faut pas oublier qu’il n’a que vingt-deux ans et qu’il dispute ses premiers Mondiaux. »

« Billal Bennama a travaillé intelligemment »

Photo ©IBA Boxing

Enfin, Billal Bennama (-51 kg) a été fidèle à lui-même pour prendre l’ascendant (4-1) sur le Thaïlandais Thitisan Panmot. « Il a travaillé intelligemment, tantôt à distance, tantôt à mi-distance en étant très propre, confirme Malik Bouziane. Il a livré une performance digne d’un huitième de finale. » Et d’un candidat au titre.

Toujours est-il que la France compte cinq quarts de finalistes et donc autant de médaillables. Un exploit même si Malik Bouziane retient avant tout l’état d’esprit remarquable de sa troupe : « Le groupe est extrêmement soudé et fait montre d’une véritable cohésion. Ceux qui sont éliminés encouragent ceux qui sont encore en course. » Gageons qu’ils le front encore quelques jours.

Alexandre Terrini

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